jeudi 26 octobre 2017

D'après une histoire vraie D.de Vigan

Quelques mois après la parution de mon dernier roman, j'ai cessé d'écrire. Pendant presque trois années, je n'ai pas écrit une ligne. Les expressions figées doivent parfois s'entendre au pied de la lettre: je n'ai pas écrit une lettre administrative, pas un carton de remerciement, pas une carte postale de vacances, pas une liste de courses. Rien qui demande un quelconque effort de rédaction, qui obéise à quelque préoccupation de forme. Pas une ligne, pas un mot. La vue d'un bloc, d'un carnet, d'une fiche bristol me donnait mal au coeur.
Peu à peu, le geste lui même est devenu occasionnel, hésitant, ne s'exécutait plus sans appréhension. le simple fait de tenir un stylo m'est apparu de plus en plus difficile.
Astucieux dans son principe mais bancal dans sa réalisation, ce roman ne me fait pas changer d'avis sur de Vigan.
Avec cette histoire, l'auteure brouille les pistes, ce nouveau roman vient questionner le besoin de réel pour écrire un Best Seller. Des indices sont semés dans tous le roman pour souffler le chaud et le froid: le chaud visant à donner une forte impression de réel autobiographique, le froid venant rappeler qu'il s'agit de fiction. Cette démarche permet avant tout des réflexions sur le rapport de l'auteur à l'écriture et à la vérité.
Cette idée est très originale mais repose avant tout sur l'intérêt de l'histoire racontée. Or, j'ai trouvé l'histoire de base assez inintéressante et nombriliste dès les premières pages. Dès lors, peu m'importait que l'histoire racontée soit vraie ou pas.

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