vendredi 31 mai 2019

Un amour exemplaire Cestac/ Pennac

Quand il était gosse, Daniel Pennac passait ses vacances à La Colle-sur-Loup, sur la Côte d'Azur. Soleil, figuiers et grande treille sous laquelle on joue à la pétanque. C'est là qu'avec son frère Bernard il fait la rencontre de Jean et Germaine : lui, grand chauve façon héron ; elle, maigre, rose et rieuse. Toujours de bonne humeur, ils intriguent avec leur joie de vivre. Pas d'enfants, pas de boulot, Jean et Germaine vivent un amour sans intermédiaire, un amour sédentaire, un amour exemplaire !
Une bonne dose d'humour, une histoire d'amour pas banal, de la tendresse, des personnages hauts en couleur, tout y est.

jeudi 30 mai 2019

Du sable dans le maillot F. Cestac

Sujet d'intérêt général : les vacances. Vacances dans un joli coin qui a su garder son charme (un resto, un night-club, une boutique Hi-Fi, un resto, un night-club) avec chambre sur poubelles et emmerdements variés. Ou encore les vacances à la neige entre femmes avec douze mômes. Ereintant. Juillet en Ré. Très classieux. Août au camping pastaga-merguez. Moins classieux. Les vacances "on est une bande de chouettes copains, et pour la bouffe on fait bourse commune" (ça finit mal). 
Les vacances "c'est la crise, on va chez pépé et mémé", avec réveil à l'aube par le coq maison, déjeuner super léger (potée, moka) et coffre très chargé au retour, etc. On se croirait à la traditionnelle séance de diapos familiale, avec commentaires appropriés : "Ça, c'est le jour où on s'est fait piquer la carte bleue et la voiture ! Il tombait des cordes !" A l'état brut, c'est consternant.

Florence Cestac a le don (précieux) de traquer le burlesque au quotidien, c'est à mourir de rire. Et ce sable dans le maillot nous fait remonter un tas de sacrés "bons" souvenirs. © Dargaud

 Cestac publie des ouvrages s'adressant à la jeunesse et d'autres à un public adulte.
Le critique Frédéric Potet la définit comme « Reine des gros nez et du trait caoutchouteux », qui « manie comme personne l'empathie et la tendresse ».

 

mercredi 29 mai 2019

Les exilées, histoires K.Khélif/ N. Farès

Une oeuvre au graphisme impressionnant.
A Alger en juillet 1968, un homme regarde la ville par sa fenêtre. A sa mémoire reviennent des images des manifestations de mai 1968 et d'octobre 1961 à Paris. Il sent que l'Algérie change. Il pressent des luttes, des douleurs et des espoirs.
Kamel Khalif est avant tout un véritable peintre. Il m'a permis de considérer la bande dessinée comme un art, véritable. Cet ouvrage, tout de noir (parfois très sombre) et tout en nuance de gris vaut le détour, de par ses peintures au fusain.
Le texte de Nabile Farès est quant à lui très poétique.
Une belle association pour cet étonnant ouvrage. 
 Je pensais qu'elles ne rencontreraient plus de langues, de pays, de monde pour les dire.
Plus de places, ni de livres, de phrases, de mots, de lèvres, de textes, de lignes pour les dire.
Je pensais à leurs vies , disséminées, raptées, à l'état de reflux, d'inquiétudes, d'effacements.
Je pensais à leurs lettres, répandues, éparpillées aux temps des langues: leurs fiers accents d'Arabes, de Françaises, d'Italiennes, d'Espagnoles, de Berbères, d'Hébraïques.
Je pensais à leurs routes, présentes sous les sables; aux jardins qui les unissaient, aux parfums qui les éblouissaient; je pensais que leurs terres - comme leurs mères - étaient franchissables au-delà.

