dimanche 31 décembre 2017

La Uruguaya P.Mairal

Me dijiste que hablé dormido. Es lo primero que me acuerdo de esa mañana. Sonó el despertador a las seis. Maiko se había pasado a nuestra cama. Me abrazaste y el diálogo fue al oído, susurrado, para no despertarlo, pero también creo para evitar hablarnos a la cara con el aliento de la noche.
-¿Querés que te haga un café?
-No, amor. Sigan durmiendo.
- Hablaste dormido. Me asustaste.
- ¿Qué dije?
- Lo mismo que la otra vez: "guerra".
- Qué raro.
Me duché, me vestí. Les di mi beso de Judas a vos y a Maiko.
- Buen viaje, me dijiste.
- Nos vemos a la noche.
- Andá con cuidado.
 La uruguaya  transcurre en un solo día:  Lucas Pereyra, un escritor modesto y padre de familia que viaja al país vecino a retirar dinero avanzado para futuras novelas, en tiempos de dólar blue. Pero también a encontrarse con una supuesta amante, Guerra, una joven seductora e idealizada, que en sus fantasías despierta pasiones adormecidas y peligrosas. Concentrada, vertiginosa y con un pulso narrativo eficaz que hace que se la lea de un tirón. Trata de la infidelidad, la culpa, el desgaste de una pareja y el deseo prohibido. El protagonista muestra sus sentimientos y contradicciones con dosis de humor y elocuencia. Buena novela corta.

samedi 30 décembre 2017

La librería I.Coixet

2017, 110mn, Drama España, Reino Unido, Alemania. Guión y dirección de Isabel Coixet, adaptación de la novela de Penelope Fitzgerald. Con Emily Mortimer (Florence), Patricia Clarkson (Vioet Clarkson), Señor Brundish (Bill Nighy, Milo North (James Lance), la niña Christie(Honor Kneafsey).
Son los años 50 y Florence Green es una recién llegada a uno de esos pequeños y tranquilos pueblos costeros británicos en los que todo el mundo se conoce. Por suerte, pronto comienza a hacerse su hueco y decide cumplir el sueño que ella y su difunto esposo concibieron cuando se conocieron: abrir una librería en un lugar alejado de las revoluciones sociales de la época en los grandes centros urbanos.
Sin embargo, llegar a cumplir ese sueño no será tan fácil como puede parecer. Los habitantes de Hardborough no son demasiado aficionados a los libros, aunque estos parecen acoger su apertura con curiosidad. Pero el verdadero problema de Florence será Violet Gamar, una de las mujeres más ricas del pueblo y que domina la vida del lugar. Una mujer que hará todo lo posible por destruir el sueño de Florence.
El mensaje de 'La Librería' es claro y universal: el abuso de poder de los ricos y su miedo e ignorancia frente a lo diferente, donde siempre ven una amenaza a punto de cambiar el orden, 'su' orden de dominación establecido; así como la pérdida de la admiración de los súbditos que piensan que poseen. Violet Gamar es la cacique del pueblo y los ciudadanos son los súbditos que deben seguir sus leyes y su voluntad.
Los actores son muy buenos, la historia quiere rendir homenaje a las mujeres valientes que persiguen sus sueños. Y sin embargo, falta algo, falta emoción, falta sentimento, todo es tán comedido, tan retenido que no se entra en la historia, le falta alma.

Mediterráneos R.Chirbes

He vuelto a leer el libro que Braudel escribió sobre el Mediterráneo. He recorrido nuevamente las desoladas playas, las llanuras cenagosas, las ciudades que se levantan sobre viejas ruinas ante un horizonte de barcos. Me he encontrado otra vez con los hombres que cultivan con esfuerzo las laderas de los montes y he recordado los caminos invisibles, que los comerciantes han seguido durante milenios, aprendiendo a descifrar, sobre la evanescencia de las aguas, un código impreso por innumerables formas de memoria.
Se trata de 12 artículos de viaje, escritos entre mayo de 1986 y diciembre de1996 en la revista gastronómica "Sobremesa".Es interesante observar tres focos en estos artículos: la memoria genética (roma, Gabes, Creta), la historia personal (Valencia, Denia, Benidorm) y la mezcla de etnias (Estambul, Alejandría, El Cairo. El viajero recorre estos lugares sólo, se aleja en hoteles y gusta de disfrutar las ciudades al anochecer o al amanecer.

vendredi 29 décembre 2017

Grüsse aus Fukushima D.Dörrie

Alemania 2016, 1h44 ByN 
Una joven alemana entabla amistad con una mujer mayor japonesa durante un tour por la región de Fukushima, una zona afectada por el terremoto en del 2011 en Japón. Marie (Rosalie Thomas) ha decidido viajar de Alemania a Fukushima para cambiar su vida. Con su trabajo en la organización Clowns4Help espera llevar un poco de esperanza a los supervivientes del desastre nuclear. Pronto se da cuenta que no está capacitada para hacer más llevadera la tragedia de los afectados. Pero en lugar de huir decide quedarse con la arisca anciana Satomi (Kaori Momoi), la última geisha de Fukushima que decidió volver a su casa en ruinas en la antigua zona de exclusión. Dos mujeres totalmente diferentes pero que, cada una a su modo, están atrapadas en el pasado y deben aprender a liberarse de la culpa y de la carga de los recuerdos.
Hermosa.

jeudi 28 décembre 2017

L'Arbre du pays Toraja P.Claudel

 Sur l'île de Sulawesi vivent les Toraja. L'existence de ce peuple est obsessionnellement rythmée par la mort. Lorsque l'un d'eux vient à mourir, l'organisation de ses funérailles occupe des semaines, des mois, parfois des années. Il convient de faire venir à la cérémonie tous les membres de la famlle du défunt. Cela peut représenter des milliers de personnes dispersées sur l'ensemble de l'archipel indonésien, voire au-delà. les faire voyager. les héberger, les nourrir incombe à ses proches. Il n'est pas rare que ceux-ci s'endettent durablement afin de pouvoir respecter la tradition.
L'arbre du pays Toraja est une sépulture pour les très jeunes enfants décédés au cours des premiers mois de leur vie. A partir de là, le personnage de Claudel est confronté à la mort d'Eugène, son meilleur ami, des suites d'un cancer au poumon;  à la vieillesse et la maladie de sa mère; au temps inexorable, arrivé à la cinquantaine. Il s'interroge sur ce qui déclenche la maladie chez certains, sur le refus de vieillir et de la mort dans nos sociétés.


mercredi 27 décembre 2017

The Square R.Östlund

Durée 151 mn  Nationalité : Suède - France Avec Claes Bang, Elisabeth Moss, Dominic West, Terry Notary, Christopher Laesso.

