jeudi 31 décembre 2009

Echange de savoirs


Regarder la vidéo
Le savoir est toujours le résultat d'un apprentissage, si on ne se sent pas capable d'apprendre on n'apprend pas. Chacun de nous sait quelque chose et est ignorant de beaucoup de choses.
Conception collective des savoirs: tous les savoirs sont des biens communs à la communauté.
Les réseaux de formation réciproque passent par le rapprochement des personnes porteuses de savoirs. Les savoirs ne valent que par les fruits qu'ils portent, que par la dignité qu'ils produisent.

mercredi 30 décembre 2009

Pierre Gonnord Terre de personne à Madrid


Lleva doce años realizando retratos individuales de diversos colectivos, este francés nacido en Cholet y afincado en España. Cuenta en el video que se puede ver en la exposición, que a priori nada le predestinaba a dedicarse a la fotografía. Estudió comercio, tardó en lanzarse a manejar la máquina, aunque dice haber quedado marcado desde la escuela por los cuadros de Goya y los retratos de los grandes fotógrafos que observó con detenimiento.
La exposición que ahora presenta en Alcalá 31 consta de 39 obras, paisajes y retratos del norte de España y Portugal.
Los retratos son magníficos, intensos, sobrios, atemporales,personas de todas las edades aunque se nota una marcada preferencia por la edad madura, como si las arrugas y el tiempo enriquecieran el cuadro. Porque estas fotos, estos rostros, sin fondo detrás, parecen sacados de cuadros de Goya o de obras de Zola.
Muy recomendable.

mardi 29 décembre 2009

Le troisième mensonge A.Kristof

Je suis en prison dans la petite ville de mon enfance.
Ce n'est pas une vraie prison, c'est une cellule dans le bâtiment de la police locale, un bâtiment qui n'est qu'une maison comme les autres maisons de la ville, une maison à un seul étage.
Ma cellule devait être une buanderie autrefois, sa porte et sa fênetre donnent sur la cour. Les barreaux de la fênetre ont été rajoutés à l'intérieur de façon qu'il soit imposible d'atteindre et de casser la vitre. Un coin toilette est caché derrière un rideau. Contre un des murs, il y a une table et quatre chaises vissées au sol, contre le mur d'en face quatre lits que l'on peut rabattre. Trois des lits sont rabattus.
Récit angoissant qui au fil des pages sort de la brume pour montrer le drame d'une famille détruite par un instant de folie.

lundi 28 décembre 2009

Le bal I. Némirovsky


Mme Kampf entra dans la salle d'études en fermant si brusquement la porte derrière elle que le lustre de cristal sonna, de toutes ses pendeloques agitées par le courant d'air, avec un bruit pur et léger de grelot. Mais Antoinette n'avait pas cessé de lire, courbée si bas sur son pupitre, qu'elle touchait la page des cheveux. Sa mère la considéra un moment sans parler; puis elle vint se planter devant elle, les mains croisées sur sa poitrine.
- Tu pourais, lui cria-t-elle, te déranger quand tu vois ta mère, mon enfant. Non? Tu as le derrière collé sur ta chaise? Comme c'est distingué...Où est Miss Berry?
Délicieux récit de rebellion adolescente face à une mère ridicule. Drôle, 134 p.

dimanche 27 décembre 2009

Mille soleils splendides Khaled Hosseini

Mariam avait cinq ans lorsqu'elle entendit le mot harami pour la première fois.
Cela se passa un jeudi. Il n'y avait presque aucun doute là-desssus, parce qu'elle se souvenait qu'elle avait été agitée et préoccupée juste avant- comme tous les jeudis, jour où Jalil lui rendait visite à la kolba. Afin de s'occuper en attendant le moment où elle le verrait enfin s'avancer dans les herbes hautes de la clairière, une main levée en guise de salut. Mariam avait grimpé sur une chaise pour attraper sur une étagère le service à thé chinois en porcelaine bleu et blanc. C'était tout ce que la grand-mère avait laissé à sa mère Nana avant de mourir quand celle-ci avait deux ans. Nana en chérissait toutes els pièces et s'extasiait aussi bien devant la courbe gracieuse du bec de la théière que devant les pinssons et les chrysanthèmes peints à la main, ou encore le dragon sur le sucrier, destiné à écarter le mauvais oeil.

dimanche 20 décembre 2009

El manuscrito de piedra L.García Jambrina

Un año más, tras unas cortas vacaciones de verano en su pueblo de origen, Fernando de Rojas volvía a Salamanca con el propósito de proseguir sus estudios. Antes de cruzar con su mula el puente romano, se detuvo un momento para contemplar la ciudad al otro lado del río. Casi enfrente, mirando un poco a la derecha, comenzaba la cuesta que, tras pasar por la Cuesta de los Ajusticiados y atravesar la puerta del Río, llevaba hasta la Iglesia Mayor o de Santa María de la Sede, en la que destacaba su original cimborrio coronado por una veleta con forma de gallo, símbolo de la Iglesia vigilante, que cuadraba muy bien con ese aire de fortaleza que tenía el edificio, gracias a sus almenas y a su torre mocha. Pero, a pesar de ser la catedral, no era tan grande como se esperaría de una ciudad de unos veinte mil vecinos, de los que cerca de siete mil eran estudiantes, y con una Universidad tan notoria como la de Salamanca, una de las más renombradas, junto con las de París y Bolonia, de toda la Cristiandad.
Estupendo decorado para una novela entretenida.