vendredi 24 mai 2019

Centro de arte Alcobendas

Juan Manuel Castro Prieto, Rafael Trapiello

Solovki es la isla principal del archipiélago Solovetsky (Rusia), en mitad del Mar Blanco. En la zona más protegida de la isla, a orillas de un puerto natural, se encuentra el complejo ortodoxo Monasterio Solovetsky, Patrimonio de la Humanidad. Pero Solovki, además, fue una prisión soviética, y no una cualquiera. Según Aleksandr Solzhenitsyn, Solovki fue la madre del Gulag, el terrible sistema soviético penal de campos de trabajo. Activo desde 1924 hasta 1939, fue el campo que sirvió de modelo y base para todas las prisiones que vendrían después.
Hoy en día, todo el mundo, habitantes, monjes, autoridades, trata de enterrar este trágico pasado. Sin embargo, los lugares tienen memoria, y esa memoria queda impresa en las vidas de las personas que los habitan. Está presente en sus vidas cotidianas, en sus casas, en sus costumbres, es imposible escapar de ella. El hecho de que Solovki sea una isla en mitad del Mar Blanco, llamado así por congelarse casi la mitad del año, acentúa en el inconsciente colectivo el recuerdo de la prisión. Tan solo un avión semanal, si las condiciones climatológicas lo permiten, conecta el pequeño archipiélago con el continente.

Juan Manuel Castro Prieto y Rafael Trapiello han querido explorar visualmente este territorio, buscando la relación entre infierno y paraíso que lo define. Utilizando una estrategia narrativa más cercana a la poesía que al documental, en todas sus imágenes está presente la extraña tensión que existe entre la espiritualidad y belleza del entorno y el terrible pasado que soportan las islas sobre su espaldas.

Paula Anta Nudos: Topología de la memoria
Colección de cúmulos vegetales que, tras una apariencia caótica y aleatoria, descubren la existencia de un orden universal. Estas marañas de ramificaciones no están olvidadas como partes de una ruina. Toda la vorágine vegetal corresponde a un orden universal, aunque su apariencia sea confusa y nos ocasione desconcierto.

La belleza de esta ordenación caótica radica en su descubrimiento, ubicado desde lo más minúsculo e interno de nosotros hasta proporciones que son casi inaccesibles para nuestra imaginación. Por ejemplo, estas marañas vegetales podemos encontrarlas en los dibujos de las propias conexiones neuronales (neuronal forest) o en los movimientos de galaxias unidas gravitacionalmente, que se desplazan generando líneas en nuestra imaginación visual. Descubrimos así que lo externo se encuentra en nosotros mismos. Un fondo dorado sobre el que se dibujan esas líneas. Una base que representa un estado superior, atemporal, sagrado. Pero también la luz sobre la que se dibujan esos nudos de líneas aparentemente caóticas. La luz que ilumina nuestra mirada, el brillo de las estrellas que llega a nosotros: la luz como energía, la luz como origen de la propia naturaleza fotográfica.

Ha Aretz Roger Grasas
Ha Aretz (expresión extraída de la lengua que supuestamente habló Jesucristo, el arameo, y que significa literalmente “la tierra prometida”). Realizado en siete años (2010-2017) y siete países (Israel, Palestina, Egipto, Líbano, Jordania, Siria y Turquía), documenta algunas de las poblaciones más antiguas de la humanidad habitadas de forma continuada, como Jerusalén, Jericó, Nazaret, Belén, Beirut o Damasco.

La serie remite al observador a una reinterpretación de los paisajes bíblicos en los que, según los historiadores, tuvieron lugar sus pasajes, en imágenes inquietantes fotografiadas bajo el filtro de coyunturas contemporáneas como la globalización, la sociedad de consumo, la hipertecnificación, el turismo de masas o la devastación de la guerra. Pretende ser una reflexión acerca de la posible evolución (o involución) de una región ancestral, cuna de civilizaciones, y en particular de la feroz potencia del binomio capitalismo-tecnología que reina hoy en el horizonte de la posmodernidad. Destaca la conexión entre espacio e historia, así como su capacidad de documentar un problema global de manera muy personal y de múltiples lecturas.
 

