vendredi 29 mars 2019

Rue des voleurs M.Enard

Les hommes sont des chiens, ils se frottent les uns aux autres dans la misère, ils se roulent dans la crasse sans pouvoir en sortir, se lèchent le poil et le sexe à longueur de journée, allongés dans la poussière prêts à tout pour le bout de barbaque ou l'os pourri qu'on voudra bien leur lancer, et moi comme eux, je suis un être humain, donc un détritus vicieux esclaves de ses instincts, un chien, un chien qui mord quand il a peur et cherche les caresses. Je vois clair dans mon enfance, dans ma vie de chiot à Tanger; dans mes errances de jeune clébard, dans mes gémissements de chien battu; je comprends mon affolement auprès des femelles, que je prenais pour de l'amour, et je comprends surtout l'absence de maître, qui fait que nous errons tous à sa recherche dans le noir en nous reniflant les uns les autres, perdus, sans but.
Un jeune Marocain lecteur de polars français, se retrouve à la rue après avoir séduit sa cousine. De libraire chez les Frères Musulmans, il passera à la saise de textes ,à employé sur un ferry, puis  à travailler au noir pour un croque mort suicidaire. A travers ses errances il nous montre son monde, ce monde. Une Afrique arabe qui tente vainement de se reconstruire, une Europe qui sent la pourritude malgré le décor.

jeudi 28 mars 2019

L'Art de mourir M de Hennezel/J.Y. Leloup

L'expression l"art de mourir" a-t-elle encore un sens aujourd'hui, dans notre monde matérialiste, obsédé par le progrès technique et terrifié par la mort?
La plupart de nos contemporains, en Occident, refusent l'idée même de la mort, et à plus forte raison celle qu'on puisse vivre avec elle et l'approcher le jour venu consciemment et paisiblement. Se réveiller le matin en se souvenant que l'on est mortel, comme on le fait dans certains monastères, paraît d'un autre temps. De même, la sagesse des bouddhistes, qui acceptent la mort comme faisant partie de la vie, semble exotique. Celle de ces Indiens d'Amérique ne l'est pas moins, qui portent leur mort sur l'épaule gauche, tel un oiseau invisible, conscients d'être seulement de passage sur cette terre. Poutant, de l'avis de tous, ces "sagesses" non seulement aident à vivre, mais donnent à la vie son poids de sens et sa valeur.
Les auteurs incitent clairement à se connaître, à s'accepter, à s'aimer soi pour parvenir à accompagner les mourants :
« La connaissance de soi ouvre ainsi à la tolérance. Cela nous semble être un préalable à toute démarche d'accompagnement. Comment, en effet, peut-on prétendre écouter la souffrance spirituelle d'un mourant si l'on n'a pas commencé par écouter la sienne ? Comment une équipe hospitalière peut-elle assumer cette dimension spirituelle si elle ne se donne pas les moyens de réfléchir à sa propre conception de la mort ? »

mercredi 27 mars 2019

Alejandro Pelayo

Sobre las hojas de hierba. Música para el bicentenario de Walt Whitman. Duración: 50 minutos
Juan Diego Botto e Irene Escolar | lectura de poemas.
Alejandro Pelayo | piano
David Gwynn| guitarra acústica / dobro / banjo

Hojas de hierba da título a una acumulación de poemas que versan desde el amor hasta la religión pasando por el progreso científico, la naturaleza, la mujer y el hombre con sus cuerpos «armados plenamente» y sus almas como puertas triunfantes. Ahí está el «Canto de mí mismo», en donde se pueden rastrear ya todos los temas que el poeta irá tratando y ampliando sucesivamente con una voz múltiple y torrencial, desnudando sus sentimientos ante el lector e invitando a despojarnos de nuestros lastres:
Quédate conmigo este día y esta noche y serás el dueño del origen de todos los poemas, / Serás dueño de los bienes de la tierra y del sol (aún quedan millones de soles), / Ya no recibirás de segunda o de tercera mano las cosas, ni mirarás por los ojos de los muertos, ni te alimentarás de los espectros de los libros, / Tampoco mirarás por mis ojos, ni aceptarás lo que te digo, / Oirás lo que te llega de todos lados y lo tamizarás.

lundi 25 mars 2019

Dolor y gloria P.Almodóvar

2019 España 113 min Drama Dirigida por Pedro Almodóvar Con Antonio Banderas, Asier Etxeandia, Penélope Cruz, Julieta Serrano.