mercredi 2 décembre 2009

Zapatos italianos Mankell

Habituée aux romans policiers, ce livre m'a surpris mais pas vraiment plu. Le personnage principal est un médecin qui s'éloigne du monde après avoir commis une erreur professionnelle. Il va donc vivre sur une île de sa propriété où il ne voit que le facteur. Un jour apparaît une femme qu'il a aimée et qui est très malade. On apprend alors qu'une fille est née de cette relation, ils se retrouvent, il connaît sa fille... Il retourne chez lui, recontacte la malade estropiée par sa faute...

mardi 24 novembre 2009

Ni d'Eve ni d'Adam A. Nothomb

Le moyen le plus efficace d'apprendre le japonais me parut d'enseigner le français. Au supermarché, je laissai une petite annonce:"Cours particuliers de français, prix intéressant".

Le téléphone sonna le soir même. Rendez-vous fut pris pour le lendemain, dans un café d'Omote-Sando. Je ne compris rien à son nom, lui non plus au mien. En raccrochant, je me rendis compte que je ne savais pas à quoi je le reconnaîtrais, lui non plus. Et comme je n'avais pas eu la présence d'esprit de lui demander son numéro, cela n'allait pas s'arranger. "Il me rappellera peut-être pour ce motif", pensai-je.

Il ne me rappela pas. La voix m'avait semblé jeune. Cela ne m'aiderait pas beaucoup. La jeunesse ne manquait pas à Tokyo en 1989. A plus forte raison dans ce café d'Omote-Sando, le 26 janvier, vers quinze heures.
Je n'étais pas la seule étrangère, loin s'en fallait. Pourtant, il marcha vers moi sans hésiter.
- Vous êtes le professeur de français?

dimanche 22 novembre 2009

Une gourmandise M. Barbery


Les Français sont souvent , en matière de vin, d'un formalisme qui frise le ridicule. Mon père m'avait amené, quelques mois plus tôt, visiter les caves du Château de Meursault: que de faste! Les arceaux et les voûtes, la pompe des étiquettes,le miroitement cuivré des râteliers, le cristal des verres constituaient autant d'arguments pour la valeur su vin, mais autant d'obstacles à mon plaisir de le goûter. Parasité par ces intrusions luxueuses du décor et du décorum, je ne parvenais pas à démêler ce qui, du liquide ou de l'entour, venait taquiner ma langue de son aiguillon somptuaire. A vrai dire, je n'étais pas encore très sensible aux charmes du vin : mais trop conscient que tout homme de bien se doit d'en apprécier la dégustation quotidienne, je n'avouais à personne, dans l'espoir que les choses finiraient par prendre le bon chemin , que je ne retirais de l'exercice que de biens médiocres satisfactions.

jeudi 12 novembre 2009

Ce que le jour doit à la nuit de Y. Khadra

Mon père était heureux.
Je ne l'en croyais pas capable.
Par moments, sa mine délivrée de ses angoisses me troublait.
Accroupi sur un amas de pierraille, les bras autour des genoux, il regardait la brise enlacer la sveltesse des chaumes, se coucher dessus, y fourrager avec fébrilité. les champs de blé ondoyaient comme la crinière de milliers de chevaux galopant à travers la plaine. C'était une vision identique à celle qu'offre la mer quand la houle l'engrosse. Et mon père souriait. Je ne me souviens pas de l'avoir vu sourire; il n'était pas dans ses habitudes de laisser transparaître sa satisfaction- en avait-il eu vraiment? ...Forgé par les épreuves, le regard sans cesse aux abois, sa vie n'était qu'une interminable enfilade de déconvenues; il se méfiait comme d'une teigne des volte-face d'un lendemain déloyal et insaisissable.

dimanche 18 octobre 2009

Dinastía y Divinidad: Arte Ife de la antigua Nigeria

Capitale et centre religieux du sud-ouest du Nigeria, Ifé est l'une des principales villes qui émergèrent à la fin du premier millénaire à cette latitude.
Les objets en laiton (dit habituellement « bronze ») frappent par leur grand réalisme, même s'il s'agit certainement de portraits idéalisés des rois morts ou Oni. Pour la plupart, ce sont des têtes isolées grandeur nature, parfois des bustes cassés, et exceptionnellement des personnages entiers d'environ 50 cm de haut, couronnés et portant de lourds colliers. Certaines têtes sont ceintes d'un diadème, alors que d'autres ont des perforations sur le pourtour du crâne et parfois sur le cou, sur le menton et autour de la bouche.
Les têtes en terre cuite sont beaucoup plus nombreuses et variées. Leur hauteur s'échelonne de 25 cm à des proportions proches de celles du corps humain. Des corps, entiers ou en morceaux, ont parfois été retrouvés. Les têtes découvertes à Owo portent plus généralement des bonnets à la place des diadèmes et un grand nombre d'entre elles sont bâillonnées. Dans le laiton ou dans la terre, un certain nombre de visages sont incisés de stries verticales parallèles. Parallèlement à ces figures naturalistes ont été produites des têtes humaines très abstraites. Sur un support conique, une bouche est incisée et des yeux figurés par des trous ronds. Plusieurs appendices cornus sortent du sommet du crâne.