L'heure de la sortie S.Marnier

 2019 France 1h34 min Thriller Film de Sébastien Marnier scénario d’après le roman L’Heure de la sortie de Christophe Duffossé  Avec : Laurent Lafitte, Emmanuelle Bercot, Pascal Greggory, Luàna Bajrami, Gringe, Adèle Castillon
Lorsque Pierre Hoffman intègre le prestigieux collège St Joseph, il décèle chez les 3ème 1 des comportements étranges, une hostilité diffuse, une violence sourde. Est-ce parce que leur professeur de français vient de se jeter par la fenêtre en plein cours ? Parce qu’ils sont une classe pilote d’enfants surdoués et donc harcelés par d’autres élèves ? Parce qu’ils ont perdu tout espoir en l’avenir du monde ? Pierre est d’abord exaspéré puis fasciné par ce petit groupe et va chercher à percer leur secret. Il va comprendre que les adolescents, terrifiés par la menace écologique et par le monde qui les attend, sont prêts à tout pour éviter ce désastre.
Au-delà de la mise en images de la peur du personnage principal, que viennent alimenter des coups de fil anonymes, ainsi que son sentiment d’impuissance face aux violences qu’il constate parmi ses élèves, le scénario se caractérise avant tout par l’attitude de ces troisièmes surdoués, différents de ceux du roman du l’histoire est pourtant adapté. Or, c’est justement leur comportement inextricablement hostile et l’enquête que leur nouveau prof va mener sur leurs activités extrascolaires qui vont décaler le cœur du sujet depuis la peinture d’une institution scolaire loin d’être aussi exemplaire qu’il y paraît à un véritable conte écologique.
Parce qu’ils sont soi-disant surdoués, on a forcément du mal à donner tort à ces gamins quand ils évoquent une prochaine fin du monde. Et leur fatalisme, Pierre ne devrait pas non plus pouvoir le nier, lui qui observe au quotidien son électricité vaciller et son eau du robinet pourrir. Dès lors que la dramaturgie met toutes les cartes sur la table – ce qui arrive après un développement assez long car chargé en rabâchages, mais c’est exactement ce que l’on attend d’un prof –, et que l’enjeu dépasse le seul cadre scolaire, le film se transforme donc bel et bien dans ses dernières minutes un véritable thriller.

jeudi 23 mai 2019

Sérotonine M.Houellebecq

C'est un petit comprimé blanc, ovale, sécable.
Vers cinq heures du matin ou parfois six je me réveille, le besoin est à son comble, c'est le moment le plus douloureux de ma journée. Mon premier geste est de mettre en route la cafetière électrique; la veille, j'ai rempli le réservoir d'eua et le filtre de café moulu (en général du malongo, je suis restá assez exigeant sur le café). Je n'allume pas de cigarette avant d'avoir bu une première gorgée; c'est une contrainte que je m'impose, c'est un succès quotidien qui est devenu ma principale source de fierté (il faut avouer ceci dit que le fonctionnement des cafetières électriques est rapide). Le soulagement que m'apporte la prmière bouffée est immédiat, d'une violence stupéfiante. la nicotine est une drogue parfaite, une drogue simple et dure, qui n'apporte aucune joie, qui se définit entièrement par le manque, et par la cessation du manque.