Ostlund s'est inspiré pour son film The Square d'une installation qu'il a réalisé en 2014 dans un musée. Installation nommée The Square et ayant pour écriteau la même définition mot pour mot que celle qui nous est servie dans son long métrage.
Christian (Claes Bang)est un père divorcé qui aime consacrer du temps à ses deux enfants. Conservateur apprécié d’un musée d’art contemporain, il fait aussi partie de ces gens qui roulent en voiture électrique et soutiennent les grandes causes humanitaires. Il prépare sa prochaine exposition, intitulée « The Square », autour d’une installation incitant les visiteurs à l’altruisme et leur rappelant leur devoir à l’égard de leurs prochains. Mais il est parfois difficile de vivre en accord avec ses valeurs : quand Christian se fait voler son téléphone portable, sa réaction ne l’honore guère… Au même moment, l’agence de communication du musée lance une campagne surprenante pour The Square : l’accueil est totalement inattendu et plonge Christian dans une crise existentielle.
Ça fait plaisir un film qui ne copie pas le cinéma américain, un film à l'esthétique réussie, qui pose des questions sur l'art, les différents mondes et les limites de la liberté. En plus une bonne bande son et des dialogues corrects.
On se demande juste pourquoi avoir choisi d'égarer le spectateur en présentant cette affiche... 

mardi 26 décembre 2017

Kenavo S.Joncour

Pas une vie d'assumer ses ancêtres, pas une vie de faire reluire l'antériorité, d'autant que la vérité vraie de cette histoire, signe que les lignées procèdent pour beaucoup de la mégarde, c'est que les nôtres auront tout bonnement confondu le cap Horn avec le rocher de Gibraltar. C'est comme ça qu'ils auront sincèrement débarqué sur les côtes de Californie, le physique en berne et les rêves au solstice, quelque part entre le Lavandou et Cassis.
Une famille qui a décidé d’escamoter ses origines pour les remplacer par une fable aussi délirante que peu vraisemblable.Un des fils  fait un jour la connaissance d’un prix Nobel de littérature venu dans ce palace rechercher l’inspiration qui, reconnaissons-le, semble le fuir.  Dans l’esprit de notre jeune héros vient une idée : faire rédiger une brochure d’une vingtaine de pages à l’écrivain au passé glorieux, ce brave homme va se laisser porter par l'initiative.
Heureusement court, car un peu barbant.

vendredi 22 décembre 2017

24 heures de la vie d'une femme S.Zweig

Dans la petite pension de la Riviera où je me trouvais alors (10 ans avant la guerre), avait éclaté à notre table une violente discussion qui brusquement menaça de tourner en altercation furieuse et fut même accompagné de paroles haineuses et injurieuses. La plupart des gens n'ont qu'une imagination émoussée. Ce qui ne les touche pas directement, en leur enfonçant comme un coin aigu en plein cerveau, n'arrive guère à les émouvoir; mais si devant leurs yeux, à portée immédiate de leur sensibilité, se produit quelque chose, même de peu d'importance, aussitôt bouillonne en eux une passion démesurée. Alors ils compensent, dans une certaine mesure, leur indifférence coutumière par une véhémence déplacée et exagérée.
Début du XXème siècle, alors qu'une jeune femme, Mme Henriette s'enfuit avec un homme qu'elle connait à peine, les pensionnaires d'un hôtel du Sud de la France se questionnent sur le coup de foudre et ses conséquences ; c'est alors qu'une vieille femme commence à apprécier le narrateur et lui raconte alors l'histoire qui a bouleversée sa vie : plus de vingt ans auparavant.

mercredi 20 décembre 2017

Iphigenia de G.Owen

Ifi, una nini, choni, quinqui y alcohólica de los suburbios, se presenta ante el público. Nos increpa. Nos interpela desde el primer momento: sabe de nuestras caras de desprecio cuando nos cruzamos con ella por la calle. Sabe que le miramos el culo de reojo. Sabe que para nosotros tal vez no sea más que un despojo de la sociedad. Pero hoy, según nos dice, todos estamos ahí con ella para agradecerle lo que ha hecho por nosotros. Este es el punto de partida de un monólogo en el que recorremos la vida y la existencia de Ifi, desde ese punto en el que parece estar encajada en una vida de drogas, alcohol sexo y perdición que no le ofrece demasiadas oportunidades… ! (Butacadeanfiteatro)
Tampoco las desea, contenta con su sino. Hasta que conoce a un mlitar inválido del que se enamora... 
La actriz es creíble, pero no me ha interesado la temática, ni el texto. Y la sala en la que se representa es incómoda, no volveré sea lo que sea que representen. Una tortura!

mardi 12 décembre 2017

Ne lâche pas ma main M.Bussi

-Je monte une seconde à la chambre.
Liane n'attend pas de réponse, elle informe juste sa fille et son mari, enjouée, radueyse, tout en s'éloignant déjà de la piscine. 
Gabin, derrière son bar, la suit des yeux avec une discretion professionnelle. Cette semaine,Liane est la plus belle fille de l'hôtel Alamanda. Et de loin. Pourtant, elle n'est pas exactement le genre de touristes sur lesquelles il aime laissé traîner les yeux, d'ordinaire. Petite, très fine, presque pas de seins, mais elle possède un je-ne-sais-quoi de classe.
Liane et Martial Bellion semblent passer des vacances de rêve avec leur petite fille de 6 ans Josapha, surnommée Sofa à l'hôtel Alamanda, sur l'île de la Réunion. Mais Liane a disparu. Des signes de lutte, des taches de sang, mais plus de vêtements. La traque commence, des dizaines de policiers contre un homme seul et sa petite fille.
L'histoire, tour à tour racontée par les principaux personnages, (même la petite Sofa), fait resurgir des drames du passé, d'autres disparitions, des contentieux anciens entre locaux déchus, entre Cafres et Zoreilles.

