lundi 27 novembre 2017

Une langue venue d'ailleurs A.Mizubayashi

En 1983, je fis la connaissance de Maurice Pinguet, l'auteur de la Mort volontaire au Japon (Gallimard, 1984). Je venais de rentrer de paris où j'avais vécu trois ans et quelques mois. C'est Paul Bady, professeur de chinois à l'Ecole normale supérieure, qui me préenta à Maurice qui enseignait alors à l'université de Tokyo. Ayant terminé un doctorat à Paris, j'étais à la recherche d'un poste d'enseignant. Notre rencontre eut lieu, je m'en souviens, dans le quartier de Hongo, près du Portique rouge de Todai (c'est le nom abrégé de l'université de Tokyo). Il pleuvait à torrents. Je vis un homme qui portait un ciré bleu foncé avec une capuche s'avancer lentement vers moi. Le bleu se détachait sur le rouge: étrange effet d'estampe. L'homme n'avait pas de parapluie. C'était Maurice.
Amoureux de la langue française, Mizubayashi, venu faire des études à 19 ans, nous raconte son histoire d'amour avec le français, Rousseau et Mozart l'accompagnent, en plus d'autres grands écrivains et professeurs universitaires.





dimanche 26 novembre 2017

El Autor M.M.Cuenca

Antonio de la Torre, Javier Gutiérrez, María León, Adelfa Calvo, Adriana Paz y Tenoch Huerta son los principales actores que participan en El autor, basada en la novela El móvil, de Javier Cercas. La trama cuenta la historia de un escritor (interpretado por Gutiérrez) que sueña con escribir "alta literatura" y, obsesionado con la idea, empieza a provocar conflictos para escribir sobre ellos.
La sutileza es una virtud y en el cine es aún más importante.Esta es una de las carencias de la película de Manuel Martín Cuenca desde el inicio hasta el estrambótico final. La cinta abunda en el deseo del director por mostrarlo todo sin dejar que el espectador ponga nada de su parte. Sobran, de esta forma, los trazos gruesos y llega a traspasar en algún momento la tenue línea que separa realismo y zafiedad.
También se echa en falta esta sutileza a la hora de abordar temas de tanta actualidad como la inmigración o la calidad de la vida democrática. La película cae, quizá en un intento por remover conciencias, en la caricaturización de determinadas posturas con unos argumentos muy superficiales.
Lo mejor Adelfa Calvo como la portera del edificio.

samedi 18 novembre 2017

A bras ouverts P.Chauveron

Cette fois, le sujet, ce sont les Roms. Après “Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu ?”, Philippe de Chauveron revient avec un autre navet, toujours avec Christian Clavier. Et encore une fois, il accumule les clichés nauséabonds Le réalisateur a beau invoquer la référence aux comédies italiennes d'Ettore Scola pour justifier ses partis pris, ce spectacle fait peine à voir. A chaque fois, la méthode de Philippe de Chauveron et de ses scénaristes (Marc de Chauveron et Guy Laurent) est simple : accumuler sur n’importe quelle communauté – black, beur, arabe, juive – tous les clichés possibles et imaginables pour mieux, en définitive, les désamorcer. Ainsi Babik vit-il dans une caravane foutraque, il crache par terre, son cousin débile chasse et cuisine des taupes, son porc détruit les espaces verts et il se torche – mais avec beaucoup de tendresse – avec le livre de son protecteur qu’il appelle affectueusement « Bra-z-ouverts ». Le comble : quand on lui demande de ne pas mendier, ni voler, il répond, suave : « Mais je ferai quoi, alors ? ». Pas sûr que cette réplique aide à rendre sympas les Roms auprès de ceux qui s’en méfient, mais bon…

mercredi 8 novembre 2017

Pétronille A.Nothomb

L'ivresse ne s'improvise pas. Elle relève de l'art, qui exige don et souci. Boire au hasard ne mène nulle part.
Si la première cuite est si souvent miraculeuse, c'est uniquement grâce à la fameuse chance du débutant: par définition, elle ne se produira pas.
Pendant des années, j'ai bu comme tout le monde, au gré des soirées, des choses plus ou moins fortes, dans l'espoir d'atteindre la griserie qui aurait rendu l'existence acceptable: la gueule de bois a été mon principal résultat. Je n'ai pourtant jamais cessé de soupçonner qu'il y avait un meilleur parti à tirer de cette quête.

Autobiographique en partie ou en apparence, une admiratrice qui devient amie et compagne de beuverie. Puis...collègue, écrivaine à succès.

lundi 6 novembre 2017

Jules D.Cauwelaert

Je sais par expérience qu'il faut se méfier des coups de foudre, mais je suis devenu brutalement amnésique en la découvrant au milieu d ela foule. Hauts talons canari, minishort rouge et top turquoise, elle ne risquait pas de se faire écraser par temps de brume. N'eût été le labrador qui la guidait au bout d'un harnais, ses grandes lunettes noires seraient passées pour un accesoire de star soucieuse que son incognito se remarque. Les cheveux blond-roux maintenus par un chignon en broussaille, les seins libres sous la soie quasi transparente, un sourire de rendez-vous amoureux allongeant les bavures de son rouge à lèvres, c'était une aveugle particulièrement voyante qui faisait bien davantage envie de pitié.

Histoire d'amour gentillette hommage aux chiens guides qui deviennent les yeux des aveugles. Sans grand intérêt.

samedi 4 novembre 2017

Marx et la poupée M.Madjidi

Il était une fois le ventre de ma mère
Une fille pousse dans le ventre d'une femme.
- Non, tu n'iras pas manifester, t'es une femme et c'est dangereux.
Son frère aîné vient de lui flanquer une grosse gifle. Elle ne dit rien mais elle plante son regard noir de femme obstinée dans ses yeux et elle part lever fièrement le poing dans la rue et mêler sa voix à la voix de la foule en colère. Elle recevra bien des gifles encore et des insultes aussi mais rien ne peut l'arrêter à vingt ans, ni les gifles du frère ni sa grossesse ni même la peur d'être tuée.


Depuis le ventre de sa mère, Maryam vit de front les premières heures de la révolution iranienne. Six ans plus tard, elle rejoint avec sa mère son père en exil à Paris.
À travers les souvenirs de ses premières années, Maryam raconte l’abandon du pays, l’éloignement de sa famille, la perte de ses jouets – donnés aux enfants de Téhéran sous l’injonction de ses parents communistes -, l’effacement progressif du persan au profit du français qu’elle va tour à tour rejeter, puis adopter frénétiquement, au point de laisser enterrée de longues années sa langue natale.
Dans ce récit qui peut être lu comme une fable autant que comme un journal, Maryam Madjidi raconte avec humour et tendresse les racines comme fardeau, rempart, moyen de socialisation, et même arme de séduction massive. Le titre empreint de nostalgie fait référence aux livres du communiste allemand et aux jouets que Maryam Madjidi a dû abandonner en quittant l’Iran.