La sérotonine cette « hormone du bonheur », délivrée par le Captorix, l'antidépresseur dont ne peut se passer  Florent-Claude mais dont les effets sur la libido sont dévastateurs.
Florent-Claude est un "héros houellebecquien" pur jus. 46 ans, employé au ministère de l'agriculture, pour qui il rédige des notes et des rapports à destination des négociateurs européens. Il boit pas mal, fantasme sur les jeunes femmes, détruit les détecteurs de fumée des hôtels, ne trie pas ses déchets, aime les animaux. Il vit en ville mais il aime par dessus tout les balades en forêt. Fumeur compulsif il est aussi complètement dépressif. Bref, le héros de "Sérotonine" est un spécimen magnifique de héros houellebecquien.
La prose de Houellebecq est drôle. Le livre est parsemé de saillies drolatiques, violentes, provocatrices emplies d'ironie noire, qui font presque systématiquement mouche grâce un style d'une maitrise très efficace : beaucoup de phrases ou de paragraphes changent de registre de langue ou d'échelle en cours de lecture, commençant par exemple dans un lyrisme très travaillé pour s'achever dans du trivial, du grossier, du très humain terre-à-terre. 
La saisie du contemporain est d'une rare acuité. Incroyables cinquante dernières pages qui mettent en scène la révolte des abandonnés, non pas les gilets jaunes, mais leurs frères jumeaux, les agriculteurs, qui affrontent violemment les CRS. Le livre est complètement au diapason du malaise qui saisit la France, de la désespérance paysanne, un livre politique donc qui tire à boulets rouges sur l'ultra-libéralisme et la complicité de l'UE qui l'accompagne, avec une empathie totale à l'égard des agriculteurs ( magnifique personnage du meilleur ami du narrateur, Aymeric ).  
Ce qui est nouveau c'est le romantisme désespéré qui court durant tout le roman. Vrai que le premier personnage féminin évoqué ( Yuzu la dernière compagne japonaise ) est gratiné, grotesque ( très drôle, forcément très drôle ), que le deuxième ( Claire, l'intermittente du spectacle ) est triste à pleurer, mais celui de Camille, le grand amour perdu, est d'une épure superbe, loin de la misogynie souvent affichée par l'auteur. Camille revient dans le récit comme une obsession à laquelle se raccrocher pour peut-être pouvoir vivre ; elle traverse les chapitres comme le souvenir du paradis perdu, un souvenir qui fait du bien mais qui fait tout aussi mal lorsqu'on ne peut le vivre à nouveau.
Il y a vingt-trois ans, dans Le Sens du combat, le poète Houellebecq décrivait déjà, mais avec d’autres mots, cette grande désespérance de l’homme dans un monde désenchanté : « Nous avons traversé fatigues et désirs / Sans retrouver le goût des rêves de l’enfance / Il n’y a plus grand-chose au fond de nos sourires, / Nous sommes prisonniers de notre transparence. » 
Poignant.  

dimanche 19 mai 2019

Les porteurs d'eau A.Rahimi

Elle, Rina, dort; toi, Tom, tu songes.
Il faut quitter le lit.
Et partir.
Dehors, il pleut; tu entends le fracas de la pluie battante qui s'écrase contre la fenêtre; et avec elle, toute envie de quitter le lit, et de partir.
Tu as froid; le soleil aussi. L'aube, indécise comme toi, peine à se lever, laissant la chambre sombrer dans un roi absolu. Tu doutes de tes yeux grands ouverts. Que tu les fermes ou non, rien ne change. Quelqu'un a dû éteindre la veilleuse du couloir. Rina? Certainement pas, sinon tu t'en serais aperçu. Comme tous les soirs, vous avez laissé la porte de la chambre entrouverte pour veiller sur Lola, votre fille sonnambule; Rina n'a pas quitté votre lit conjugal; et toi, tu n'as pas fermé l'oeil de la nuit.

L'action se situe le 11 mars 2001, le jour où les Talibans détruisent les deux Bouddhas de Bâmiyan. Deux personnages, Tom réfugié afghan habite Paris avec sa femme et sa fille, il s'apprête à partir pour Amsterdam rejoindre sa jeune maîtresse, Nuria la mystérieuse. Et à Kaboul, Yûsef, porteur d'eau, candide et solitaire, amoureux de sa belle-soeur dont il a la garde puisque son frère est parti.
Décevant ce roman qui se veut conte poétique.

jeudi 16 mai 2019

La hija del aire C. de la Barca

Versión: Benjamín Prado Dirección: Mario Gas
Reparto: Agus Ruiz / Juan Díaz, Lander Iglesias, Marta Poveda, Ricardo Moya, Germán Torres, Marta Betriu, José Luis Alcobendas, Pietro Olivera, David Vert, José Luis Torrijo, Ariana Martínez, Silvana Navas, Aleix Peña Miralles y Jonás Alonso
Escenografía: Ezio Frigerio con Riccardo Massironi
 ‘La hija del aire’, tragedia repleta de ambiciones, de poder, de amores, desamores, celos, engaños, orgullos, lealtades y traiciones, que se reparten los 15 intérpretes de la tragedia en  las tres horas de duración del espectáculo (quince minutos de descanso incluidos).
La Semíramis de Marta Poveda transita de la locura a la frialdad extrema, de la miseria más absoluta al poder omnímodo y su sed de mando no cesa hasta el mismo momento de su muerte (“la hija del aire fui / y en él me desvanezco…”), después de haber encerrado a su propio hijo, Nimias (Aleix Peña) y haberlo suplantado ante la corte y ante el pueblo, merced al asombroso parecido que tienen madre e hijo. Magnífica Poveda y, junto a ella, estupendos también Ricardo Moya (Tiresias, el maestro de Semíramis); Agus Ruiz (convincente y enamorado Menón); Germán Torres (Nino, emperador de Nínive, con quien se casa Semíramis por razones de interés); José Luis Alcobendas (astuto Lidoro, traidor y aspirante también al trono), así como el resto del elenco que se pone en los cuerpos y en las mentes de los generales, los soldados y las damas de acompañamiento de la reina.
La poderosa escenografía de Ezio Frigerio hace aún más deslumbrante el montaje: al fondo del escenario una caverna, que luego se hace templo adornado por bellos bajorrelieves, o prisión.