dimanche 10 décembre 2017

Leiro CAC de Málaga

Francisco Leiro (Cambados, Pontevedra, 1957). Más de 40 obras entre esculturas y dibujos que suponen una alegoría de la vulnerabilidad y fragilidad humana poblarán las galerías del museo hasta el 7 de enero. En ellas, la realidad pasa a ser una ficción más, una construcción humana en la que el autor ejecuta un juego de ambivalencia entre el lenguaje literal y el figurativo. Así, la muestra acoge sus obras escultóricas realizadas en madera, entre las que podrán verse referencias a 'El Quijote', la estatua de un dios de más de tres metros, figuras antropomorfas o escenas relacionadas con la masacre de Alepo, en Siria.
"Desde finales de los años 70 centré mi trabajo a partir de la figura humana. Venía de un ambiente más surrealista, mientras que a partir de los 80 fue adquiriendo más rotundidad, valorando el movimiento del cuerpo. En aquel momento no pensé que los siguientes 40 años los dedicaría a hacer escultura figurativa", recordó Leiro a EL MUNDO, quien además subrayó que trabajar "a partir del cuerpo humano, con una gran libertad formal, es inagotable". "Tanto el ser humano como la representación del cuerpo o los sentimientos de sujeto sufren una continua metamorfosis y mi trabajo se deja llevar por ese flujo".
En relación a la muestra, el artista presenta una selección que considera importante dentro de los últimos 12 años. "Arranca con la última obra que hice en mi estudio de Nueva York, 'Capítulo XV' o 'Don Quijote apaleado por unos arrieros', y remata con la pieza hecha en 2017, 'El busto parlante', también inspirada en la obra de Cervantes, tratándose ambos de dos conjuntos escultóricos", adelanta Leiro, cuyas creaciones presentes en el CAC "son las que realizo desde que abrí mi estudio en Madrid en 2005, que son más directas y las figuras más naturalistas, pero sin llegar a ser realistas".
Otra de las piezas potentes de la muestra es 'Alepo 2016', "un trabajo sentido en recuerdo del desastre de Siria, tratándose de una columna cuyos tambores se intercalan con cuerpos sacrificados". "Todo lo que sé de la vida lo aprendí a través del ar
te", justifica Leiro, quien aprovecha sus obras escultóricas para opinar, "ya que en general el arte sirve para concienciar a la gente y, obviamente, esto tiene una función pedagógica, pero todo depende de la mirada del espectador".
Para Fernando Francés, comisario de la exposición, el artista "es claramente uno de los firmes ejemplos de cuando el arte es compromiso con la vivencia y el pensamiento autobiográfico". "Leiro se compromete, se empapa de la realidad, de las masacres, de las injusticias, de los asesinatos, de la desmesurada violencia que existe para trasladarlo a sus esculturas, donde nos encontramos, queriéndolo o no, con la cruda realidad: personas muertas apiladas, inocentes que reciben palizas, trabajadores que recogen restos humanos del suelo, o limpian un desastre causado por los propios hombres". Un compromiso que le ha llevado a lo largo de todo el mundo y que ahora asombra en el CAC de Málaga.

samedi 9 décembre 2017

Indigo C.Cusset

Le problème d' Indigo, c'est qu' il y a trop de protagonistes et surtout trop d'événements improbables. Le lecteur ne peut-être que dubitatif ,il manque ce quelque chose de plus profond, une réflexion menée à son terme, l'Inde n'apparaît qu'en filigrane alors que le titre laisse à penser que ce pays tellement riche culturellement sera à l'honneur.  Lu jusqu'à la page 156
Trois Français invités en Inde, dans le Kerala, pour participer à des rencontres culturelles internationales. Ecrivains et cinéastes, ils sont des intellectuels curieux de vivre une expérience nouvelle ou de retrouver des lieux qu'ils ont quittés, des années auparavant. Première scène : l'aéroport, en compagnie de Charlotte mariée à un Américain, mère de deux fillettes et fortement distraite. Ce qui la rend tantôt charmante et fragile, tantôt agaçante et malhabile. Apparaît ensuite Roland, le séducteur sexagénaire, de retour en Inde après dix-sept ans, accompagné de la trop jeune Italienne Renata qui fait joli dans le décor, et du souvenir d'un amour de jeunesse qu'il aimerait justement revoir "là-bas". A l'opposé, voici Raphaël, écrivain secret et peu amène, qui ne prend rien à la légère, ni son métier, ni ses femmes, ni son public. Tous sont accueillis par Géraldine, une Bretonne mariée à un Indien musulman, mère d'un bébé de quelques mois, écartelée entre vie personnelle, travail et apparition de Raphaël, sa passion d'adolescence.  


mardi 5 décembre 2017

L'enfant qui J.Benameur

Dans ta tête d'enfant, il y a de brusques ciels clairs arrachés à une peine lente, basse, impénétrable. Ta mère a disparu. Elle avait beau ne jamais ètre complètement là, c'est à son odeur, à sa chaleur, à ses mains silencieuses que tu prenais appui pour sentir que tu existais vraiment.
Maintenant tu te tiens comme tu peux. Sur une crête. D'un côté, les cris du père. De l'autre, le silence. Abrupt.

Conte qui aborde la réalité de la perte d'un être cher de manière mystérieuse et onirique dans une écriture concise et elliptique souvent haletante, emplie de poésie. Une fiction qui nous parle de peur et de désir, de liberté, et explore cette part obscure qu'il nous faut accepter si l'on veut exister et habiter pleinement le monde.

lundi 4 décembre 2017

El mundo de Chirico Caixa Forum

La obra de Giorgio de Chirico, sus paisajes solitarios, sus naturalezas muertas, su mundo, siempre se han debatido entre el sueño o la realidad. El gran maestro italiano -nació en Grecia en 1888, pero desarrolló toda su carrera en Italia, donde murió en 1978- fue uno de los más destacados de su tiempo y su influencia se extendió a diversos movimientos artísticos durante el siglo XX, desde el surrealismo hasta el realismo mágico, pasando por el pop art o el arte conceptual.
Bajo el título El mundo de Giorgio de Chirico. Sueño o realidad organizada por La Caixa en colaboración de la Fondazione Giorgio e Isa de Chirico de Roma, esta muestra reúne 143 obras del artista italiano, entre óleos, dibujos, litografías y esculturas, datadas entre 1913 y 1976, y que suponen un repaso a todas sus estapas artísticas, haciendo especial hincapié a su invención de la pintura metafísica, cuyo impacto supuso una de las revoluciones más importantes del arte y el pensamiento del siglo XX. Su enigmática visión de la realidad, con referencias al sueño y a la memoria con un regusto de tiempo eterno, ocupan ya un destacado espacio en la historia del arte.
Su obra es producto de una intensa investigación con la que De Chirico aspiraba a encontrar su propio lenguaje. La exposición se inicia con una colección de retratos y autorretratos que introducen un interrogante en torno a la identidad: el yo y los otros. A continuación se pueden ver los interiores metafísicos, ligados a su estancia en Ferrara, cuando De Chirico hacía el servicio militar, y el descubrimiento de la arquitectura del Renacimiento, junto a la ciudad industrial con sus fábricas. El tercer apartado de la exposición comisariada por Mariastella Margozzi y Katherine Robinson se centra en la plaza de Italia de Roma y en la presencia del maniquí que culmina el enigma metafísico. Y tras él, se describe un viaje a las raíces de la cultura europea: la búsqueda de la intimidad, el tiempo, la tensión entre realidad, ficción y teatro.

