MANDANIPOUR, Shahriar En censurant un roman d’amour iranien
Dans l’air de Téhéran, la senteur des bourgeons printanniers, du monoxyde de carbone, ainsi
que les parfums et les poisons des contes des Mille et une nuits [se
chevauchent les uns les autres] et chuchotent de concert. La
ville dérive dans le temps.
Devant l’entrée principale de l’université de Téhéran,
dans la rue de la Liberté, une foule d’étudiants participent à une
manifestation politique. Le poing levé, ils crient : « Mort à la
captivité ! » De l’autre côté de la rue, des membres du parti de
Dieu, prêts à en découdre et détenant peut-être des chaînes et des
coups-de-poing américains dans les poches, vocifèrent « Mort aux
libéraux… ».
Sara
et Dara, deux jeunes dans l’Iran actuel. Amoureux, imaginatifs, épris de
liberté. Lui, la trentaine, peintre en bâtiment après être passé par
l’université et la prison. Elle vingt ans, étudiante, aime la poésie et rêve de
se promener librement en Espagne, patrie de Lorca, un de ses poètes préférés.
L’auteur se venge de la censure et de l’absurde loi qui interdit aux Iraniens
de vivre comme ils l’entendent.
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