mercredi 15 mai 2019

Le piano oriental Abirached

Un récit inspiré de la vie de son ancêtre, inventeur d'un nouvel instrument de musique dans le Beyrouth des années 1960. Folle tentative pour rapprocher les traditions musicales d'Orient de d'Occident, ce piano au destin méconnu n'aura vu le jour qu'en un seul exemplaire, juste avant que la guerre civile ne s'abatte sur le Liban.
Quand Abdallah Kamanja, jeune pianiste libanais, apprend qu’il va partir présenter son invention à Vienne, il est persuadé que sa vie est à un tournant. Le même sentiment habite Zeina Abirached, lorsqu’elle part s’installer à Paris. Quand deux cultures, occidentale et orientale, se rencontrent aussi subtilement, cela donne un album beau et émouvant.

Une métaphore amusante - et touchante - de la rencontre de deux cultures, de deux mondes, qui cohabitent chez Zeina et dans son œuvre.

On retrouve le dessin caractéristique de Zeina Abirached (Le jeu des hirondelles par exemple). Blanc sur noir, ou inversement, style épuré et jeux de formes géométriques, mots et sonorités qui se répercutent sur le dessin, répétitions et crochets. Le dessin est à mi-chemin entre tissage et partition musicale. On lit comme on écoute, on enchaîne les pages comme on tricote. Les planches sont comme des mailles, mais aussi comme un morceau de musique, rythmé par des petits bruits. Le tout avec des planches sans aucune parole. C’est ça la force de Piano oriental, arriver à faire passer des émotions, une candeur et une bonne humeur dans chaque instant. Le sourire des personnages, qui ressemblent à des smileys, aident à le donner au lecteur.


lundi 13 mai 2019

Steve Bannon, el gran manipulador. A.Klayman

2019  USA 93 mín De Alison Klayman. Documental político.
Alison Klayman, documentalista estadounidense de 34 años, ha estado durante un año, entre el otoño de 2017 y el de 2018, junto al estratega político que llevó a Donald Trump a la Casa Blanca, y ha filmado su día a día, sus teorías, sus ambiciones, sus discursos, sus entrevistas con la prensa y en televisión, sus reuniones por todo el mundo: con Nigel Farage, con Matteo Salvini, con aspirantes a diversos cargos en la política estadounidense... Y el resultado es Steve Bannon, el gran manipulador-, documento imprescindible para entender la política de hoy (y quizá la de mañana) en todo el mundo, el papel de los medios de comunicación en un universo de infamias, y el mantenimiento en el poder de “una élite que se siente cómoda gestionando los declives”. La ultraderecha ya no se esconde, y la existencia de esta película es uno de los mejores ejemplos. Bannon, como una estrella del rock, difunde su mensaje: el nacionalismo económico y el populismo. A cara descubierta, como un adicto al Red Bull y a la ambición.