vendredi 16 octobre 2009

L’enfant de Noé E.E. Schmitt


Lorsque j’avais dix ans, je faisais partie d’un groupe d’enfants que, tous les dimanches, on mettait aux enchères.
On ne nous vendait pas : on nous demandait de défiler sur une estrade afin que nous trouvions preneur. Dans le public pouvaient se trouver aussi bien nos vrais parents enfin revenus de la guerre que des couples désireux de nous adopter.
Tous les dimanches, je montais sur les planches en espérant être reconnu, sinon choisi.
Tous les dimanches, sous le préau de la Villa Jaune, j’avais dix pas pour me faire voir, dix pas pour obtenir une famille, dix pas pour cesser d’être orphelin.

jeudi 15 octobre 2009

La chica que soñaba con una cerilla y un bidón de gasolina Stieg Larsson


Lisbeth Salander desplazó las gafas de sol hasta la punta de la nariz y entornó los ojos bajo el ala del sombrero de playa. Vio a la mujer de la habitación 32 salir por la entrada lateral del hotel y dirigirse a una de las tumbonas a rayas verdes y blancas que se hallaban junto a la piscina. Su mirada se concentraba en el suelo y sus piernas parecían inestables.
Hasta ese momento, Salander sólo la había visto de lejos. Le echaba unos treinta y cinco años, pero por su aspecto podía estar en cualquier edad comprendida entre los veinticinco y los cincuenta. Tenía una media melena castaña, un rostro alargado y un cuerpo maduro, como sacado de un catálogo de venta por correo de ropa interior femenina. Calzaba chanclas y lucía un biquini negro y unas gafas de sol con cristales violetas. Era norteamericana y hablaba con acento del sur. Llevaba un sombrero de playa amarillo que dejó caer al suelo, junto a la hamaca, justo antes de hacerle una señal al camarero del bar de Ella Carmichael.

samedi 26 septembre 2009

El cerebro de Kennedy H.Mankell

Henrik vivía en la tranquila calle de Tavastgatan, apartada de las más transitadas del barrio de Söder. Marcó el código de la puerta prguntándose si seguiría siendo el mismo que la última vez, la fecha de la batalla de Hastings, 1066. la puerta se abrió. Henrik vivía en la última planta del edificio y, desde sus ventanas, divisaba los tejados de las casas y las torres de las iglesias. Además, el joven le había contado, para horror de su madre, que si se dedicaba a fhace equilibrios por la delgada barandilla de una de sus ventanas, podía entrever las aguas del Strömmen.
Llamó al timbre dos veces. Después abrió la puerta. Notó que el apartamento olía a cerrado.
En ese preciso momento, sintió miedo. Allí había algo raro. Contuvo la respiración y aguzó el oído. Desde el vestíbulo se veía la cocina. "Aquí no hay nadie", se animó. Dijo en voz alta que ya había llegado, pero nadie respondió. Desapareció el temor. Se quitó el abrigo y los zapatos. No había ninguna carta ni ningún folleto publicitario en el suelo del vestíbulo, de lo que dedujó que Henrik no se había ido de viaje. Se dirigió a la cocina. El fregadero estaba vacio. La sala de estar aparecía en un orden inusual y el escritorio estaba despejado. Abrió entonces la puerta del dormitorio.

vendredi 25 septembre 2009

El contador de historias de R. Alameddine

Escuchad! Dejad que sea vuestro dios. Dejad que os guíe en un viaje hacia los confines de la imaginación. Dejad que os cuente una historia.
Hace mucho, mucho tiempo, en una tierra remota vivía un emir en una hermosa ciudad, una ciudad verde llena de árboles y de exquisitas fuentes burbujeantes cuyo susurro arrullaba a los ciudadanos por las noches. Puede decirse que el emir tenía todo cuanto un hombre puede desear, a excepción de lo que más anhelaba su corazón: un hijo varón. Gozaba de riquezas, heredadas y logradas. Gozaba de buena salud y una dentadura fuerte. Gozaba de estatus, encanto, respeto. Gozaba de la adoración de su preciosa esposa y de la admiración de su pueblo. Tenía un pedicuro experto. Llevaba veinte años de matrimonio y doce hijas, pero ningún varón. ¿Qué podía hacer?

lundi 31 août 2009

Ojos de agua Domingo Villar

El inspector entró en la comisaría y se internó por el pasillo que formaban las dos hileras de mesas. Con frecuencia, caminando entre los ordenadores alineados, había tenido la sensación de encontrarse en la redacción de un periódico en lugar de en una comisaría de policía.
Estévez se puso en pie al verle aparecer y le siguió moviendo su humanidad de más de un metro noventa.
Leo Caldas atravesó la puerta de cristal esmerilado de su despacho y echó un vistazo a las diferentes pilas de papeles amontonadas sobre su mesa. Sabiendo que sólo se trataba de una media verdad, se jactaba de ser capaz de localizar cada cosa en aquel aparente desorden de notas y documentos. Se dejó caer en su silla de cuero negro, cansado tras una larga jornada de trabajo, y suspiró sin saber por donde empezar.

