vendredi 23 août 2013

Fariba Hachtroudi J’ai épousé Johnny à Notre-Dame de Sion

Un évenement absurde bouleversa ma vie à l’aube de mes treize ans. Réveillée en sursaut par des hurlements, j’entendis ma cousine Férécteh marmonner : « C’est le mollah…Nous sommes démasquées… »Regard halluciné, elle secouait Nazafarine, mon autre cousine, qui faisait la morte sous les couvertures.
Autobiographique en partie, la première année en pension d'une ado iranienne, drôle parfois, mais sans grand intérêt.

mardi 20 août 2013

La vieille dame du riad Fouad LAROUI

-Et si on s’achetait un riad ?
Presque enfantine, la voix de François, avec tout de même quelque chose de sérieux dans le grain, comme en arrière-plan, comme une petite note obstinée en continuo, quelque chose qui tient de l’obsession(déjà ?), du défi ou de l’espoir, de l’espoir qui n’ose espérer…
Il insiste, planté devant sa femme :
-Hein ? Dis, si on s’achetait un riad à Marrakech ?
Cécile ne daigne même pas lever les yeux de son livre. Blottie dans son vieux fauteuil de cuir râpé, elle fronce légèrement les sourcils pour indiquer à François qu’elle n’est pas d’humeur…non, vraiment, elle n’est pas d’humeur à participer à la conversation aussi rituelle que décousue qu’inutile…

Un couple parisien s’ennuie, Cécile finit par céder et ils se retrouvent propriétaires d’un riad, avec intruse. Et c’est le (bon ?) prétexte qu’a trouvé Laroui pour nous parler de la guerre du Rif contre les Espagnols menée par Abdelkrim.

samedi 17 août 2013

Jean Michel GUENASSIA Le club des incorrigibles optimistes

Aujourd’hui, on enterre un écrivain. Comme une dernière manifestation. Une foule inattendue, silencieuse, respectueuse et anarchique bloque les rues et les boulevards autour du cimetière Montparnasse. Combien sont-ils ? Trente mille ? Cinquante mille ? Moins ? Plus ? On a beau dire, c’est important d’avoir du monde à son enterrement. Si on lui avait dit qu’il y aurait une telle cohue, il ne l’aurait pas cru. Ça l’aurait fait rire. Cette question ne devait pas beaucoup le préoccuper.

L’enterrement de Sartre, avril 80 est l’occasion des retrouvailles de Michel et Pavel. De 1959 à 1964 le jeune garçon fréquente un groupe de réfugiés politiques des pays de l’est qui vont lui apprendre les échecs et devenir ses amis. A côté, il y a la famille, son frère aîné Franck, Pierre, Cécile puis Camille. Et comme décor Paris, le lycée Henri IV et la guerre d’Algérie.

jeudi 15 août 2013

La mejor oferta Tornatore

Virgil Oldman (Geoffrey Rush) es un hombre solitario; un excéntrico experto en arte y agente de subastas, muy apreciado y conocido en todo el mundo. Su vida transcurre al margen de cualquier sentimiento afectivo hasta que conoce a una hermosa y misteriosa joven (Sylvia Hoeks) que le encarga tasar y vender las obras de arte heredadas de sus padres. La aparición de esta joven, que sufre de una extraña enfermedad psicológica que la mantiene aislada del mundo, transformará para siempre la vida de Virgil.
Mantiene el interés, buena interpretación y ambientación.

mercredi 14 août 2013

Fariba HACHTROUDI Iran, les rives du sang.