Narra una serie de reencuentros en la vida de Salvador Mallo, un director de cine en su ocaso. Algunos de ellos físicos, y otros recordados, como su infancia en los años 60, cuando emigró con sus padres a Paterna, un pueblo de Valencia, en busca de prosperidad, así como el primer deseo, su primer amor adulto ya en el Madrid de los 80, el dolor de la ruptura de este amor cuando todavía estaba vivo y palpitante, la escritura como única terapia para olvidar lo inolvidable, el temprano descubrimiento del cine, y el vacío, el inconmensurable vacío ante la imposibilidad de seguir rodando. "Dolor y Gloria" habla de la creación, de la dificultad de separarla de la propia vida y de las pasiones que le dan sentido y esperanza. En la recuperación de su pasado, Salvador encuentra la necesidad urgente de volver a escribir.
Conmueve el relato de infancia y la relación con la madre mayor, también el monólogo teatral que interpreta Asier Etxeandia. Banderas me sigue pareciendo frío.

dimanche 24 mars 2019

Modus operandi M. Ledun

"Cette ville pue la mort, marmonne l'inspecteur Eric Darrieux, adossé à la portière de sa vieille Peugeot. Tu m'entends, Grenoble? La mort par tous tes trous!"
Dimanche 15 janvier 2006, une avenue, quelque part entre un bar et son appartement.
"Plus de quarante ans que je roule pour toi."
Darrieux siffle le fond de sa bouteille de whisky. Les immeubles valsent autour de lui. Il tente de se retourner, trébuche sur le trottoir et se fend la lèvre supérieure sur le capot. Les mains à plat sur le bitume gelé, il étouffe un juron et part à la recherche de ses clefs.
"Quarante ans que j'use mes semelles dans tes rues et tes escaliers en or gris. Et que m'as-tu donné en échange?"
Usé jusqu'à la corde, dépressif, alcoolique et loin de sa famille, le commissaire enquête sur des enfants disparus: enlèvement ou fugue? Hanté par son passé, par un épisode dramatique de son enfance non résolu, il retourne dans son ancien quartier où vivent les gamins poussé par les démons de l'alcool, asocial, divorcé, père de deux petite filles qu'il ne voit plus, seule Catherine le soutient.
On lit le roman avec plaisir même si l'auteur s'amuse à nous perdre, tout tourne autour de Darrieux, faux-semblants, perplexité, confusion.

vendredi 22 mars 2019

Le Rapt M. al-Masri

« J’avais un enfant
je l’ai caché dans mon ventre
Il a partagé mon corps
je l’ai nourri de mon sang
je lui ai fait partager mes rêves
J’ai chanté pour lui, il souriait
Je l’ai porté, il cessait de pleurer
Ils l’ont arraché à mes bras
J’ai cessé de chanter. »

« Neuf mois pour qu’un coeur palpite… » Le recueil de Maram al-Masri débute par l’évocation d’une vie à naître. La naissance, les premiers mots, les premiers pas… D’un poème à l’autre, l’auteure esquisse une histoire sentimentale de la maternité. Mais soudain, le texte bascule : l’enfant lui est enlevé, le bonheur d’aimer cède la place à une déchirure, son corps de mère entre dans la guerre. Avec une simplicité désarmante, Maram raconte un épisode douloureux de sa propre histoire, faisant de l’enlèvement de son fils en Syrie l’acte fondateur de sa vie de poète. Un second texte, intitulé «Le semainier», témoigne de sa lutte pour conquérir le droit d’écrire et de se donner à elle-même une seconde chance de vivre. Un livre écrit avec le sel des larmes et le ventre noué des grandes émotions. Un livre que je publie pour qu’à travers lui toutes les mères empêchées puissent se faire entendre.

jeudi 21 mars 2019

"Tanit Plana. Es lo que es"

“Es lo que es” muestra la evolución artística de Tanit Plana, desde su proyecto Yayos (2001) hasta su última serie, Woods of Code, que incluye la instalación Aquí no hay nada que ver, dispérsense¸ realizada expresamente para la exposición.
Un recorrido por unos proyectos que evidencian los cambios que la fotógrafa ha realizado en el uso de la imagen a lo largo de los últimos 15 años: desde una aproximación íntima y directa, hasta llegar a una práctica más discursiva, abierta e investigativa.
La exposición gira en torno a dos ejes. Por un lado, el desarrollo cronológico de la obra de Tanit Plana, que incluye nuevas lecturas de las primeras series, como Violència aplicada (2001-2008). Por otro, los aparatos y procesos que han llevado a construir el medio fotográfico como lo conocemos a día de hoy: la interpretación de la imagen, la difusión en las redes y su participación en un discurso transmediático, tanto en el ámbito artístico como fuera de él.

