Jean Michel GUENASSIA Le club des incorrigibles optimistes
Aujourd’hui,
on enterre un écrivain. Comme une dernière manifestation. Une foule inattendue,
silencieuse, respectueuse et anarchique bloque les rues et les boulevards
autour du cimetière Montparnasse. Combien sont-ils ? Trente mille ?
Cinquante mille ? Moins ? Plus ? On a beau dire, c’est important
d’avoir du monde à son enterrement. Si on lui avait dit qu’il y aurait une
telle cohue, il ne l’aurait pas cru. Ça l’aurait fait rire. Cette question ne
devait pas beaucoup le préoccuper.
L’enterrement de Sartre, avril 80 est l’occasion des
retrouvailles de Michel et Pavel. De 1959 à 1964 le jeune garçon fréquente un
groupe de réfugiés politiques des pays de l’est qui vont lui apprendre les
échecs et devenir ses amis. A côté, il y a la famille, son frère aîné Franck,
Pierre, Cécile puis Camille. Et comme décor Paris, le lycée Henri IV et la
guerre d’Algérie.
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