vendredi 10 mai 2019

Shock El Cóndor y el Puma

Albert Boronat, Andrés Lima, Juan Cavestany y Juan Mayorga (Texto), Albert Boronat y Andrés Lima (Dramaturgia. Inspirada en "La doctrina del Shock" de Naomi Klein), Andrés Lima (Dirección)
Reparto: Ernesto Alterio, Ramón Barea, Natalia Hernández, María Morales, Paco Ochoa y Juan Vinuesa. Duración 3horas (con 10' de descanso).
Se trata de un teatro documental adaptación de la obra de Naomi Klein La doctrina del shock, diálogos escritos a ocho manos, y ya parecen demasiadas, que pretenden dicen representar nuestra historia para reconocernos a nosotros mismos. 
Se parte  de los experimentos psiquiátricos de Donald Hebb y Ewen Cameron en los años 50 con las teorías ultraliberales de la Escuela Económica de Chicago, liderada por Milton Friedman, para instalar el capitalismo en todo el mundo, que se empezó a aplicar políticamente en los golpes de estado de Chile y Argentina en los años 70 del siglo pasado, la obra acompaña a Pinochet en sus estancia en Londres hasta su muerte.
Un escenario circular que rota constantemente, unos actores que parecen presos de hiperactividad, las escenas del mundial de Argentina con Alterio de Kempes/ Videla son el zenit; unos cigarrillos que no lo son, pero huelen a demonios; un humo que surge de vez en cuando sin que se sepa muy bien el significado; una duración que se alarga, y se alarga innecesariamente...
Los actores no son malos, ni buenos, son demasiados personajes, y muchas veces tan parecidos que se tarda en identificar qué rol han acogido. No hubo reacción del público en la primera parte.  Ridiculizar a Elvis Presley haciendo durar su intervención valiéndose de una invitación a que le acompañen dos señoras mayores del público a las que no debió de agradar mucho verse de pronto enfocadas; ese Victor Jara resucitado tras ni se sabe cuántos disparos que al final, cae fulminado;  la enntrevista Thatcher/matrimonio Pinochet histriónica, ahí sí el público soltó la carcajada (fácil).  
Cuatro enormes pantallas que reflejaban las mismas imágenes colaboraban a la sensación de claustrofobia interminable, además del estruendo y de las luces estroboscópicas. No falta tampoco la voluntad de "guiarnos" para que nos demos cuenta del desastre y reaccionemos.
Anunciaban 2h30 pero, no, fueron tres horas, tres horas de tortura. Al final, hubo aplausos, y probablemente le darán premios.


Conocer Irán P. Almarcegui

A pesar de la elección del presidente moderado Hasán Rouhaní, el 3 de agosto de 2013, y a pesar de la polémica ejecución de Reyhaneh Jabbari, el 25 de octubre de 2014, Irán ya no es lo que era. Y no lo es porque Rouhaní haya intervenido en la Asamblea General de las Naciones Unidas o haya reconocido el momento delicado por el que pasa el país, con un 30% del descenso de los ingresos, sino por la juventud iraní. Ese 60% poco tiene que ver con la generación anterior y en pocos años formará la nueva clase media, tan necesaria para organizar una estructura social.

Almarcegui se va sola a Irán siete semanas de 2005, y allí disfruta de los jardines, de los paisajes, de las ciudades demenciales y los desiertos vacíos, y lo hace con ojos curiosos, indagadores, y a veces hasta de poeta: “¿Qué sentiría la primera persona que abrió una granada y miró en su interior?”.
Compila los artículos y relatos de los viajes que Almarcegui realizó a la antigua Persia entre 2005 y 2017. Desde su primera estancia, ha vuelto en varias ocasiones y ha residido en Shiraz. En cada visita, los iraníes le han mostrado un país diferente. Los cambios a nivel político, social y cultural en estos años han sido enormes.

