lundi 30 mai 2022

L'affaire Courilof I. Némirovsky

A la terrasse déserte d'un café de Nice, deux hommes étaient venus s'asseoir, attirés par la flamme d'un petit brasero rouge.C'était un crépuscule d'automne qui paraissait froid pour cette partie du monde. "Un ciel de Paris..." dit une femme en passant, en montrant les nuages jaunes chassés par le vent. Au bout de peu d'instants, la pluie se mit à tomber, assombrissant davantage la rue vide, où les lumières ne brillaient pas encore; des gouttes traversèrent par places la toile gorgée d'eau, tendue au-dessus du café.  Les duex hommes, -Léon M. ...et celui qui l'avait suivi, qui était entré derrière lui et qui le regardait, depuis, à la dérobée, semblant faire un effort de mémoire pour le reconnaître, se penchèrent tous les deux, du même mouvement, vers  le brasero allumé.

En 1903, dans la Russie tsariste de Nicolas II, le comité révolutionnaire suisse charge un jeune anarchiste de préparer un attentat contre l'un des ministres en place. Léon M., jeune médecin, se fait donc engager chez Valerian Alexandrovitch Courilov, surnommé le Cachalot, ministre de l'éducation, cruel, ambitieux et avide d'honneurs. Némirovski nous décrit des êtres humains avec leurs hésitations, leurs ambitions, leurs faiblesses. Mais aussi une société en pleine déliquescence, qui ne semble pas vraiment réaliser l’ampleur du problème et qui rêve toujours de conserver l’ancienne Russie.

 

vendredi 20 mai 2022

Pour l'amour d'Elena Y. Khadra

D'après la légende rurale, c'est un certain Gonzales Ier qui, vers la fin du XIXème siècle, avait posé la première pierre de notre village. Il n'était ni roi ni empereur, juste un vaurien qui glandouillait dans les bordels de Veracruz avant que la grâce du Seigneur ne le frappe de plein fouet. On raconte qu'il dormait au milieu de ses putains lorsque le Christ était venu lui rendre visite dans son sommeil. Lève-toi, lui a dit le Christ, lève -toi et va dire à mes sujets que j'ai reçu leurs prières et que je t'envoie les sauver.Et quand tu auras récupéré mes brebis, va dans le Chihuahua leur batir une bergerie.  Gonzales a marché des mois et des mois, un gourdin de pélerin à la main, avant de jeter son dévolu sur nos terres. Il construisit une vaste demeure pour recueillir ses fidèles- qu'il baptisa en grande pompe l'Enclos de la Trinité - s' autoproclama Gonzales Ier, pape de la Nouvelle Révélation, et régna sans partage sur ses ouailles comme un berger sur son troupeau.

Diego, Un jeune mexicain venu du tréfonds d’un village s’en va avec son cousin Ramirez dans la grande ville de Ciudad Juarez pour découvrir la trace de son amour de jeunesse Elena, qui aurait été enlevée par Osorio, un flambeur issu du village.Ciudad Jurez, tous les trafics existent, prostitution, gangs rivaux , trafics de drogue, assassinats, policiers et militaires véreux.Tout le roman est basé sur les élucubrations rocambolesques et dangereuses de nos deux jeunes paysans pour tenter d’une part de retrouver Elena et d’autre part, comment s’en sortir financièrement étant donné que dès le premier jour, toutes leurs économies ont été volées. Ça tire un peu en longueur.


mercredi 18 mai 2022

Alcarras C. Simón

2022 España, 120 min Drama Dirección Carla Simón Interpretes:  Ainet Jounou, Jordi Pujol Dolcet, Anna Otin, Xènia Roset, Albert Bosch, Josep Abad, Montse Oró, Carles Cabós y por Berta Pipó.

