lundi 27 juin 2022

No-cosas Byung-Chul Han

El orden terreno, el orden de la tierra, se compone de cosas que adquieren una forma duradera y crean un entorno estable donde habitar. Son esas "cosas del mundo", en el sentido de Hannah Arendt, a las que corresponde la misión de "estabilizar la vida humana". Ellas les dan un sostén. El orden terreno está siendo hoy sustituido por el orden digital. Este desnaturaliza las cosas del mundo informatizándolas. Hace décadas, el teórico de los medios de comunicación Vilém Flusser ya observó que "las no-cosas penetran actualmente por todos los lados en nuestro entorno, y desplazan a las cosas. A estas se las llama informaciones"
. Hoy nos encontramos en la transición de la era de las cosas a la era de las no-cosas. Es la información, no las cosas, la que determina el mundo en que vivimos. Ya no habitamos la tierra y el cielo, sino Google Earth y la nube. El mundo se torna cada vez más intangible, nublado y espectral. Nada es sólido y tangible.

Deberíamos pensar sobre el hecho de porqué es muy probable, si nadie lo remedia, que vayamos abocados a “habitar” metaverso o metaversos. Qué es lo que no hemos hecho bien para que, a pesar de las imbatibles cualidades del entorno físico, no estamos sabiendo construir un mundo del que necesitamos apearnos, a la búsqueda de otros posibles, aunque no sean reales.

dimanche 26 juin 2022

Anéantir M. Houellebecq

Certains lundis de la toute fin novembre, ou du début de décembre, surtout lorsqu'on est célibataire, on a la sensation d'être dans le couloir de la mort. Les vacances d'été sont depuis longtemps oubliées, la nouvelle année est encore loin ; la proximité du néant est inhabituelle.

Le lundi 23 novembre, Bastien Doutremont décida de se rendre au travail en métro. En descendant à la station Porte de Clichy, il se retrouva face à cette inscription dont lui avaient parlé plusieurs de ses collègues les jours précédents. Il était un peu plus de dix heures du matin: le quai était désert.

Nous sommes en 2027, quelques mois avant l'élection présidentielle. Paul Raison, inspecteur du Trésor de 47 ans, travaille au Cabinet du ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Juge (clone de Bruno le Maire), dont il est très proche. le père de Paul, Edouard, un ancien de la DGSI, a eu un très grave AVC dont l'issue sera probablement fatale. Avec la femme de Paul, Prudence, il ne se passe plus rien : ce sont deux étrangers qui cohabitent dans un splendide duplex sur le parc de Bercy. Paul a une soeur bigote mais au fond très humaine, Anne-Cécile, qui est mariée à un notaire au chômage, tous deux habitant Arras et votant RN, et un frère, Aurélien, qui travaille comme restaurateur d'oeuvres d'art au Ministère de la Culture et est marié à un dragon, la perfide Indy , personnage le plus négatif du roman (et qui m'a beaucoup fait rire). La campagne présidentielle se déroule sur fond d'attentats terroristes très bizarres, qui, du moins au début, ne font pas de mort ; on ne voit pas très bien qui en est à l'origine ni ce qu'ils revendiquent.Un grand roman, qui associe – chose rare – la qualité littéraire au plaisir de lecture qu'on y prend.

vendredi 24 juin 2022

La loi de Téhéran S. Roustavi

Iran 2019 Thriller 131 min. Le titre en persan Metri Shesh Va Nim fait référence aux 6,5 millions de consommateurs de crack en Iran Réalisation et scénario:  Saeed Roustavi Interprètes:  Ali Bagheri, Farhad Aslami, Houman Kiai, Maziar Seyedi, Navid Mohammadzadeh, Parinaz Izadyar, Peyman Moaadi.