vendredi 1 décembre 2017

Los pacientes del Doctor García A.Grandes

Madrid, 30 de marzo de 1947

El último domingo de marzo de 1947 fui al encuentro de una mujer que conocía mi verdadera identidad.
-A ver, a ver- la portera salió de su chiscón para estudiarme de arriba abajo-.¿Qué ha estrenado usted hoy, don Rafael?
-Pues nada,Benigna. No están los tiempos como para estrenar.
-Y que lo diga, pero... -rebuscó en su delantal para enseñarme una moña diminuta, tejida con tiras de hoja de palma-. Esto sí me lo aceptará, ¿verdad? Así, por lo menos no se nos quedará manco.
Domingo de Ramos, al que no estrena se le caen las manos. Despues de dos años de sequía, tantos radiantes días de sol en cielos tan azules como recién pintados, la mañana prometía más tristeza que lluvia. Hacía frío. Los niños que habían cumplido con la tradición caminaban encogidos, tiritando en sus primaverales calcetines de hilo, faldas livianas y pantalones cortos que parecían desgajarlos del invierno por el que transitaban los adultos, gabardinas, sombreros, guantes alos que se aferraban las manos desnudas de los niños vestidos de verano. Para equilibrar su desgracia, en la otra mano llevaban palmas labradas con flores, moñas y cintas de colores, el modelo que había inspirado la miniatura que Benigna me había encajado en el bolsillo de la americana. Niños más desgraciados, mejor abrigados porque no tenían nada que estrenar, las miraban con envidia.
Esta cuarta entrega de los episodios cuenta la historia de un trío de hombres que cambian de identidad por diversas causas durante la guerra y la postguerra civil.El hilo argumental principal es la red que se montó en España para conseguir que criminales de guerra nazis evitaran ser atrapados y procesados por los gobiernos aliados y, al mismo tiempo, proporcionarles traslado y refugio en diversos países sudamericanos.Es un thriller de espias, muertes, amores, engaños y casualidades. Es un canto a la amistad, al ritmo de la vida. Es un homenaje a las vistimas de una guerra cruenta y una postguerra estúpida y vengadora que duró en exceso. Es un ambicioso reto superado. 

lundi 27 novembre 2017

Une langue venue d'ailleurs A.Mizubayashi

En 1983, je fis la connaissance de Maurice Pinguet, l'auteur de la Mort volontaire au Japon (Gallimard, 1984). Je venais de rentrer de paris où j'avais vécu trois ans et quelques mois. C'est Paul Bady, professeur de chinois à l'Ecole normale supérieure, qui me préenta à Maurice qui enseignait alors à l'université de Tokyo. Ayant terminé un doctorat à Paris, j'étais à la recherche d'un poste d'enseignant. Notre rencontre eut lieu, je m'en souviens, dans le quartier de Hongo, près du Portique rouge de Todai (c'est le nom abrégé de l'université de Tokyo). Il pleuvait à torrents. Je vis un homme qui portait un ciré bleu foncé avec une capuche s'avancer lentement vers moi. Le bleu se détachait sur le rouge: étrange effet d'estampe. L'homme n'avait pas de parapluie. C'était Maurice.
Amoureux de la langue française, Mizubayashi, venu faire des études à 19 ans, nous raconte son histoire d'amour avec le français, Rousseau et Mozart l'accompagnent, en plus d'autres grands écrivains et professeurs universitaires.





dimanche 26 novembre 2017

El Autor M.M.Cuenca

Antonio de la Torre, Javier Gutiérrez, María León, Adelfa Calvo, Adriana Paz y Tenoch Huerta son los principales actores que participan en El autor, basada en la novela El móvil, de Javier Cercas. La trama cuenta la historia de un escritor (interpretado por Gutiérrez) que sueña con escribir "alta literatura" y, obsesionado con la idea, empieza a provocar conflictos para escribir sobre ellos.
La sutileza es una virtud y en el cine es aún más importante.Esta es una de las carencias de la película de Manuel Martín Cuenca desde el inicio hasta el estrambótico final. La cinta abunda en el deseo del director por mostrarlo todo sin dejar que el espectador ponga nada de su parte. Sobran, de esta forma, los trazos gruesos y llega a traspasar en algún momento la tenue línea que separa realismo y zafiedad.
También se echa en falta esta sutileza a la hora de abordar temas de tanta actualidad como la inmigración o la calidad de la vida democrática. La película cae, quizá en un intento por remover conciencias, en la caricaturización de determinadas posturas con unos argumentos muy superficiales.
Lo mejor Adelfa Calvo como la portera del edificio.

samedi 18 novembre 2017

A bras ouverts P.Chauveron

Cette fois, le sujet, ce sont les Roms. Après “Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu ?”, Philippe de Chauveron revient avec un autre navet, toujours avec Christian Clavier. Et encore une fois, il accumule les clichés nauséabonds Le réalisateur a beau invoquer la référence aux comédies italiennes d'Ettore Scola pour justifier ses partis pris, ce spectacle fait peine à voir. A chaque fois, la méthode de Philippe de Chauveron et de ses scénaristes (Marc de Chauveron et Guy Laurent) est simple : accumuler sur n’importe quelle communauté – black, beur, arabe, juive – tous les clichés possibles et imaginables pour mieux, en définitive, les désamorcer. Ainsi Babik vit-il dans une caravane foutraque, il crache par terre, son cousin débile chasse et cuisine des taupes, son porc détruit les espaces verts et il se torche – mais avec beaucoup de tendresse – avec le livre de son protecteur qu’il appelle affectueusement « Bra-z-ouverts ». Le comble : quand on lui demande de ne pas mendier, ni voler, il répond, suave : « Mais je ferai quoi, alors ? ». Pas sûr que cette réplique aide à rendre sympas les Roms auprès de ceux qui s’en méfient, mais bon…

mercredi 8 novembre 2017

Pétronille A.Nothomb

L'ivresse ne s'improvise pas. Elle relève de l'art, qui exige don et souci. Boire au hasard ne mène nulle part.
Si la première cuite est si souvent miraculeuse, c'est uniquement grâce à la fameuse chance du débutant: par définition, elle ne se produira pas.
Pendant des années, j'ai bu comme tout le monde, au gré des soirées, des choses plus ou moins fortes, dans l'espoir d'atteindre la griserie qui aurait rendu l'existence acceptable: la gueule de bois a été mon principal résultat. Je n'ai pourtant jamais cessé de soupçonner qu'il y avait un meilleur parti à tirer de cette quête.

