samedi 10 août 2013

La troisième sphère A.Oz


Cinq nuits avant le drame, Fima fit un rêve qu’il s’empressa de consigner, à cinq heures et demie du matin, dans son carnet aux rêves. Celui-ci, de couleur marron, se trouvait à portée de main sous un fatras de journaux et de cahiers écornés, entassés pêle-mêle par terre. Fima avait l’habitude de transcrire ses rêves dans son lit, aux premières lueurs de l’aube perçant à travers les interstices des volets. S’il n’avait pas rêvé, ou s’il ne se souvenait de rien, il allumait quand même la lumière, clignait des yeux, se dressait sur son séant et, une revue en guise de pupitre sur les genoux, il écrivait quelque chose comme :
« Vingt décembre- rien. »

Fima, israélien, juif, la cinquantaine, fils de riche, universitaire, solitaire, trois fois marié, employé dans une clinique gynécologique, emmerde son monde et le lecteur.Arrêté à la page 64(de 428).

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