mercredi 20 mars 2019

Les cinq conteurs de Bagdad Vehlmann/Duchazeau

Il y a bien longtemps, le calife de Bagdad organisa un concours de conteurs. Au gagnant, il promit la richesse et la célébrité ; au dernier, le pal. Le propre fils du calife recruta quatre candidats parmi les meilleurs et leur proposa une alliance et un marché... Dans un vertige narratif parfaitement maîtrisé, c'est par la voix d'un récitant que l'on apprend l'histoire des cinq conteurs – une histoire elle-même faite de nombreux récits. Cela donne lieu à une brillante réflexion sur la force de la parole. Au fait, les contes sont-ils faits pour divertir le travailleur ou pour tenter de changer le monde ?
Au-delà de la séduisante osmose entre des dialogues drôlement aiguisés et un dessin d'une vivacité ciselée se profile une réflexion fine sur ce qu'est une bonne histoire, et la portée qu'elle peut avoir quand on y met un peu plus que du savoir-faire. Les personnages se posent quelques questions à ce sujet.

mardi 19 mars 2019

Paco Ibañez + Soleá Morente.

Paco Ibáñez, la voz de los poetas, el humanista, el artista comprometido, presenta un viaje a través de las canciones de Federico García Lorca y sus hermanos de vivencias, de generación y de compromiso histórico, cuyas voces se alzan con la esencia verdadera de la poesía, la fuerza, la ternura, el amor…
Convertido en un icono de la lucha por la verdad y la libertad, internacionalista y embajador de la poesía en el mundo, Paco Ibáñez ofrece un concierto que es una propuesta de amor, libertad y dignidad, un símbolo de resistencia ante la injusticia, la violencia y el horror.
Envueltas en la voz y la música de Paco Ibáñez, las palabras de los más grandes poetas de la lengua castellana llegan a nosotros, Paco Ibáñez se convierte en protagonista de lo que canta y convierte en protagonistas a los que escuchan que se sienten acompañados en su resistencia por la dignidad personal y colectiva.

Paco Ibáñez y SoleáMorente por primera vez juntos. El contraste de Paco, a sus 84 años, y ella, figura emergente. Hay buena conexión, ella es alumna de Paco, discípula suya. El nuevo flamenco en unión con la carga de la canción popular. Éxito.

lundi 18 mars 2019

La vraie vie A. Dieudonné

A la maison, il y avait quatre chambres. La mienne, celle de mon petit frère Gilles, celle de mes parents et celle des cadavres.
Des daguets, des sangliers, des cerfs. Et puis des têtes d'antilopes, de toutes les sortes et de toutes les tailles, springboks, impalas, gnous, oryx, kobus... Quelques zèbres amputés du corps. Sur une estrade, un lion entier, les crocs serrés autour du cou d'une petite gazelle.
Et dans un coin, il y avait la hyène.
Tout empaillée qu'elle était, elle vivait, j'en étais certaine, et elle se délectait de l'effroi qu'elle provoquait dans chaque regard qui rencontrait le sien. Aux murs, dans des cadres, mon père posait, fier, son fusil à la main, sur des animaux morts. Il avait toujours la même pose, un pied sur la bête, un poing sur la hanche et l'autre main qui brandissait l'arme en signe de victoire, ce qui le faisait davantage ressembler à un milicien rebelle shooté à l'adrelanine du génocide qu'à un père de famille.
Le premier roman de cette jeune Bruxelloise de 36 ans fait sensation en cette rentrée littéraire. La Vraie Vie est un roman initiatique détonant où le réel vacille. "En dehors de la chasse, mon père avait deux passions dans la vie : la télé et le whisky."Se lit d'une traite.

dimanche 17 mars 2019

BE GOD IS con Oriol Pla, Blai Juanet y Marc Sastre

El teatro físico, el circo y la mímica propuesta "gamberra y delirante" de la compañía Espai Dual. Marc Sastre, Blai Juanet y Oriol Pla son los intérpretes, creadores y directores del espectáculo. Se conocieron tocando música en la calle y fruto de "una bonita casualidad" comenzaron este proyecto hará cinco años. "No teníamos ninguna pretensión y eso fue la clave de que saliese algo tan fresco y tan nuestro", ha explicado Juanet.
La función juega con la memoria fílmica del espectador. "La estética es clásica y remite al cine mudo de Buster Keaton y Charles Chaplin", ha añadido, pero ese humor frenético y de golpes también tiene muchas influencias millennials de los dibujos animados.
Es un teatro gestual, sin texto, "para reír, pasarlo bien y olvidar el día a día". La historia que hay detrás "no quiere explicar nada, solo conectar la trama". El hilo conductor que une las escenas es la participación "llena de obstáculos" de los tres personajes en un show. El argumento es "muy elemental de lo que es el clown' querer hacer algo y tener impedimentos para lograrlo". A partir de escenas como la de un personaje que intenta subir a una silla y no puede "se abre una ventana a la psicodelia y al sinsentido".