Bahman Tadjik, de la brigade criminelle d’Abbas Abad de Téhéran, quinquagénaire, un mètre soixante-seize, fonctionnaire près de la retraite, fermement décidé à boucler ses trois dernières années de service sans vagues, se redressa. C’est écrit, se dit-il. Ce leit-motiv le rassurait. Ce soir, il brûlerait le livre ainsi que la mystérieuse missive et tout rentrerait dans l’ordre. Ce cadeau empoisonné encombrait sa vie depuis près d’une semaine. Sa vie…

Un policier reçoit un livre pour le pousser à rouvrir une enquête sur la mort d’une vieille dame, mère d’une réfugiée politique qui a fui le régime des mollahs iraniens. Sang, violences, crimes, silences, souffrances subies par les femmes dans un pays dévasté.

samedi 10 août 2013

La troisième sphère A.Oz


Cinq nuits avant le drame, Fima fit un rêve qu’il s’empressa de consigner, à cinq heures et demie du matin, dans son carnet aux rêves. Celui-ci, de couleur marron, se trouvait à portée de main sous un fatras de journaux et de cahiers écornés, entassés pêle-mêle par terre. Fima avait l’habitude de transcrire ses rêves dans son lit, aux premières lueurs de l’aube perçant à travers les interstices des volets. S’il n’avait pas rêvé, ou s’il ne se souvenait de rien, il allumait quand même la lumière, clignait des yeux, se dressait sur son séant et, une revue en guise de pupitre sur les genoux, il écrivait quelque chose comme :
« Vingt décembre- rien. »

Fima, israélien, juif, la cinquantaine, fils de riche, universitaire, solitaire, trois fois marié, employé dans une clinique gynécologique, emmerde son monde et le lecteur.Arrêté à la page 64(de 428).

mercredi 7 août 2013

El secreto de Christine B.Black

Se alegró de tomar el paquebote de la tarde, pues no creía que hubiese podido afrontar una despedida matinal. En la fiesta de la noche anterior, uno de los estudiantes de medicina había aparecido con una petaca de alcohol etílico, que mezcló con naranjas exprimidas, y ella había tomado dos vasos del brebaje. Aún tenía el interior de la boca irritado, y algo parecido al redoble de un tambor constante detrás de la frente. Se había quedado toda la mañana en cama, todavía resacosa, incapaz de dormir, llorando sin descanso casi, oprimiéndose con un pañuelo los labios para acallar los sollozos. Le daba miedo pensar en lo que tenía que hacer a lo largo del día, todo lo que tenía por delante. Sí, estaba asustada.
Brenda Ruttledge, enfermera irlandesa cruza el Atlántico con una niña que debe entregar en un hospicio, que esconde un negro asunto de inversión de almas.Quirke, patólogo, se extraña de ver a su cuñado, reputado ginecólogo, falseando el certificado de defunción de una joven, Christine Falls. El recuerdo de su esposa Delia, muerta en las mismas circunstancias es quizá lo que le empuja a averiguar lo que está pasando. Buena novela, mantiene el interés.

samedi 3 août 2013

MANDANIPOUR, Shahriar En censurant un roman d’amour iranien

Dans l’air de Téhéran, la senteur des bourgeons  printanniers, du monoxyde de carbone, ainsi que les parfums et les poisons des contes des Mille et une nuits [se chevauchent les uns les autres] et chuchotent de concert. La ville dérive dans le temps.

Devant l’entrée principale de l’université de Téhéran, dans la rue de la Liberté, une foule d’étudiants participent à une manifestation politique. Le poing levé, ils crient : « Mort à la captivité ! » De l’autre côté de la rue, des membres du parti de Dieu, prêts à en découdre et détenant peut-être des chaînes et des coups-de-poing américains dans les poches, vocifèrent « Mort aux libéraux… ».

Sara et Dara, deux jeunes dans l’Iran actuel. Amoureux, imaginatifs, épris de liberté. Lui, la trentaine, peintre en bâtiment après être passé par l’université et la prison. Elle vingt ans, étudiante, aime la poésie et rêve de se promener librement en Espagne, patrie de Lorca, un de ses poètes préférés. L’auteur se venge de la censure et de l’absurde loi qui interdit aux Iraniens de vivre comme ils l’entendent.

jeudi 1 août 2013