mercredi 26 août 2009

Espárragos Cojonudos made in China

El espárrago tiene multitud de propiedades: rejuvenecedoras, diuréticas, además su riqueza en fibra evita el estreñimiento. Ya antes de conocer todas estas bondades me encantaban blancos o verdes. El pasado marzo estando en Hamburgo tuve la inmensa fortuna de poder degustarlos frescos, a precios muy razonables.
Pero no es de esta experiencia de la que quiero escribir aquí; en España resulta casi imposible encontrar espárragos del país. Lo he intentado en Mercadona que los trae de Perú y de China; en Consum, idem y esta mañana en las tiendas Vidal de Valencia. La lata anunciaba "Cojonudos" y para mi, como para la mayoría eso equivale a Navarra. Mi alegría duró el corto tiempo que me llevó buscar el origen: China, eso si tan pequeño como enorme aparece el Cojonudo.
Me siento timada; no afirmo que los espárragos chinos o peruanos sean peores que los nacionales, pero ¿por qué no anunciarlo?
Indagando, encontré la Blogosofia que me ilustró sobre la marca Cojonudos. Y para que no te den gato por liebre, mira bien si aparece la etiqueta Espárragos de Navarra, como en los de la foto.

mercredi 19 août 2009

Le vol des cigognes de JC Grangé

Avant le grand départ, j’avais promis à Max Böhm de lui rendre une dernière visite.
Ce jour-là ,un orage couvait sur la Suisse romande. Le ciel ouvrait des profondeurs noires et bleuâtres, où saillaient des éclats translucides. Un vent chaud soufflait en tous sens. A bord d’un cabriolet de location, je glissais le long des eaux du lac Léman. Au détour d’un détour, Montreux apparut comme brouillée dans l’air électrique. Les flots du lac s’agitaient et les hôtels malgré la saison touristique , semblaient condamnés à un silence de mauvais augure. Je ralentis aux abords du centre, empruntant les rues étroites qui mènent au sommet de la ville.
Lorsque je parvins au chalet de Max Böhm, il faisait presque nuit. Je jetai un coup d’œil à ma montre : dix-sept heures. Je sonnai, puis attendis. Pas de réponse. J’insistai et tendis
l’oreille. Rien ne bougeait à l’intérieur. Je fis le tour de la maison : pas de lumière, pas de fenêtre ouverte. Bizarre. D’après ce que j’avais pu constater lors de ma première visite, Böhm était plutôt du genre ponctuel. Je retournai à ma voiture et patientai. De sourds grondements raclaient le fond du ciel. Je fermai le toit de ma décapotable. A dix-sept heures trente, l’homme n’étiat toujours pas là. Je décidai d’effectuer la visite des enclos. L’ornithologue était peut-être allé observer ses pupilles.

mardi 18 août 2009

Solo en el mundo de Hisham Matar

Ahora evoco el recuerdo de aquel último verano, antes de que me enviaran al extranjero. Era 1979 y el sol estaba en todas partes. Inerte y luminosa, Trípoli yacía bañada en su resplandor. Personas, animales e insectos buscaban ansiosamente una sombra, una de esas misericordiosas manchas grises que se recortaban aquí y allá en la blancura de todas las cosas. Pero la verdadera misericordia no se otorgaba hasta la noche, con la llegada de una brisa que se había enfriado en la vastedad del desierto y aquí se impregnaba de la humedad del mar, que susurraba a los pies de la ciudad, tímida visitante que recorría en silencio las calles vacías, sin saber hasta donde se le permitiría llegar en aquel reino del astro absoluto. Y ahora el astro, siempre fiel, ya asomaba y ponía en fuga a la bendita brisa. Casi era de día.

mardi 11 août 2009

Privado de título de Andrea Camilleri

Hacia mediados de abril de 1941, el profesor de Cultura Militar del gimnasio-liceo (instituto de enseñanza media y superior) Empedocle de Giurgenti, el abogado Francesco Mormino, empezó, previa autorización del señor director, naturalmente, a recorrer el centro clase por clase para explicarnos a los alumnos (yo estudiaba por entonces primero de liceo) el cómo y el porqué de la gran concentración juvenil-fascista que se celebraría en Caltanissetta el día 21 de aquel mismo mes.
Y corría la voz de que en aquella concentración participarían también vanguardistas y jóvenes italianas de todas las demás provincias sicilianas.
En nuestra clase, el profesor abogado Mormino se presentó a media mañana, interrumpiendo un terrible examen oral de Griego. Y por eso fue recibido por los alumnos puestos en pie, saludado brazo en alto a la romana y acogido con un espontáneo aplauso liberador.