vendredi 15 mars 2019

Mujeres y poder M.Beard

Quiero empezar por el principio mismo de la tradición literaria occidental, con el primer ejemplo documentado de un hombre diciéndole a una mujer "que se calle", que su voz no había de ser escuchada en público. Me refiero a un momento inmortalizado al comienzo de la Odisea de Homero, hace casi tres mil años, una historia que tendemos a considerar como el relato épico de Ulises y las aventuras y pericias a las que tuvo que enfrentarse para regresar a casa tras finalizar la guerra de Troya, mientras su leal esposa Penélope le aguardaba y trataba de ahuyentar a sus pretendientes que la apremiaban para casarse con ella. No obstante, la Odisea es asímismo la historia de Telémaco, hijo de Ulises y de Penélope, la historia de su desarrollo personal, de cómo va madurando a lo largo del poema hasta convertirse en un hombre. Este proceso empieza en el primer canto del poema, cuando Penélope desciende de sus aposentos privados a la gran sala del palacio y se encuentra con un aedo que canta, para la multitud de pretendientes, las vicisitudes que sufren los héroes griegos en su viaje de regreso al hogar. Como este tema no le agrada, le pide ante todos los presentes que elija otro más alegre, pero en ese mismo instante interviene el joven Telémaco "Madre mía- replica-, vete adentro de la casa y ocúpate de tus labores propias, del telar y de la rueca ...El relato estará al cuidado de los hombres, y sobre todo al mío.. Mío es, pues, el gobierno de la casa." Y ella se retira a sus habitaciones del piso superior.
La primera parte de Mujeres y poder trata de la voz pública de las mujeres. Habla de cómo las mujeres eran silenciadas en el mundo clásico y a lo largo de la historia. Dice que el discurso público era una de las características que definían la masculinidad.

mercredi 13 mars 2019

Yomeddine A.B. Shawky

2018 Egipto Drama 93 min Dirigida por A.B. Shawky Con Rady Gamal, Ahmed Abdelhafiz, Osama Abdallah, Mohamed Abdel Azim
Yomeddine, arranca en una leprosería, con su desgraciado y tullido protagonista Beshay intentando sobrevivir con lo que pilla en los vertederos.Aunque curado permanece en la leprosería porque allí ha vivido siempre, con su esposa, enferma. Todo se vendrá abajo cuando su esposa muera. Decidido a saber por qué su padre nunca le recogió del sanatorio se embarca en un viaje hacia el pueblo que le vio nacer. En esa travesía por el país, le acompañará Obama, un niño huérfano que quiere a Bashay como un padre. 
 
Shawky invita a derribar prejuicios sobre la lepra y muestra los enormes contrastes que existen en una sociedad tan inhóspita como la egipcia. Llena de buenas intenciones, resalta la dignidad del ser humano.

lundi 11 mars 2019

Woman at war B. Erlingsson

Islandia 2018 1h41 min Drama Dirigida por B Erlingsson Con Halldóra Geirharðsdóttir, Jóhann Sigurðarson, Björn Thors,

La protagonista, Halldòra Geirhardsdòttir, inmensa actriz y directora de teatro, declara la guerra a la industria local del aluminio, que está contaminando su país, con sólo una flecha. El sabotaje de una línea eléctrica lanzará al gobierno de su país a la caza y captura del misterioso héroe contemporáneo, en defensa del medio ambiente.
Para disfrutar totalmente de la película hay que recordar que el nombre de la protagonista, Halla, proviene de la historia del país. Halla y Eyvindur fueron una pareja de bandoleros del siglo XVII que sobrevivieron más de 20 años en plena tundra islandesa. Un nombre que resuena al unísono de la historia. Halla sería una Robin Hood actual que lucha contra los poderosos para conservar los recursos naturales del país.
Y, como siempre, otra genialidad más de Benedikt Erlingsson, al añadir momentos musicales del grupo que se ha encargado de la magnífica banda sonora de la película, a la más pura manera brechtiana para sacar al espectador del ensueño de la ficción y recordarle que lo que está viendo es la más cruda realidad. Un coro griego perfecto que acompaña a esta Artemisa moderna.

