jeudi 28 mars 2019

L'Art de mourir M de Hennezel/J.Y. Leloup

L'expression l"art de mourir" a-t-elle encore un sens aujourd'hui, dans notre monde matérialiste, obsédé par le progrès technique et terrifié par la mort?
La plupart de nos contemporains, en Occident, refusent l'idée même de la mort, et à plus forte raison celle qu'on puisse vivre avec elle et l'approcher le jour venu consciemment et paisiblement. Se réveiller le matin en se souvenant que l'on est mortel, comme on le fait dans certains monastères, paraît d'un autre temps. De même, la sagesse des bouddhistes, qui acceptent la mort comme faisant partie de la vie, semble exotique. Celle de ces Indiens d'Amérique ne l'est pas moins, qui portent leur mort sur l'épaule gauche, tel un oiseau invisible, conscients d'être seulement de passage sur cette terre. Poutant, de l'avis de tous, ces "sagesses" non seulement aident à vivre, mais donnent à la vie son poids de sens et sa valeur.
Les auteurs incitent clairement à se connaître, à s'accepter, à s'aimer soi pour parvenir à accompagner les mourants :
« La connaissance de soi ouvre ainsi à la tolérance. Cela nous semble être un préalable à toute démarche d'accompagnement. Comment, en effet, peut-on prétendre écouter la souffrance spirituelle d'un mourant si l'on n'a pas commencé par écouter la sienne ? Comment une équipe hospitalière peut-elle assumer cette dimension spirituelle si elle ne se donne pas les moyens de réfléchir à sa propre conception de la mort ? »

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