mercredi 29 juillet 2009

Un año entre los Persas de Edward Granville Browne


Recuerdo con sumo gozo las tres semanas que pasé en Shiraz. Sus referencias son familiares para cualquier estudiante de persa ; ya he tratado de ofrecer una escueta descripción de sus atractivos naturales; sus habitantes son, de entre todos los persas, los más sutiles, los más ingeniosos, los más vivaces e incluso su dialecto es hasta el día de hoy el más melodioso y el que se conserva más puro. (Pág.261 de 535)

mardi 28 juillet 2009

Asesinos sin rostro de Henning Mankell

La llamada telefónica fue registrada en la comisaría de Ystad a las 5.13. La recibió un policía exhausto que había estado de guardia casi sin interrupción desde la Nochevieja. Oyó la voz entrecortada en el teléfono y pensó que era un viejo trastornado. Pero algo llamó su atención. Empezó a hacerle preguntas. Cuando terminó, pensó un momento antes de levantar el auricular de nuevo y marcar el numero que sabía de memoria.
Kurt Wallander dormía. La noche anterior se había quedado escuchando hasta una hora muy avanzada las grabaciones de Maria Callas que un buen amigo le había enviado desde Bulgaria. Una y otra vez había vuelto a su Traviata, y cuando se fue a dormir casi eran las dos.

lundi 27 juillet 2009

La forma del agua de Andrea Camilleri

La luz del amanecer no penetraba en el patio de la Splendor, la empresa adjudicataria de la limpieza urbana de Vigàta. Unas densas y grises nubes cubrían enteramente el cielo, como si alguien hubiera tendido un toldo de color gris de una a otra cornisa. No se movía ni una sola hoja. El siroco tardaba en despertarse de su plúmbeo sueño, y el simple hecho de intercambiar unas palabras producía cansancio. Antes de repartir las tareas, el jefe anunció que, aquel día y los siguientes, Peppe Schèmmari y Caluzzo Brucculeri estarían ausentes por motivos justificados. Unos motivos más que justificados: ambos habían sido detenidos la víspera cuando intentaban robar a mano armada en el supermercado. El puesto que habían dejado vacante Peppe y Caluzzo fue asignado a Pino Catalano y Saro Montaperto, unos jóvenes arquitectos técnicos . Ambos habían sido contratados en calidad de “agentes ecológicos” eventuales gracias a la generosa intervención del honorable Cusumano, ...

vendredi 24 juillet 2009

El viaje del elefante José Saramago

Quiera dios que no sea necesario darles uso, pensó el oficial, preocupado con la posibilidad de que la entrega de salomón pudiera desencadenar, por falta de tacto a un lado o a otro, un casus belli. Tenía bien presentes en la memoria las palabras del secretario pedro de alcáçova carneiro, también las explícitas, claro, pero sobre todo las que, pese a no haber sido escritas, se sobrentendían, es decir, si los españoles, o los austriacos, o unos y otros, llegan a mostrarse antipáticos o provocadores , deberá procederse en conformidad. El comandante no conseguía imaginar bajo que pretexto los soldados que venían de camino, fueran ellos españoles o austriacos , se podían mostrar provocadores, ni siquiera antipáticos. Un comandante de caballería no tiene las luces ni la experiencia política de un secretario de estado, por tanto hará bien en dejarse guiar por quien más sabe, hasta llegar, en caso de que llegue, la hora de la acción. (Pág. 118 de 270)

lundi 20 juillet 2009

Una vez Argentina de Andrés Neuman

Santos era un gordito mofletudo y de bozo precoz. Los vellos se le teñían del color del refresco que bebiera, lo que siempre le merecía la burla de algún necio. Él, sin embargo, no parecía darse cuenta de su condición de hazmerreír. Todos lo considerábamos el bobo de la clase, y Santos o bien lo admitía con silenciosa sumisión , o bien ,le importaban un bledo nuestras opiniones. Era el blanco inmóvil de las frustraciones ajenas y por eso, en el fondo, yo lo admiraba. Había que ser muy fuerte o muy sabio para ignorar de ese modo a los demás. Yo nunca me había atrevido a tanto , y me conformaba con seguirles la corriente y defender mi territorio. Recuerdo a la madre de Santos, un ser rudo y de carnes infladas que, según decían, tenía la costumbre de pegarle a su hijo alguna que otra paliza. El padre era una incógnita; sabíamos que existía, pero nunca lo habíamos visto. De cualquier forma, mi propósito no era investigar en el hogar de Santos sino más bien en su enigmático lenguaje. Porque, ya va siendo hora de decirlo, Santos no hablaba. (Pág. 78 de 255)

dimanche 19 juillet 2009

El Chino de Henning Mankell

Karsten se detuvo a la entrada del pueblo y salió del coche. La capa de nubes había empezado a abrirse, puede que entonces la luz le resultara más molesta y tal vez fuera menos expresiva. Miró a su alrededor . Se veían casas aquí y allá, todo estaba en calma. Oyó en la distancia el sonido de los coches que transitaban por la carretera principal.
Una incierta sensación de inquietud lo invadió de pronto. Contuvo la respiración , como solía hacer cuando no comprendía lo que tenía ante sí.
Después cayó en la cuenta. Eran las chimeneas. Estaban frías. No veía el humo que se convertiría en ese detalle espectacular de las fotografías que esperaba poder hacer. Muy despacio, paseó la mirada por las casas. Alguien había estado retirando la nieve fuera, se dijo. Sin embargo, nadie se ha levantado aún para encender los fogones y las chimeneas. Recordó la carta que le había escrito el hombre por el que supo de aquel pueblo. Él le había hablado de las chimeneas; de que las casa, como niños, parecían enviarse señales de humo.