La película cuenta la historia de una familia de Alcarràs (Lleida), los Solé , en la que el abuelo ha dejado de hablar pero nadie sabe por qué ha decidido hacerlo. Es verano, y por ello, el clan se dedica a cultivar sus melocotoneros… Por última vez. El propietario de las tierras las va a vender a un negocio que le de más dinero, las placas solares. Pero más allá de sinopsis, la cinta homenajea de manera directa la ciudad en la que viven varios familiares de la cineasta, a la agricultura y a la memoria de su abuelo. La localidad también se dedica al cultivo de frutas, por lo que es un retrato directo y prácticamente biográfico -aunque no tan personal como Verano 1993, según ha contado en la rueda de prensa del festival. Simón ha optado por un elenco de actores no profesionales en el que ha trabajado mucho para crear vínculos familiares e improvisaciones que quedasen bien en la película. Muchos de los personajes son en realidad agricultores, algo esencial para la directora a la hora de lograr el resultado que esperaba. Ensalzada en demasía.

 

lundi 16 mai 2022

El hijo del chófer J. Amat

El final empezó medio año atrás. Primero fue el desmayo durante la Nochevieja, antes de cenar en el motel donde tantas veces se ha arrastrado ebrio desde el comedor a la habitación. Después vino el ingreso en la clínica de Figueres. Una breve estancia inesperada en el monasterio de los monjes cistercienses. Finalmente, como siempre, el retorno a la casa que lo protege como un destilado amniótico. Allí, entre sus sombras, donde se ha salvado de todo menos de la propia decadencia. Era de esperar. Desde el momento en que había decidido no comer casi nada sólido arrastraba una anemia. Comer poco y beber. Whisky, café y whisky. Perdidas las fuerzas, a principios de semana los órganos vitales dejan de funcionar. 

Amat toma la figura de un personaje público, Alfons Quintà, periodista, primer máximo dirigente, allá por los años 80, del canal autonómico de TV en Catalunya, TV3, un directivo del sector de las comunicaciones que hubiera tenido una trayectoria, sin más repercusión que la profesional, con los vaivenes propios de los influyentes altos cargos, pero que, a los setenta y tres años, en 2016, saltó a la fama cuando asesinó de un tiro en la cabeza a su ex-esposa, una médico de familia del centro de salud del barrio, y se suicidó, en el piso en que vivía en el barrio acomodado de Les Corts, en Barcelona. 

Toma esa figura e investiga en su pasado, en sus vicisitudes familiares, en su devenir profesional, en aquellos a los que conoció y le conocieron, en sus artículos y sus manipulaciones para mantenerse cercano al poder. Arma una biografía en la que puede que se haya tomado alguna licencia o que haya tiznado algún párrafo o alguna situación con algún matiz ideológico, pero a mí me ha parecido que tanta precisión en los detalles, tanta mención directa a tanta celebridad en el panorama de medios y político (y no he oído que Amat haya sido desmentido o denunciado o querellado) sitúa la narración en las cercanías de la realidad, y me aventuraría a decir, incluso algunos hechos posteriores confirman que Amat no fabula o especula, que muchos de esos acontecimientos fueron así.

 


lundi 9 mai 2022

Vernon Subutex 2 Despentes

Vernon attend qu'il fasse nuit et qu'autour de lui toutes les fênetres se soient éteintes pour escalader les grilles et s'aventurer au fond du jardin communautaire. Le pouce de sa main gauche le lance, il ne se souvient plus comment il s'est fait cette petite écorchure, mais au lieu de cicatriser, elle gonfle, et il est étonné qu'une blessure aussi anodine puisse le faire souffrir à ce point. Il traverse el terrain en pente, longe les vignes en suivant un chemin étroit. Il fait attention à ne rien déranger. Il ne veut pas faire de bruit, ni qu'on détecte sa présence au matin. Il atteint le robinet et boit avec avidité. Puis il se penche et passe sa nuque sous l'eau. Il frotte vigoureusement son visage et soulage son doigt blessé en le laissant longuement  sous le jet glacé. Il a profité, la veille, de ce qu'il faisait assez chaud pour entreprendre une toilette plus poussée, mais ses vêtements empestent tant qu'après les avoir remis, il se sentait encore plus sale qu'avant de se laver.