dimanche 10 mars 2019

El rey recibe E.Mendoza

Pollensa, 14 de julio (cronica telefónica de nuestro enviado especial Rufo Batalla). - Bajo un cielo resplandeciente y junto a una playa paradisíaca bañada por el mar, se ha celebrado la suntuosa boda del heredero de una de las más antiguas realezas de Europa con una bella señorita perteneciente a una noble y adinerada familia de la aristocracia inglesa. Antes de entrar en detalles acerca de los contrayentes, cabe destacar el hecho de que hayan sido ellos mismos quienes eligieron para contraer matrimonio el marco incomparable de Mallorca, y más concretamente del hotel Formentor, pues aunque ambos residen en el extranjero, les unen a nuestra patria y en particular a este lugar de ensueño profundos vínculos afectivos.
Barcelona, 1968. Rufo Batalla recibe su primer encargo como plumilla en un periódico: cubrir la boda de un príncipe en el exilio con una bella señorita de la alta sociedad. Coincidencias y malentendidos le llevan a trabar amistad con el príncipe, que le encomienda, entre otras cosas, escribir la crónica de su peculiar historia. El opresivo ambiente de la gris España franquista pronto se quedará pequeño para Rufo, que viajará a Nueva York con poco dinero, grandes esperanzas y el difuso objetivo de hacer algo emocionante con su vida.  
Soso, un Rufo poco interesante, páginas describiendo regimen comunista que aburren, hueco de humor, situaciones surrealistas, personajes grises. Cuesta acabarlo.
 

vendredi 8 mars 2019

Un homme pressé H. Mimran

2018 France  200min. Comédie dramatique  Film de Hervé Mimran Avec Fabrice Luchini, Leïla Bekhti, Rebecca Marder, Igor Gotesman.
"Un homme pressé" est adapté de l'histoire vraie de Christian Streiff, l'ancien PDG de PSA Peugeot Citroën qui fut victime d’un AVC en mai 2008.Alain est un homme d’affaires respecté et un orateur brillant. Il  court après le temps. Dans sa vie, il n’y a aucune place pour les loisirs ou la famille. Un jour, il est victime d’un accident cérébral qui le stoppe dans sa course et entraîne chez lui de profonds troubles de la parole et de la mémoire. Sa rééducation est prise en charge par Jeanne, une jeune orthophoniste. À force de travail et de patience, Jeanne et Alain vont apprendre à se connaître et chacun, à sa manière, va enfin tenter de se reconstruire et prendre le temps de vivre.

Le film est porté par Luchini, si vous n'êtes pas fan, abstenez-vous.

lundi 4 mars 2019

Ordesa M.Vilas

Ojalá pudiera medirse el dolor humano con números claros y no con palabras inciertas. Ojalá hubiera una forma de saber cuánto hemos sufrido, y que el dolor tuviera materia y medición. Todo hombre acaba un día u otro enfrentándose a la ingravidez de su paso por el mundo. Hay seres humanos que pueden soportarlo, yo nunca lo soportaré.
Nunca lo soporté.
Miraba la ciudad de Madrid y la irrealidad de sus calles y de sus casas y de sus seres humanos me llagaba por todo mi cuerpo.
He sido un eccehomo.
No entendí la vida.
Las conversaciones con otros seres humanos se volvieron aburridas, lentas, dañinas.
Me dolía hablar con los demás: veía la inutilidad de todas las conversaciones humanas que han sido y serán. Veía el olvido de las conversaciones cuando estas aún estaban presentes.
La caída antes de la caída.
La vanidad de las conversaciones, la vanidad del que habla, la vanidad del que contesta. Las vanidades pactadas para que el mundo pueda existir.
Fue entonces cuando volví otra vez a pensar en mi padre. Porque pensé que las conversaciones que había tenido con mi padre eran lo único que merecía la pena. Regresé a esas conversaciones, a la espera de lograr un momento de descanso en mitad del desvanecimiento general de todas las cosas. 

Ordesa es una crónica íntima de la España de las últimas décadas, pero también un relato sobre todo aquello que nos recuerda que somos seres vulnerables, sobre la necesidad de levantarnos y seguir adelante cuando nada parece hacerlo posible, cuando casi todos los lazos que nos unían a los demás han desaparecido o los hemos roto. Y sobrevivimos. Emociona y conmueve.