La loi de Téhéran S. Roustavi
« Ces dernières années, la toxicomanie a changé de visage en Iran, explique Roustayi dans le dossier de presse du film. Elle est sortie de la clandestinité pour se révéler au grand jour. De plus en plus de toxicomanes sont visibles dans la rue. »
En cause ? La misère de nombreux Iraniens, victimes chroniques des
sanctions économiques imposées par les États-Unis et des crises sociales
à répétition, l’explosion de la production de drogue en provenance du
plus gros producteur du monde, l’Afghanistan (avec lequel l’Iran a une
frontière commune), et l’arrivée du crack, abordable et particulièrement
addictif. Dans La Loi de Téhéran, cela donne des scènes
ahurissantes hantées de visages hébétés, yeux mi-clos et corps ravagés
par le crack. Certains figurants (ceux de la scène de la descente de
policiers dans le campement de toxicomanes) sont de vrais crack-addicts.
Sous
un soleil de plomb, un homme court à perdre haleine, poursuivi par des
policiers. Après s'être précipitamment débarrassé d'un paquet de
produits stupéfiants, il détale en espérant semer les forces de l'ordre.Une introduction brutale qui te tient en haleine, ainsi que le reste du film, d'ailleurs. Magnifiques interprétations, maîtrise de la mise en scène, un film réussi.
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