Autobiographique en partie ou en apparence, une admiratrice qui devient amie et compagne de beuverie. Puis...collègue, écrivaine à succès.

lundi 6 novembre 2017

Jules D.Cauwelaert

Je sais par expérience qu'il faut se méfier des coups de foudre, mais je suis devenu brutalement amnésique en la découvrant au milieu d ela foule. Hauts talons canari, minishort rouge et top turquoise, elle ne risquait pas de se faire écraser par temps de brume. N'eût été le labrador qui la guidait au bout d'un harnais, ses grandes lunettes noires seraient passées pour un accesoire de star soucieuse que son incognito se remarque. Les cheveux blond-roux maintenus par un chignon en broussaille, les seins libres sous la soie quasi transparente, un sourire de rendez-vous amoureux allongeant les bavures de son rouge à lèvres, c'était une aveugle particulièrement voyante qui faisait bien davantage envie de pitié.

Histoire d'amour gentillette hommage aux chiens guides qui deviennent les yeux des aveugles. Sans grand intérêt.

samedi 4 novembre 2017

Marx et la poupée M.Madjidi

Il était une fois le ventre de ma mère
Une fille pousse dans le ventre d'une femme.
- Non, tu n'iras pas manifester, t'es une femme et c'est dangereux.
Son frère aîné vient de lui flanquer une grosse gifle. Elle ne dit rien mais elle plante son regard noir de femme obstinée dans ses yeux et elle part lever fièrement le poing dans la rue et mêler sa voix à la voix de la foule en colère. Elle recevra bien des gifles encore et des insultes aussi mais rien ne peut l'arrêter à vingt ans, ni les gifles du frère ni sa grossesse ni même la peur d'être tuée.


Depuis le ventre de sa mère, Maryam vit de front les premières heures de la révolution iranienne. Six ans plus tard, elle rejoint avec sa mère son père en exil à Paris.
À travers les souvenirs de ses premières années, Maryam raconte l’abandon du pays, l’éloignement de sa famille, la perte de ses jouets – donnés aux enfants de Téhéran sous l’injonction de ses parents communistes -, l’effacement progressif du persan au profit du français qu’elle va tour à tour rejeter, puis adopter frénétiquement, au point de laisser enterrée de longues années sa langue natale.
Dans ce récit qui peut être lu comme une fable autant que comme un journal, Maryam Madjidi raconte avec humour et tendresse les racines comme fardeau, rempart, moyen de socialisation, et même arme de séduction massive. Le titre empreint de nostalgie fait référence aux livres du communiste allemand et aux jouets que Maryam Madjidi a dû abandonner en quittant l’Iran.

dimanche 29 octobre 2017

Riquet à la houppe A.Nothomb

Enceinte à quarante-huit ans pour la première fois, Enide attendait l'accouchement comme d'autres la roulette russe. Elle se réjouissait pourtant de cette grossesse qu'elle espérait depuis si longtemps. Quand elle en avait pris conscience, elle en était au sixième mois.
-Enfin, madame, vous n'aviez plus vos règles! dit le médecin.
- A mon âge, ça me paraissait normal.
-Et les nausées, la fatigue?
-Je n'ai jamais été très bien portante.
Le docteur dut admettre que son ventre à peine rond n'était guère significatif. Enide appartenait à cette génération de femmes si petites et graciles qu'elles ne paraissent jamais des femmes et passent brutalement de l'état d'adolescentes à celui de vieilles petites filles.
Joli conte, plein d'humour, un jeune ornithologue, Déodat, "parce que les meilleurs hommes du monde portent un prénom qui se termine par -at" laid à faire fuir et une somptueuse jeune fille finissent pas se rencontrer et...

vendredi 27 octobre 2017

Bodas de sangre Lorca

En este montaje, Pablo Messiez ha puesto el énfasis en ese conflicto permanente que hay entre el deseo y la ley, entre lo que el cuerpo le pide a los protagonistas y lo que se supone que deben hacer. O, dicho en otras palabras, entre la fuerza del instinto animal que todos tenemos, y la represión que sobre él ejercen los hábitos y las normas culturales que impone la sociedad. Pero no solo en los años 30, fecha en la que fue escrito este drama, sino también en nuestros días. Por eso, la acción de ‘Bodas de sangre’, se traslada al hoy, a un pequeño pueblo perdido, alejado de la gran ciudad, de sus influencias de modernidad, en donde la naturaleza (bosques, viñas, grillos, cigarras, caballos…), solo se ve turbada, de vez en cuando, por el sonido de las campanas de la iglesia.
Gloria Muñoz (que hace una Madre del novio excepcional), Carlota Gaviño (Novia), Francesco Carril (racial Leonardo) y Julián Ortega (Novio) encabezan el reparto de esta producción, que completan Carmen León (padre de la novia, no es muy creible).
Apuesta arriesgada con banquete festivo como si estuvieran en Vallecas, excesivos los invitados, la bruja, luna, muerte aparece desnuda con una larga melena gris que le tapa las tetas; es la primera imagen que aparece antes de que se inicie la obra, la muerte ronda.... Malograda.

jeudi 26 octobre 2017

D'après une histoire vraie D.de Vigan

Quelques mois après la parution de mon dernier roman, j'ai cessé d'écrire. Pendant presque trois années, je n'ai pas écrit une ligne. Les expressions figées doivent parfois s'entendre au pied de la lettre: je n'ai pas écrit une lettre administrative, pas un carton de remerciement, pas une carte postale de vacances, pas une liste de courses. Rien qui demande un quelconque effort de rédaction, qui obéise à quelque préoccupation de forme. Pas une ligne, pas un mot. La vue d'un bloc, d'un carnet, d'une fiche bristol me donnait mal au coeur.
Peu à peu, le geste lui même est devenu occasionnel, hésitant, ne s'exécutait plus sans appréhension. le simple fait de tenir un stylo m'est apparu de plus en plus difficile.
Astucieux dans son principe mais bancal dans sa réalisation, ce roman ne me fait pas changer d'avis sur de Vigan.
Avec cette histoire, l'auteure brouille les pistes, ce nouveau roman vient questionner le besoin de réel pour écrire un Best Seller. Des indices sont semés dans tous le roman pour souffler le chaud et le froid: le chaud visant à donner une forte impression de réel autobiographique, le froid venant rappeler qu'il s'agit de fiction. Cette démarche permet avant tout des réflexions sur le rapport de l'auteur à l'écriture et à la vérité.
Cette idée est très originale mais repose avant tout sur l'intérêt de l'histoire racontée. Or, j'ai trouvé l'histoire de base assez inintéressante et nombriliste dès les premières pages. Dès lors, peu m'importait que l'histoire racontée soit vraie ou pas.