« Ces dernières années, la toxicomanie a changé de visage en Iran, explique Roustayi dans le dossier de presse du film. Elle est sortie de la clandestinité pour se révéler au grand jour. De plus en plus de toxicomanes sont visibles dans la rue. » En cause ? La misère de nombreux Iraniens, victimes chroniques des sanctions économiques imposées par les États-Unis et des crises sociales à répétition, l’explosion de la production de drogue en provenance du plus gros producteur du monde, l’Afghanistan (avec lequel l’Iran a une frontière commune), et l’arrivée du crack, abordable et particulièrement addictif. Dans La Loi de Téhéran, cela donne des scènes ahurissantes hantées de visages hébétés, yeux mi-clos et corps ravagés par le crack. Certains figurants (ceux de la scène de la descente de policiers dans le campement de toxicomanes) sont de vrais crack-addicts.

Sous un soleil de plomb, un homme court à perdre haleine, poursuivi par des policiers. Après s'être précipitamment débarrassé d'un paquet de produits stupéfiants, il détale en espérant semer les forces de l'ordre.Une introduction brutale qui te tient en haleine, ainsi que le reste du film, d'ailleurs. Magnifiques interprétations, maîtrise de la mise en scène, un film réussi.

jeudi 23 juin 2022

Retour à Reims JG Périot

 France 2022 Documentaire 1h23 Réalisateur Jean-Gabriel Périot Actrice Adèle Haenel 

A travers le texte de Didier Eribon interprété par Adèle Haenel, Retour à Reims (Fragments) raconte en archives une histoire intime et politique du monde ouvrier français du début des années 50 à aujourd’hui. Didier Éribon qui raconte l’histoire de sa propre famille et, à travers elle, celle des ouvriers en France qui se désespèrent d’une classe politique de gauche détachée de ses idéaux. Le texte que lit Adèle Haenel est très beau. Il déroule dans une langue poétique, chantante, les pas d’un sociologue dans la vie qui aurait pu céder au déterminisme malheureux de ses propres parents. Le récit autobiographique remonte jusqu’aux grands-parents où l’on découvre la difficulté depuis des siècles pour les femmes d’affirmer leur liberté. D’ailleurs, à travers le récit de la domination des femmes par les hommes, Périot et Éribon déroulent subtilement le récit de celle des capitalistes sur les ouvriers, comme s’il s’agissait de la même problématique.

Retour à Reims (Fragments) est construit comme un patchwork de films et documentaires empruntés entre autres aux archives de l’INA.  Jean-Gabriel Périot parvient avec brio à illustrer le récit de Didier Éribon par la juxtaposition d’entretiens ou de scènes pour certaines mythiques de films anciens, comme si les personnages qui s’affichent sur l’écran étaient bien ceux dont le long-métrage parle. On perçoit une écriture exigeante, précise, au service du témoignage tellement actuel d’une classe ouvrière délaissée par les partis censés les représenter.


lundi 20 juin 2022

Paolo Gasparini. Campo de imágenes

Paolo Gasparini es el fotógrafo que mejor ha retratado las tensiones y contradicciones culturales del continente sudamericano. Sus imágenes transmiten la dura realidad social que ha enfrentado una región cuya autenticidad cultural es incuestionable y en donde pasado y tradición local dialogan con una torpe modernidad impuesta. Gasparini crea una obra con un lenguaje visual propio que parece manifestar siempre una crítica a la sociedad de consumo, al tiempo que revela una cierta obsesión por el modo que tiene el marketing y la publicidad de seducirnos.

Sus obras permiten comprender no solo las diferencias entre Europa y el continente latinoamericano, sino las diversidades que ofrece este último, desde México hasta el sur de los Andes. Como señala la comisaria de la muestra, María Wills: «Las fotografías de Gasparini reflexionan sobre los efectos de décadas de migraciones políticas en los siglos XX y XXI: de europeos a América, como causa de la Segunda Guerra Mundial, de cubanos a España y Estados Unidos, de ecuatorianos a España y, más recientemente, del éxodo masivo de venezolanos a Colombia. Generaciones y generaciones marcadas por exilios voluntarios y forzados no pueden sino hacernos pensar sobre la ambivalencia de la identidad».