Le roman est passionnant même s'il est un cran en-dessous du premier. le phénomène qui se crée autour de Vernon manque de crédibilité. L'ambiance hippie, les amitiés qui se croisent, les amours qui naissent et Vernon, amorphe et silencieux, qui communique en jouant les DJ ou en serrant dans ses bras les âmes en peine finissent par devenir un brin pathétiques. Mais la curiosité l'emporte sur le léger ennui provoqué. le livre se lit bien, vite, Despentes est critique, acide, fulgurante comme on l'aime et on a hâte de retrouver Vernon et sa bande dans le tome final.

jeudi 5 mai 2022

Les impatientes D. Amadou Amal

"Patience, mes filles! Munyal! Telle est la seule valeur du mariage et de la vie. Telle est la vraie valeur de notre religion, de nos coutumes, du pulaaku. Intégrez-la dans votre vie future. Inscrivez-la dans votre coeur, répéttez-la dans votre esprit! Munyal, vous ne devrez jamais l'oublier!" fait mon père d'une voix grave. La tête baissée, l'émotion me submerge. Mes tantes nous ont amenées, Hindou et moi, dans l'appartement de notre père. À l'extérieur, l'effervescence de ce double mariage bat son plein. Les voitures sont déjà garées. Les belles familles attendent, impatientes. Les enfants, excités par cette air de fête, crient et dansent autour des véhicules. Nos amies et nos soeurs cadettes inconscientes de l'angoisse dan slaquelle nous sommes, se tiennent à nos côtés. Elles nous envient, rêvant du jour où elles seront aussi les reines d ela fête. Les griots, accompagnés de joueurs de luth et de tambourin, sont là. Ils chantent à tue-tête des louanges en l'honneur de la famille et des nouveaux gendres.

Ramla, Hindou et Safira. Trois femmes, trois histoires, trois destins liés: Ramla, 17 ans, arrachée à son amour pour être mariée de force avec Alhadji Issa, un homme riche et déjà marié. Hindou, sa soeur du même âge, est contrainte d'épouser Moubarak, son cousin, alcoolique, drogué et violent. Quant à Safira, 35 ans, la première épouse d'Alhadji Issa, elle voit d'un très mauvais oeil l'arrivée dans son foyer de la jeune Ramla, qu'elle veut voir répudiée. Pour les aider dans cette étape importante et difficile de leur vie, leur entourage ne leur donne qu'un seul et même conseil : patience ! Mariage précoce forcé, viol conjugal, consensus et polygamie, avec Les Impatientes, Amal brise les tabous en dénonçant la condition de la femme dans le Sahel et nous livre un roman bouleversant sur la question universelle des violences faites aux femmes

mercredi 4 mai 2022

Algo va mal T.Judt

Hay algo profundamente erróneo en la forma en que vivimos hoy. Durante treinta años hemos hecho una virtud de la búsqueda de beneficio material: de hecho, esta búsqueda es todo lo que queda de nuestro sentido de un próposito colectivo. Sabemos qué cuestan las cosas, pero no tenemos idea de lo que valen. Ya no nos preguntamos sobre un acto legislativo o un pronunciamiento judicial: ¿es legítimo? ¿Es ecuánime? ¿Es justo? ¿Es correcto? ¿Va a contribuir a mejorar la sociedad o el mundo? Éstos solían ser los interrogantes políticos, incluso si sus respuestas no eran fáciles. Tenemos que volver a aprender a plantearlos.