samedi 18 juillet 2009

Ardores de agosto Andrea Camilleri

Estaba durmiendo de tal forma que ni siquiera un cañonazo lo habría despertado. O mejor: un cañonazo no, pero el timbre del teléfono sí.
Un hombre que en los tiempos que corren vive en un país civilizado como el nuestro (es un decir), si oye en pleno sueño unos cañonazos, está claro que los confunde con los truenos de un temporal, las tracas de las fiestas del santo patrón o el desplazamiento de unos muebles por parte de esos cabrones del piso de arriba, y sigue durmiendo como si tal cosa. En cambio, el sonido del teléfono, la melodía del móvil, el timbre de la puerta, eso no, esos son ruidos de llamadas ante las cuales el hombre civilizado (es un decir) no tiene más remedio que emerger de las profundidades del sueño y contestar..
Por consiguiente, Montalbano se levantó de la cama, consultó el reloj, miró a la ventana, comprendió que iba a hacer mucho calor y se dirigió al comedor, donde el teléfono sonaba como un desesperado.
- Salvo, pero ¿dónde estabas? ¡Llevo media hora llamando!
- Perdona, Livia, estaba en la ducha, no oía nada.
Primera mentira de la jornada.

vendredi 17 juillet 2009

La muerte de Amalia Sacerdote Andrea Camilleri

- Y en tu argumento, ¿cómo acaba la investigación sobre el homicidio?- preguntó Michele.
- Fue el amante a quien rechazó la joven. Tal como ha sucedido en la realidad. Como han testimoniado los dueños de la casa, la muchacha tenía un amante de una cierta edad a quien habían visto varias veces y, por esa razón, es minuciosamente descrito. Solo que la exacta descripción que hagan los dueños de la casa no se corresponderá en absoluto, ni de lejos, con los rasgos de Angelo Fera.
- ¿Y a quién...?
- A una persona que, cuando el comisario vaya a verla, perderá la cabeza y se suicidará. Éste es el argumento. Pero aún no he decidido el final. No sé si hacerlo acabar con el descubrimiento del asesino que se suicida o con el comisario que se da por vencido y dice que el homicidio de la joven es un caso irresoluble. ¿Te gusta?

jeudi 16 juillet 2009

Viajes con Heródoto de Ryszard Kapuscinski

Heródoto no se contenta con lo que alguien le ha dicho, sino que intenta comprobarlo todo, contrastar las versiones oídas, formarse una opinión propia.
....No abundan , sin embargo, naturalezas tan fervorosas. El hombre medio no muestra especial interés por el mundo. A él ha venido y en él se ve obligado a vivir, y no tiene más remedio que afrontar este hecho lo mejor que pueda y sepa; cuanto menos esfuerzo le exija, tanto mejor. Mientras que la absorbente empresa de conocer el mundo requiere un esfuerzo gigantesco y una dedicación absoluta. La mayoría de la gente tiende más bien a desarrollar habilidades contrarias: mirar para no ver y escuchar para no oír. De ahí que la aparición de un personaje como Heródoto – un hombre poseído por la pasión, la manía y el ansia de conocer, dotado además de inteligencia y de talento para escribir- entre enseguida en los anales de la historia universal.

jeudi 11 juin 2009

Entre les murs F.Bégaudeau


Trois jours avant, j’ai décacheté l’enveloppe d’un index fébrile. Première feuille à peine parcourue, je suis passé à une seconde, noircie par un tableau rectangulaire divisé en une cinquantaine de cases. Les colonnes des lundi, mardi, mercredi et jeudi étaient variablement remplies, et vierges celle du vendredi comme j’en avais fait la demande. Sur le calendrier professionnel joint aux deux feuilles, j’ai compté trente-trois semaines travaillées, qui, multipliées par quatre en soustrayant les dates fériées puis ajoutant une estimation des convocations annexes, produisaient le nombre de jours de présence. Cent trente-six.

mercredi 15 avril 2009

L'étrange histoire de Benjamin Button F.S.Fitzgerald

Jadis, en 1860, il était bien vu de naître chez soi. A présent, l'Olympe de la médecine a décrété, paraît-il, que l'enfant pousserait son premier cri dans l'atmosphère antiseptique d'une maternité, de préférence une clinique en vogue. Les jeunes Mr. et Mrs. Roger Button avaient donc cinquante ans d'avance, lorsqu'ils décidèrent, un beau jour de l'été 1860, que leur premier enfant naîtrait en clinique. Nul ne saura jamais si cet anachronisme influa en aucune façon sur l'histoire étonnante que je m'apprête à coucher par écrit.

mardi 14 avril 2009

Abel Paz

"Soy anarquista y ser anarquista es ser una persona coherente (paz espiritual, la tranquilidad, el campo, trabajar lo menos posible, el suficiente para poder vivir, disfrutar de la belleza, del sol. Disfrutar de la vida con mayúsculas, ahora se vive en minúsculas). Tener una conducta personal. Llevar las ideas a la práctica al máximo, sin esperar que haya una revolución. Eso se puede hacer ahora. Es una concepción filosófica, es un estado de espíritu, una actitud ante la vida. Pienso que esta sociedad está muy mal organizada, tanto socialmente, como políticamente, como económicamente. Hay que cambiarlo todo. El anarquismo invoca una vida completamente diferente. Trata de vivir esta utopía un poco cada día"