Carlos Pérez Siquier

Esta exposición se plantea como una amplia retrospectiva que recorre sus series más emblemáticas, realizadas entre 1957 y 2018, y que cuenta con una importante presencia de imágenes inéditas y aportes documentales que enriquecen su discurso.

Una de las características más señaladas del trabajo de Carlos Pérez Siquier (Almería, 1930-2021), es la de haber mantenido, desde el comienzo de su trayectoria en la década de 1950, su condición de artista periférico, pues vivió toda su vida en su Almería natal. Sin haberse trasladado nunca a los grandes centros de producción de nuestro país como Madrid y Barcelona, Pérez Siquier se convirtió en una figura fundamental en la fotografía española, en contacto continuo con otros autores del momento como Joan Colom, Xavier Miserachs o Ricard Terré. El autor se convirtió en el catalizador del colectivo fotográfico más influyente de su momento, el Grupo AFAL (1965-1963), que se reunió en torno a la revista homónima y no dudó en provocar con su obra intensas rupturas que iban a contracorriente de su tiempo.

Desde Almería, un espacio limítrofe y lejano, representativo durante décadas de la excepcionalidad española, Pérez Siquier creó, a lo largo de más de sesenta años, un corpus fotográfico que se adentra de manera tangencial y, al tiempo, de modo profundo y mordaz en los debates de la época. Por sus series discurren la periferia social, las alteraciones visuales surgidas del desarrollismo franquista o el choque cultural producido por la llegada masiva del turismo foráneo a España y la penetración de un modo distinto de mirar. Esta nueva cultura visual, colorista y sensual, condensada tras el eslogan Spain is Different, vino a sustituir superficialmente el trauma posbélico en las costas del país.

 


mercredi 15 juin 2022

Le pardon B. Sanaeeha, M. Moghaddam

2020 Iran Drama 1h45 Dirección  B. Sanaeeha, M. Moghaddam Interprètes : Maryam Moghadam, Alireza Sani Far, Pouria Rahimi Sam.

Iran, de nos jours. La vie de Mina est bouleversée lorsque son mari est condamné à mort. Elle se retrouve seule, avec leur fille à élever. Un an plus tard, elle est convoquée par les autorités qui lui apprennent qu’il était innocent. Alors que sa vie est à nouveau ébranlée, un homme mystérieux vient frapper à sa porte. Il prétend être un ami du défunt et avoir une dette envers lui.

Le titre original du Pardon (Ghasideyeh Gave Sefid, « Ode à la vache blanche ») fait écho à une sourate du Coran racontant comment le sacrifice d’un animal permet de révéler l’identité d’un assassin. À l’écran, l’image récurrente d’une vache immobile au milieu d’une cour de prison permet de décoder la métaphore : le récit ancestral renvoie à un autre sacrifice, celui de Babak, le mari de Mina (Maryam Moghaddam), incarcéré puis exécuté pour un crime qu’il n’a pas commis, avant que l’administration judiciaire ne découvre le vrai coupable et ne reconnaisse son erreur.  Le film se concentre surtout sur la relation qu’entretient Mina avec Reza (Alireza Sanifar), un mystérieux bienfaiteur dont elle finira par s’éprendre, sans savoir qu’il s’agit en réalité du juge responsable de l’exécution de son mari. Brillante interprétation des deux acteurs, sobriété.

samedi 11 juin 2022

Memorias de un beduino en el congreso de los diputados J.A. Labordeta

Mi abuela Josefa nació y se crió en uno de los lugares más agrestes del territorio de Los Monegros aragoneses, La Almoda, pueblo asentado sobre una loma y protegido de los vientos del norte. Desde sus calles se contemplan, hacia el sur, todos los barbechos, casi infinitos, esperando la lluvia, siempre la lluvia, y muriendo en unos pinares ralos y difusos; al fondo del paisaje, quizá, las últimas huellas de lo que fueron los montes negros.
 