lundi 23 octobre 2017

Le monde est mon langage A.Mabanckou

Saint-Germain-des-Prés, soudain, paraît bien petit et le centre se perd sur la carte qui ouvre le livre. Alain Mabanckou entraîne son lecteur dans un formidable voyage littéraire à travers trois continents : l'Afrique, où il est né en 1966, l'Europe, où il est venu s'installer à l'âge de 22 ans, et l'Amérique, où il enseigne. Chaque chapitre est une étape de ce voyage, de Paris à Paris, du jardin du Luxembourg où Le Clézio lui confie que la « vraie fonction de l'écriture » est « l'urgence d'agir », à Château-Rouge, dans le 18e arrondissement, où Jocelyn le Bachelor, figure emblématique du milieu de la Sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes) se rêve en personnage de roman. Le monde est mon langage dessine ainsi une sorte de géographie intime, une autobiographie littéraire où l'on croise des écrivains vivants ou morts d'expression française, Dany Laferrière à Montréal, Edouard Glissant à Sainte-Marie (Martinique), Gary Victor à Port-au-Prince, ou encore Sony Labou Tansi, Aminata Sow Fall ou Bessora. Alain Mabanckou, professeur de littérature à l'université de Californie, est un érudit, mais l'auteur de Verre cassé est aussi un conteur magnifique : rencontres, analyses, entretiens, lettres, toutes les formes se déploient et la balade est aussi vive que le propos est passionnant. En ces temps de repli identitaire, il est bon de le constater : la littérature d'expression française est un monde, et sa richesse tient à l'échange entre les cultures. — Michel Abescat Telerama


dimanche 22 octobre 2017

Lumière!L'aventure commence. Th.Frémaux

Emballés par Thierry Frémaux, 108 films Lumière retrouvent le grand écran. C’est drôle, émouvant, merveilleux. Peu de films provoquent autant de rires, suscitent autant d’émotion, procurent autant d’émerveillement. Tous de 50 secondes environ, de format carré, avec des bords arrondis -, tournés par Louis Lumière et ses opérateurs entre 1895 et 1905. Un ravissement.
On sait qu’Auguste et Louis Lumière sont des inventeurs, le cinématographe étant la plus célèbre de leurs créations. Ce que montre - lumineusement - Thierry Frémaux en sélectionnant une centaine parmi leurs 1422 films, en les organisant et en les commentant, c’est que les frères Lumière étaient aussi des artistes, qu’ils ont inventé les bases du langage cinématographique.
En spécialiste mais plus encore en amoureux du cinéma, Frémaux guide le spectateur pour qu’au premier regard, il goûte le merveilleux dans chacun de ses 108 films. Quitte à y ajouter sa touche humoristique, lors d’un défilé de policiers moustachus à Chicago.
Après 90 minutes de jubilation intense, on se rend compte qu’on avait tout faux sur Lumière. Louis était un inventeur et un artiste, il a capté cette innocence émouvante, cette fraîcheur inestimable des premières années d’un enfant. Il a filmé l’enfance d’un art.
De la pure poésie.

mercredi 18 octobre 2017

Dentro de la tierra P.Bezerra

Texto: Paco Bezerra Dirección: Luis Luque 
El autor describe así la variable temporal en el preámbulo de la obra: “El tiempo en el que transcurre [la obra] es parecido al del sueño. En el sueño no decidimos ni el momento en el que nos dormimos ni en el que nos despertamos y, sin embargo, avanzamos.” Jorge Calvo, Mina El Hammani, Samy Khalil, Chete Lera, Raúl Prieto, Pepa Rus y Julieta Serrano interpretan, bajo la dirección de Luis Luque una obra poética ambientada en la España rural, el mar de invernaderos de Almería, donde aborda temas como la relación con la tierra, la familia y la propia identidad. Una historia llena de fantasmas, tomates y violencia, que reflexiona acerca de ese doloroso momento en el que uno decide dejar de engañarse a sí mismo, para torcer el rumbo y caminar en búsqueda de la verdad. Y donde tendrá que ser el espectador el que complete las piezas que faltan. La obra se presenta dividida en 18 títulos.   DENTRO DE LA TIERRA es la sexta colaboración del dramaturgo Paco Bezerra con el director Luis Luque.
Magnífica la interpretación, el texto, los actores, es un placer del que cuesta despertar. 

mardi 10 octobre 2017

Tuer le père A.Nothomb

Le 6 octobre 2010, L?Illégal fêtait ses dix ans. J'avais profité de la foire d'empoigne pour inflitrer cet anniversaire auquel je n'étais pas invitée.
Des magiciens du monde entier étaient venus au club cette nuit-là. Paris n'était plus une capitale de la magie, mais la puissance de sa nostalgie agissait toujours. Les habitués échangeaient des souvenirs.
-Habile, votre déguisement d'Amélie Nothomb, me dit quelqu'un.
Je saluai d'un sourire pour qu'il ne reconnaisse pas ma voix. Porter un grand chapeau dan sun club de magie, ce n'était pas assurer son incognito.

