samedi 3 août 2013

MANDANIPOUR, Shahriar En censurant un roman d’amour iranien

Dans l’air de Téhéran, la senteur des bourgeons  printanniers, du monoxyde de carbone, ainsi que les parfums et les poisons des contes des Mille et une nuits [se chevauchent les uns les autres] et chuchotent de concert. La ville dérive dans le temps.

Devant l’entrée principale de l’université de Téhéran, dans la rue de la Liberté, une foule d’étudiants participent à une manifestation politique. Le poing levé, ils crient : « Mort à la captivité ! » De l’autre côté de la rue, des membres du parti de Dieu, prêts à en découdre et détenant peut-être des chaînes et des coups-de-poing américains dans les poches, vocifèrent « Mort aux libéraux… ».

Sara et Dara, deux jeunes dans l’Iran actuel. Amoureux, imaginatifs, épris de liberté. Lui, la trentaine, peintre en bâtiment après être passé par l’université et la prison. Elle vingt ans, étudiante, aime la poésie et rêve de se promener librement en Espagne, patrie de Lorca, un de ses poètes préférés. L’auteur se venge de la censure et de l’absurde loi qui interdit aux Iraniens de vivre comme ils l’entendent.

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