Abel Paz, 1997
Abel Paz est le nom de plume de Diego Camacho, écrivain espagnol et militant anarchiste né le 12 août 1921 à Almería et mort le 13 avril 2009 à Barcelone.(wiki)

mardi 3 mars 2009

Vivir adrede M.Benedetti

Los que no están, están empero. Cayeron como vamos a caer en nuestra noche. La leve eternidad ya los protege. Quedaron sus palabras escritas o escuchadas, sus gestos de alegría, sus odas de amargura. Sus manos que aún dialogan a veces con mis manos.
El cielo que ellos vieron me está viendo, celeste. El mundo nos rodea, con ellos y sin ellos. Faltarón en el júbilo, cuando todos lloramos. Faltaron en la pena, cuando todos cantamos.
Si percibo en mi espalda algún abrazo, pienso que pueden ser. Pero no son. Están empero.
Quisiera introducirme en sus ausencias y preguntarles todo: qué se llevaron, qué dejaron. No es bueno convivir con el vacío.
El pasado, colmado de sus rostros, nos castiga y nos premia. Reparte sus consejos, sus reproches. La memoria los junta. Y algo que vale: los que se fueron vuelven en los sueños. Bienvenidos.

lundi 23 février 2009

La paciencia de la araña A.Camilleri

Se despertó de golpe bañado en sudor y respirando afanosamente. Durante unos segundos no supo dónde estaba, hasta que la respiración ligera y regular de Livia, que dormía a su lado, lo devolvió al mundo conocido y tranquilizador. Se encontraba en su habitación de Marinella. Lo había arrancado del sueño un pinchazo gélido como el filo de una navaja en la herida del hombro izquierdo. No tuvo necesidad de consultar el reloj de la mesilla de noche para saber que eran las tres y media de la madrugada, más concretamente las tres horas, veintisiete minutos y cuarenta segundos. Le sucedía lo mismo desde hacía veinte días, los transcurridos desde aquella mala noche en que Jamil Zarzis, traficante de niños extracomunitarios, lo había herido de un disparo y él, había reaccionado matándolo; veinte días, pero el tiempo parecía haberse detenido en aquel preciso momento.

dimanche 15 février 2009

La opera de Vigàta de A.Camilleri

Si una noche de invierno desapacible, ya de suyo, con lluvía, truenos, relámpagos y vientos, un viajero hubiera pasado por la gran mancha donde surgía el nuevo teatro de Vigàta, al ver en medio de qué desastre se encontraba, farolas arrancadas, parterres destruidos, vidrios rotos, soldados a caballo que corrían por las calles, carrozas que iban y venían con personas heridas o señoras desvanecidas y al oir disparos lejanos, exclamaciones ora lastimeras ora airadas, ruegos, solicitudes de ayuda y blasfemias, en seguida habría espoleado su caballo para escaparse de aquel que, con razón, habría creído un nuevo cuarenta y ocho. Nunca jamás habría podido imaginar que aquella destrucción, aquel desastre, aquella ruina había sido causada por la nota falsa de una soprano.

vendredi 13 février 2009

Blogosphère Valencia (dos)


Sites mis à jour, en espagnol, sur l'actualité, le tourisme, la gastronomie... de la ville de Valence.

Barrio del Carmen vieux quartier de Valence.
Testigo accidental un des plus complets sur l'actualité valencienne
A la hora del té essentiellement mode, fêtes.
Salvem el Cabanyal menacé para la speculation immobilière de la Mairie.
Cornadas para todos sur les taureaux et les hommes.
De lo bueno, lo mejor gastronomie
Valencia es un cagadero toujours d'actualité.
Valencia blog curiosités au jour le jour

mercredi 11 février 2009

Transition en Espagne: encore des bobards



Décidément ils nous prennent pour des c..., deux chaînes de télévision, une publique TVE, une privée Antena 3 ont choisi de nous dire 28 ans après toute la vérité sur le 23F, la tentative de coup d'Etat évitée "grâce au roi" en 1981.
Six millions et demi de spectateurs montrent bien que le sujet intéresse, deux exemples de critique de l'émission:
Antonio Florez
Javier Pérez Albeniz
A quand le téléfilm "La journée la plus rentable de JC"?

lundi 9 février 2009

La nochevieja de Montalbano A. Camilleri

-¿Hablo en persona personalmente con el comisario Montalbano?
Aquella mañana no estaba el horno para bollos. Soplaba una tramontana que había puesto muy nervioso a Montalbano, el cual, por si fuera poco, la víspera había tenido una pelea telefónica con Livia.
-Cataré, no me toques los cojones. ¿Qué pasa?
-Pasa que el señor Bricuccio ha disparado.
Santo cielo, ¿el cornudo complaciente se había despertado, como temía Augello?
-¿Contra quién ha disparado, Catarè?
-Contra uno que lo tengo escrito aquí, dottori. Ah, sí, se llama Carlo Manifò.
-¿Lo ha matado?
-No, señor. Por suerte, le tembló la manoy le dió en el hueso pizziddro.
¿El hueso pizziddro?
En aquel momento, Montalbano no recordaba la anatomía dialectal.
-¿Y dónde está el hueso pizziddro?
-El hueso pizziddro, dottori, está justamente donde está el hueso pizziddro.
Le estaba bien empleado. ¿por qué le hacía semejantes preguntas a Catarella?

dimanche 8 février 2009

Sala Matisse. Calle Campoamor, 60 Valencia


Si vous aimez la musique en direct accompagnée d'un minimum de confort, n'y allez surtout pas!