"Allez savoir ce qui se passe dans la tête d’un joueur."
 En 2010, Amélie Nothomb est intriguée par Joe Whip et Norman Terence, deux magiciens américains, croisés dans une fête, que tout semble séparer.

dimanche 8 octobre 2017

Blade Runner 2019 D.Villeneuve

Blade Runner 2049 est un film visuellement superbe. Peut-être plus que son aîné. Bien que dominée par l’obscurité et le brouillard, la lumière perce enfin. Si Roger Deakins (le directeur de la photographie) n’a plus rien à prouver, il livre à bientôt 70 ans une œuvre en forme de requiem. Les plans prennent l’allure de tableaux dont la symétrie subjugue. Le Britannique s’emploie à jalonner les lignes de force de toute sorte d’éléments, avec une précision mathématique. Un arbre, un bâtiment ou un rayon de soleil viennent sans cesse se confronter à la silhouette trapue de Gosling, souvent filmé via des plans panoramiques somptueux. 
 La scénographie de Villeneuve sert avant tout le récit. Avec la même dualité qui opposait les êtres tentaculaires de Premier Contact à leur propre vaisseau, il confronte sans cesse l’organique au minéral. Malgré la présence écrasante de la pierre et du métal, un filet d’eau ou de lumière rappelle toujours l’existence du vivant. C’est notamment le cas dans les bureaux de Niander Wallace, un homme qui pense que ses robots peuvent devenir plus humains que leur modèle. Le réalisateur n’a pas simplement compris l’essence même du film original, il a réussi à véritablement la retranscrire à l’écran.
Sans rentrer plus dans les détails, Villeneuve laisse longtemps planer le doute sur la nature de l’agent K, un blade runner prenant peu à peu conscience qu’il élimine des gens qui lui ressemble. Face à un secret qui remet l’ensemble de la société en cause, le réalisateur fusionne la petite histoire à la grande, et conclut une bonne partie de l’arc narratif débuté en 82. Il prend même son temps pour le faire, ce qui pourrait déplaire à ceux qui s’attendaient à une suite plus explosive et portée sur l’action. Ils seront néanmoins maintenus en éveil par la tonitruante bande-son d’Hans Zimmer, toutefois moins distinguée que celle de Vangelis.

jeudi 5 octobre 2017

Et Dieu seul sait comment je dors. A.Mabanckou

Où est la vérité? Longtemps, ils l'ont cherchée. Ils ont alors raconté l'histoire de cet homme à leur manière. Ils ont cru tout dire. Ils ont cru tout dévoiler. Pourtant la part de l'ombre s'est étalée comme une tache noire et grasse sur un linge blanc. Restent à présent les miettes des rumeurs, les tessons des ragots et les épluschures des on-dit...

Un Antillais, Auguste-Victor, natif de Saint-Sauveur, est hanté par un passé ténébreux, par l'image permanente d'un enfant qui pleure dans un berceau et par une femme aux "traits indous", aux "longs cheuveux ondoyants", au regard de nymphe, cette femme qui est la seule éclaircie de son existance, cette femme qui lui fit même oublier l'ingratitude de son physique. Et puis, il y a Makabana, le vieil africain, bossu, personnage solitaire, énigmatique et curieux, échoué en Guadeloupe, depuis un demi-siècle. Il croise pour la première fois Auguste-Victor. A partir de ce jour là, il ne dormira plus...

samedi 30 septembre 2017

Lumières de Pointe-Noire A.Mabanckou

J’ai longtemps laissé croire que ma mère était encore en vie. Je m’évertue désormais à rétablir la vérité dans l’espoir de me départir de ce mensonge qui ne m’aura permis jusqu’alors que d’atermoyer le deuil. J’ai encore sur le visage la cicatrice de cette disparition, et même s’il m’arrive de l’enduire d’une couche de joie factice, elle remonte à la surface lorsque s’interrompt soudain mon grand éclat de rire et que surgit dans mes pensées la silhouette de cette femme que je n’ai pas vue vieillir, que je n’ai pas vu mourir et qui, dans mes rêves les plus tourmentés, me tourne le dos et me dissimule ses larmes.
Alain Mabanckou raconte dans cet ouvrage son retour, après vingt-trois ans d’absence, dans la ville où il a grandi, Pointe-Noire, au Congo. Il explique pourquoi il a longtemps refusé d’accepter la mort de sa mère, survenue entre-temps, et évoque quelques souvenirs d’enfance.

lundi 25 septembre 2017

Bye Bye Germany Sam Garbarski

Allemagne, Luxembourg, Belgique 2017, Antje Traue, Moritz Bleibtreu, Mark Ivanir, Anatole Taubman, Joel Basman, Jeanne werner, Joachim Paul Assböck, Tim Seyfi.
1946. Francfort. Un camp de déportés.Il était une fois en Allemagne est l’histoire d’un groupe de survivants des camps, chacun avec son histoire et son traumatisme, qui, sous la houlette du facétieux David précité, qui les recrute comme on assemblerait une bande de malfaiteurs dans un film de gangsters, s’associent pour monter une petite affaire de vente de linge de maison, les Allemands en ayant apparemment bien besoin, et suffisamment de culpabilité pour ne pas fermer leur porte à une bande de VRP juifs. L’idée est, bien sûr, de réunir assez d’argent pour quitter l’Allemagne, et partir en Amérique. Le sympathique groupe, contaminé par l’énergie et l’audace de David, se met ainsi à refourguer à tour de bras des lots de draps "de Paris", inventant au passage pour convaincre le client, parfois pour le recruter (en scrutant les bulletins nécrologiques accrochés au mur de Berlin détruite), une série de méthodes cyniquement cocasses, et assez visionnaires en termes de marketing. 
En alternance avec ces péripéties – dont l’ambiance générale est bien rendue par la scène du début, où l’on voit un petit chien à trois pattes (ici, tout le monde a ses blessures) qui trotte parmi les baraques d’un Berlin détruit sur une petite musique qui, associée à ce décor, n’est pas sans rappeler l’imagerie de Kusturica –, le film déroule une autre intrigue, plus solennelle. Au fil d’une série de séances d’interrogatoire, une juif allemande ayant émigré aux États-Unis peu après 1933 (Antje Traue), revenue pour participer à l’effort d’après-guerre, essaie d’établir, sur mandat des forces alliées, si David a collaboré ou non, de son camp de concentration, pour pouvoir y survivre. Ces scènes pourraient être plus chargées, mais là encore, l’humour et le culot de Bermann font de son témoignage une vaste affabulation, truffée de mots de yiddish, consistant à expliquer comment il a été engagé pour apprendre à Hitler l’art de bien raconter les blagues.

dimanche 24 septembre 2017

Camina conmigo Francis y Pugh

Documental, 88mn, USA, Francia, Inglaterra 2017 Walk with me est un voyage cinématographique dans le monde de la conscience et le maître bouddhiste zen Thich Nhat Hanh. Filmé pendant trois ans et avec un accès sans précédent, ce film viscéral est une méditation sur une communauté qui a abandonné tous ses biens pour une vie monastique en France rurale.
Le film est une invitation à faire l’expérience de ce qu’est la pleine conscience. Il suit les saisons de la communauté du Village des Pruniers et dresse le portrait de moines et de moniales qui dédient leur vie entière à l’art de la vie en pleine conscience. 
belle pub pour cette communauté monastique qui organise régulièrement des séjours  à des prix pas vraiment accessibles.
Pour ceux et celles en quête de Guru ou de père spirituel, très peu pour moi. Et la photographie n'est même pas aussi belle qu'on pourrait espérer.

