mercredi 19 août 2009

Le vol des cigognes de JC Grangé

Avant le grand départ, j’avais promis à Max Böhm de lui rendre une dernière visite.
Ce jour-là ,un orage couvait sur la Suisse romande. Le ciel ouvrait des profondeurs noires et bleuâtres, où saillaient des éclats translucides. Un vent chaud soufflait en tous sens. A bord d’un cabriolet de location, je glissais le long des eaux du lac Léman. Au détour d’un détour, Montreux apparut comme brouillée dans l’air électrique. Les flots du lac s’agitaient et les hôtels malgré la saison touristique , semblaient condamnés à un silence de mauvais augure. Je ralentis aux abords du centre, empruntant les rues étroites qui mènent au sommet de la ville.
Lorsque je parvins au chalet de Max Böhm, il faisait presque nuit. Je jetai un coup d’œil à ma montre : dix-sept heures. Je sonnai, puis attendis. Pas de réponse. J’insistai et tendis
l’oreille. Rien ne bougeait à l’intérieur. Je fis le tour de la maison : pas de lumière, pas de fenêtre ouverte. Bizarre. D’après ce que j’avais pu constater lors de ma première visite, Böhm était plutôt du genre ponctuel. Je retournai à ma voiture et patientai. De sourds grondements raclaient le fond du ciel. Je fermai le toit de ma décapotable. A dix-sept heures trente, l’homme n’étiat toujours pas là. Je décidai d’effectuer la visite des enclos. L’ornithologue était peut-être allé observer ses pupilles.

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