Samedi 7 février,Javier Krahe (1944), un auteur compositeur dans la lignée de Brassens y passait. Arrivés vers 22h30, le guichet n'a ouvert qu'à 23h00, le public poireautait à l'extérieur.
Une fois à l'intérieur, la salle ne réunit pas les condiitions nécessaires aux concerts en direct, d'abord parce qu'elle est trop exigüe pour la quantité de gens qui ont été admis, ensuite parce que la scène étant au même niveau, pas moyen de voir l'artiste au-delà des trois premiers rangs, finalement parce qu'on a dû rester debout pendant toute la durée du concert.
Enfin, nous on en a eu marre de regarder le Krahe sur un écran basse résolution et on est partis avant la fin.
Le tout dans une ambiance enfumée...pour 12 euros!

samedi 31 janvier 2009

Los hombres que no amaban a las mujeres Stieg Larsson

La bolsa ...Ahí no hay economía que valga, ni producción de mercancías, ni de servicios. Simples fantasías; de una hora a otra se decide si esta empresa o la de más allá vale no sé cuántos miles de millones más o menos. No tiene absolutamente nada que ver con la realidad ni con la economía sueca...Que la bolsa esté cayendo sólo significa que un montón de especuladores están trasladando sus carteras bursátiles de las empresas suecas a las alemanas. Verdaderas ratas financieras a las que un reportero algo más valiente debería poner en evidencia e identificar como los traidores del país. Son ellos los que sistemática y, tal vez, incluso conscientemente dañan la economía sueca para satisfacer los ánimos de lucro de sus clientes.

jeudi 29 janvier 2009

El mundo de J.J. Millás

Lo diré rápido: aquello no era una academia, era un centro de tortura. El padre Braulio tenía dos secuaces- una mujer y un hombre- cuyos nombres no recuerdo: la mujer daba matemáticas y francés, creo; el hombre, el resto de las asignaturas. Bastaba cometer la mínima falta para que te pegaran, juntos o por separado. Los tres disponían de diversos elementos de tortura colocados amenazadoramente sobre su mesa. El más doloroso y degradante, al menos para mí, era una vara larga y flexible con la que, una vez puesto de rodillas, de cara a la pared y con los brazos en cruz, te azotaban los muslos y las nalgas. Yo me moría de vergüenza cuando me pegaba la mujer y de rabia cuando me pegaban el cura o el hombre.

mardi 27 janvier 2009

La concesión del teléfono de A. Camilleri

El que suscribe, Filippo Genuardi, hijo del difunto Giacomo Paolo y de Edelmira Posacane, nacido en Vigàta (provincia de Montelusa), el 3 de septiembre de 1860 y allí residente en Via dell'Unità d'Italia, 75, de profesión comerciante en maderas, desea conocer los pasos a seguir para obtener la concesión de una línea de teléfono para uso privado.
Muy agradecido por la benigna atención que V.E. querrá dedicar a esta solicitud, se profesa su seguro servidor.

mercredi 21 janvier 2009

Un mes con Montalbano de A. Camilleri

Treinta casos resuelve el famoso inspector en este libro de relatos, van desde el asesinato al robo, pasando por el suicidio simulado. Como muestra: El viejo ladrón
"Ozario Genco tenía sesenta y cinco años cumplidos y era ladrón de casas. Romildo Bufaderci tenía sesenta y cinco años cumplidos y era ex guarda jurado. Oracio era una semana más joven que Romildo. A Orazio Genco lo conocían en todo Vigâta y alrededores por dos motivos: el primero, ya se ha dicho, como desvalijador de pisos vacios, y el segundo porque era un hombre amable y bueno que no le hubiera hecho daño a una hormiga."

lundi 12 janvier 2009

Gomorra de Roberto Saviano

Tenía los pies inmersos en el pantano. El agua me llegaba a los muslos. Sentía hundirse los talones. Ante mis ojos flotaba una enorme nevera. Me lancé sobre ella, la abracé, apretando fuerte los brazos, y me dejé llevar. Me vino a la mente la última escena de Papillon, la película protagonizada por Steve McQueen e inspirada en la novela de Henri charrière. También yo, como Papillon, parecía flotar sobre un saco lleno de nueces de coco, aprovechando las mareas para huir de Cayena. Era una idea ridícula,pero en algunos momentos no tienes otra cosa que hacer más que entregarte a tus delirios como algo que no eliges, como algo que sufres y basta. Tenía ganas de chillar, quería gritar, quería desgarrarme los pulmones, como Papillon, con toda la fuerza del estómago, rompiéndome la tráquea, con toda la voz que la garganta aún podía bombear.
- ¡Malditos bastardos, todavía estoy vivo!