dimanche 17 septembre 2017

Verano 1993 Carla Simón

2017 Esp 97mn Con Laia Artigas (Frida), Paula Roblés (Anna), Bruna Cusí (Marga),David Verdaguer (Esteve), Isabel Rocatti (abuela) Fermí Reixach (abuelo).
 Con tan sólo 6 años, Frida vive la experiencia de la muerte de su madre, enferma de sida, y su adopción por una nueva familia, compuesta por unos tíos y una prima. El primer verano que debe pasar con ellos estará cargado de emociones, a veces encontradas, convirtiéndose en inolvidable.
“No ha tenido nada que ver con una catarsis personal. Yo tengo ya muy asumido lo que me pasó y lo cuento desde hace años con absoluta naturalidad. Lo que sí quería es mostrar como los niños se enfrentan a la muerte y mi caso era el perfecto”, explica Simón (Barcelona, 1986) para quien lo que sí experimentó con la escritura del guion es una “reconexión” con su propia historia. “El proceso más personal lo viví durante la escritura del guion. Las dos niñas protagonistas, Laia Artigas, en el papel de la propia Carla Simón, y Paula Robles, como su prima pequeña, son uno de los grandes hallazgos de este filme.
Verano 1993 indaga en el duelo infantil y en la gestión de esa niña frente a la muerte, pero también de cómo se enfrentan a ello los adultos. No ha querido Simón eludir algunas barbaridades que hizo entonces para buscar un hueco en su nueva familia, ni las dificultades de sus familiares para hacerse cargo de esa situación tan dramática, con el sida de fondo. “Yo supe que mis padres habían muerto de sida con 12 años. No juzgo ni estigmatizo a nadie. Entonces era una enfermedad desconocida y que provocaba mucho miedo. Por no tener, no tenía ni nombre”.

vendredi 15 septembre 2017

El ciudadano ilustre M.Cohn

Argentina-España/2016. Dirección y fotografía: Mariano Cohn y Gastón Duprat. Elenco: Oscar Martínez, Dady Brieva, Andrea Frigerio, Nora Navas, Manuel Vicente, Julián Larquier, Belén Chavanne, Gustavo Garzón, Emma Rivera y Marcelo D’Andrea. Guión: Andrés Duprat.. Duración: 118 minutos. 
Narra las desventuras de un escritor ganador del Premio Nobel (Oscar Martínez) que vuelve a su pequeña ciudad natal tras más de cuatro décadas de ausencia. Esta sátira con mucho humor negro funciona bien en el terreno de la comedia pura, pero por momentos resulta un poco obvia en su exploración de las contradicciones entre el cinismo de la vida intelectual y el conformismo (y el patetismo) de la dinámica pueblerina.
'El ciudadano ilustre' es la crónica negra y cómica de una muerte anunciada, la de una relación antinatura de dos mundos en las antípodas. Una divertida fábula sobre el papel de la cultura en la sociedad donde una y otra se vampirizan mutuamente -a pesar de que se teman y se desprecien la una a la otra porque, probablemente, no lleguen a comprenderse del todo-, sobre el significado del éxito, sobre la soledad del creador, y sobre la huida de las raíces -por algo te fuiste, recuerda-. Así que, ¿por qué volviste, Mantovani?

mardi 12 septembre 2017

Hasta que seamos libres S.Ebadi

La historia de Irán es la historia de mi vida. En ocasiones me pregunto por qué me siento tan unida a mi país, por qué el perfil de las montañas Alborz de Tegerán me resulta tan intimo y precioso como la curva del rostro de mi hija y por qué siento una obligación para con mi país que supera a todo lo demás. Recuerdo cuando tantos de mis amigos y familiares comenzaron a abandonar el país , en la dcada de 1980, descorazonados por la lluvia de bombas que caía durante la guerra con Irak y por los puestos de control de la policia de la moral dispuestos por el entonces nuevo Gobierno islámico. Si bien no juzgo a nadie por quere irse, no puedo comprender su impulso. ¿Acaso abandona uno la ciudad donde sus hijos han nacido? ¿Acaso se aleja uno d elos árboles del jardín que plantó cada año, antes de que lleguen a dar granadas y nuevas y aromáticas manzanas?
Para mí era algo impensable.
Y sin embargo, Shirin Ebadi se exila en Londres en 2009. 
Hasta que seamos libres, de Shiri Ebadi (Hamadán, 1947), da pocos motivos para esperar que los iraníes vayan a tener pronto más derechos. Antes bien, su escalofriante descripción de la manera en que el país trata a sus ciudadanos -incluida ella misma, Nobel de la Paz- alimenta el temor de muchos de ellos, según el cual cabe la posibilidad de que, precisamente debido al tratado nuclear, los líderes religiosos piensen que tienen que tratar a su pueblo con más mano dura con el fin de reafirmar su poder y demostrar su autonomía.
Resistió cuando le impidieron seguir siendo juez, con su conocimiento tanto de la ley islámica como del derecho civil, se hizo cargo de los casos de perseguidos y declaró una guerra de trincheras dentro del decadente y corrupto sistema legal iraní. Después de que Ebadi recibiese el Nobel en 2003, los servicios secretos de Irán multiplicaron su ilimitadamente creativa batería de intimidaciones. La vigilaron, la detuvieron y la amenazaron. Después de permanecer en el Irán posrevolucionario durante tres décadas, en la época de las protestas estudiantiles y de su violenta disolución en 2009, Ebadi decidió no volver de un viaje al extranjero al enterarse de que hacía tiempo que figuraba en una lista oficial de personas a las que había que asesinar.
La segunda parte del libro describe un buen número de interesantes contradicciones entre los líderes religiosos y sus bases, sus luchas internas y la peligrosa paranoia que impregna Irán. La autora sitúa en contexto la intervención iraní en la guerra civil siria argumentando que el objetivo del Gobierno no es solo fomentar sus intereses, sino que también se propone demostrar a su propia población que un levantamiento popular en el país sería aplastado sin piedad.
Llama la atención el profundo amor que tiene por su país, el desgarro que le supone tener que vivir exiliada, sin sus amigos de siempre, sin su familia. También sorprende por su tradicionalismo y su fé, Ebadi dista mucho de ser una revolucionaria.