Tras la catástrofe que fueron las dos Guerras Mundiales, Estados Unidos y Europa llegaron a un consenso: el Estado podía y debía intervenir “para compensar las insuficiencias del mercado”, cuenta Judt. Durante los treinta años siguientes ese consenso se mantuvo: fueran demócratas o republicanos quienes gobernaran en Estados Unidos, o socialdemócratas o democratacristianos quienes lo hicieran en los países de Europa, no hubo grandes disensiones: los Estados –cada uno en mayor o menor medida, naturalmente, dependiendo de su cultura política y sus posibilidades– debían proveer infraestructuras, medios de transporte públicos, subsidios al desempleo, viviendas protegidas, sanidad subvencionada, acceso a la cultura, límites de precios y mecanismos de ascenso social a todos los ciudadanos. La fórmula funcionó,se redujo la brecha entre ricos y pobres. Pero ese consenso, prosigue, se rompió en el transcurso de una sola década, entre mediados de los sesenta y mediados de los setenta. Separadas y unidas, la nueva izquierda y la nueva derecha acabaron con el orden de las cosas que se había mantenido desde la posguerra y alumbraron nuestro mundo. Por un lado, la economía de Reagan y Thatcher. Por el otro, una izquierda hedonista y más preocupada por las identidades minoritarias que por el proletariado. El resultado de esta simbiosis, en la que desde entonces nos manejamos políticamente, dice Judt en la primera frase de Algo va mal, es que “Hay algo profundamente erróneo en la forma en que vivimos hoy” La solución parece ser “Como ciudadanos de una sociedad libre –dice Judt– tenemos el deber de mirar críticamente a nuestro mundo. Si pensamos que algo está mal, debemos actuar en congruencia con ese conocimiento.”

Después de todo C. Martín Gaite

 «HABÉIS empujado

hacia mí estas piedras.
Me habéis amurallado para que me acostumbre. Pero aunque ahora no pueda ni intente dar un paso, ni siquiera proyecte fuga alguna, ya sé que es por allí por donde quiero ir, sé por dónde se va. Mirad, os lo señalo: por aquella ranura de poniente.» Certeza

mardi 3 mai 2022

Páradais F. Melchor

Todo fue culpa del gordo, eso iba a decirles. Todo fue culpa de Franco Andrade y su obsesión con la señora Marián. polo no hizo nada más que obedecerlo, seguir las órdenes que le dictaba. Estaba completamente loco por aquella mujer, a Polo le constaba que hacía semanas que el bato ya no hablaba de otra cosa que no fuera cogérsela, hacerla suya a como diera lugar; la misma cantaleta de siempre, como disco rayado, con la mirada perdida y los ojos coloradospor el alcohol y los dedos pringados de queso en polvo que el muy cerdo no se limpiaba a lametones hasta no haberse terminado entera la bolsa de frituras tamaño familiar. Me la voy a chingar así, balbuceaba, después de pararse a trompicones en la orilla del muelle; me la voy a coger así y luego voy a ponerla en cuatro y me la voy a chingar asá, y se limpiaba las babas  con el dorso d ela mano y sonreía de oreja a oreja, con esos dientes grandotes que tenía, blancos y derechitos como anuncio de pasta dental, apretados con rabia mientras su cuerpo gelatinoso se estremecía en una burda pantomima del coito y Polo apartaba la mirada y se reía sin ganas y aprovechaba la distracción dle gordo para darle baja a la botella, encender otro cigarro y soplar el humo con fuerza hacia arriba, para espantar a los mosquitos bravos del manglar.

Páradais, es una novela que narra la violencia:  violencia machista, violencia de clase alta  inconsciente de sus privilegios, violencia de los narcos. Polo quiere huir, harto del maltrato y del trabajo donde se siente explotado; Franco quiere a la inalcanzable Señora Maroño. Ambos se embarcan en una aventura para liberarse.


dimanche 1 mai 2022

El capitalista simbólico V. Roma

Durante cinco años trabajé como redactor para las Guías Verdes Michelin. Según me advirtieron el primer día, sólo nueve personas en el mundo se dedicaban a esta tarea. Naturalmente no los creí, aunque el dato me halagó. Fui un empleado mediocre. me asaltaba la inseguridad a la hora de asignar las estrellas y nunca dominé el vocabulario que se necesita para elogiar un atardecer. Además, preparaba con escaso entusiasmo mis cuadernos de viaje y me excedía en el uso de fuentes poco verificables. Sin embargo, el jefe de nuestra división, monsieur Dulin, me tomó aprecio desde que entré en su oficina. le sorprendieron mis protestas ante el documento con el que renunciábamos a nuestros derechos de autoría. Creo que le agradó cierto comentario sobre la cantidad de cláusulas que me obligaban a firmar.

Insulso.