Cuenta la etapa de Labordeta como diputado en Madrid, sus desventuras para encontrar su escaño, la situación vivida en los despachos del grupo mixto, sus choques con los políticos del Partido Popular. Narrada en primera persona, es muy interesante cómo va contando su día a día en el Congreso, y todos los fregaos en los que se metía. Todos recordamos la anécdota del "¡a la mierda!", pero hay muchas más. Un tipo entrañable, integro y muy querido.

jeudi 9 juin 2022

Lo raro es vivir C. Martín Gaite

Hay veces en que lo normal pasa a extraordinario así por las buenas y lo notamos sin saber cómo. De entre la sucesión no contabilizada de gestos, movimientos y vislumbres que van engrosando la masa amorfa de lo cotidiano, se separa de los demás uno de ellos, aparentemente insignificante, y salta como la nota discorde de un pentagrama, se queda resonando por el aire con zumbido de moscardón, qué pasa, ha habido una avería o esto significa el comienzo de algo nuevo, nos miramos las manos, las rodillas, qué es lo que se ha transformado, hacia dónde enfocar la atención, no sé. Y sobreviene el miedo o la parálisis.

Águeda va a la residencia en la que vive su abuelo. Su madre ha muerto y el director de la residencia es un hombre alto y atractivo que le propone mentir a su abuelo y hacerse pasar por su madre, ya que este no sabe que su hija ha muerto. Águeda no sabe qué hacer, pero no para de pensar en el director de la residencia, se siente atraída por él. Tomás, su pareja, no está en la ciudad y hablan por teléfono, Águeda no puede evitar mentirle en tonterías. No pasé de la pag 36.

mardi 7 juin 2022

Mal de pierres M. Agus

Grand-mère connut le Rescapé à l'automne 1950. C'était la première fois qu'elle quittait Cagliari pour aller sur le Continent. Elle approchait des quarante ans sans enfants, car son mali de is perdas, le mal de pierres, avait interrompu toutes ses grossesses. On l'avait donc envoyée en cure thermale dans son manteau droit et ses bottines à lacets, munie de la valise avec laquelle son mari, fuyant les bombardements, était arrivé dans leur village.

Par le biais de cette petite-fille qui déroule petit à petit la vie de sa grand-mère, l'on découvre combien cette histoire d'amour, brève mais intense, aura compté pour elle. L'auteur dépeint une femme à la fois forte et fragile, complexe, lumineuse, plus que jamais libre et aimant l'Amour. Heureusement très court.


dimanche 5 juin 2022

El guardian entre el centeno J.D. Salinger

Si realmente les interesa lo que voy a contarles, probablemente lo primero que querrán saber es dónde nací, y lo asquerosa que fue mi infancia, y qué hacían mis padres antes de tenerme a mi, y todas esas gilipolleces estilo David Coperfield, pero si quieren saber la verdad no tengo ganas de hablar de eso. Primero porque me aburre y, segundo, porque a mis padres les darían dos ataques por cabeza si les dijera algo personal acerca de ellos. Para esas cosas son muy susceptibles, sobre todo mi padre. Son buena gente y todo eso, no digo que no, pero tambien son más susceptibles que el demonio. Además, no crean que voy a contarles toda mi maldita autobiografía ni nada de eso. Sólo voy a hablarles de unas cosas de locos que me pasaron durante las Navidades pasadas, justo antes de que me quedara bastante hecho polvo y tuviera que venir aquí y tomármelo con calma. 

La metáfora central de la novela, la del deseo de Holden de convertirse en el guardián que se esconde entre el centeno y que sujeta a los niños antes de que se despeñen por el barranco de la vida adulta, una de las más poéticas de la literatura del siglo XX. Pero la historia de Holden no deja de ser la de un adolescente cualquiera… idealizado por un adulto.