jeudi 9 mai 2019

L'homme de La Mancha J. Brel

Dirección Musical Bassem Akiki  Dirección  Michael De Cock y Junior Mthombeni
Reparto:Akwety Nadine Baboy, Francois Beukelaers, Gwendoline Blondeel, Pierre Derhet, Bertrand Duby, Raphaële Gree,  Christophe Herrada, Filip Jordens, Ana Naqe Enrique, Kike Noviello
Libreto Dale Wasserman Música Mitch Leigh Dramaturgia Gerardo Salinas.
Coproducción de KVS Bruselas, Théâtre de la Monnaie, Théàtre de Liège y Teatro Español.
Actualización de la obra estrenada el 4 de octubre de 1968 el teatro de La Monnaie de Bruselas por el cantante Jacques Brel.
Espectáculo en francés.
Todo un lujo poder asistir a este musical que reinterpreta El Quijote con un Sancho congoleño y un Quijote nórdico rubio, que integra el video con imágenes actuales de una ciudad que se de/reconstruye y una orquesta con 12 músicos en escena y excelentes intérpretes, una función inolvidable que cuenta con un final fantástico en el que se unen los elementos del teatro más aparentemente improvisado con los sentimientos clásicos del gran teatro humanista, dejándonos con una carga de ternura extraordinaria con todo el elenco en escena, cuando Cervantes, Don Quijote y Sancho marchan hacia la calle, entre el público, mientras aún nos acaricia el tema principal de la obra: “Soñar lo imposible. Vencer al invicto rival. Sufrir el dolor insufrible, Morir por un noble ideal… Fantástico!
La Quête Filip Jordens.
El Teatro Español acogerá el musical 'L'Homme de la Mancha', una nueva versión de la estrenada por Jacques Brel

Michael De Cock, director del KVS de Bruselas y de 'L'homme de la Mancha' junto a Junior Mthombeni, que también ha estado presente, además del dramaturgo de la versión, Gerardo Salinas, el productor artístico, Daniel Cordova, el director administrativo del KVS, Merlijn Erbuer, y la secretaria general del Instituto Cervantes, Carmen Noguero. También han estado los protagonistas Filip Jordens (Don Quijote) Junior Akwety (Sancho Panza) Ana Naqe (Dulcinea).

Leer mas: https://www.europapress.es/madrid/noticia-teatro-espanol-acogera-musical-lhomme-mancha-nueva-version-estrenada-jacques-brel-20190508153541.html

(c) 2015 Europa Press. Está expresamente prohibida la redistribución y la redifusión de este contenido sin su previo y expreso consentimiento.
El Teatro Español acogerá el musical 'L'Homme de la Mancha', una nueva versión de la estrenada por Jacques Brel

Michael De Cock, director del KVS de Bruselas y de 'L'homme de la Mancha' junto a Junior Mthombeni, que también ha estado presente, además del dramaturgo de la versión, Gerardo Salinas, el productor artístico, Daniel Cordova, el director administrativo del KVS, Merlijn Erbuer, y la secretaria general del Instituto Cervantes, Carmen Noguero. También han estado los protagonistas Filip Jordens (Don Quijote) Junior Akwety (Sancho Panza) Ana Naqe (Dulcinea).

Leer mas: https://www.europapress.es/madrid/noticia-teatro-espanol-acogera-musical-lhomme-mancha-nueva-version-estrenada-jacques-brel-20190508153541.html

(c) 2015 Europa Press. Está expresamente prohibida la redistribución y la redifusión de este contenido sin su previo y expreso consentimiento.

mercredi 8 mai 2019

A la sombra del árbol violeta. S. Delijani

Azar iba sentada en el suelo de chapa ondulada de la furgoneta, acurrucada contra la pared. El vehículo daba bandazos por la sinuosa calle, zarandeando a Azar de aquí para allá. Con la mano libre se aferraba a lo que, al tacto, parecía un asidero. La otra mano sujetaba su vientre tenso y abultado, que se contraía obligándola a respirar de forma entrecortada, irregular. Una ardiente punzada de dolor surgió en un punto indeterminado de su columna y se extendió a todo el cuerpo como un estallido. Reprimiendo un grito, Azar cerró los dedos en torno al chador que la envolvía y lo estrujó con tanta fuerza que se le blanquearon los nudillos. Cada vez que la furgoneta doblaba una esquina, se veía lanzada contra los costados del vehículo. Con cada sacudida y cada bache, su cuerpo rebotaba hacia el techo y la criatura que llevaba en el vientre se tensaba y se encogía. La venda que le tapaba los ojos estaba empapada de sudor.
Relato coral narrado en tercera persona cuenta dos momentos históricos con muchos paralelismos: las detenciones, torturas y muertes de fines de los años 80 y la más reciente en 2009, las manifestaciones tras los resultados de las elecciones fraudulentas que fueron violentamente reprimidas por el régimen de Ahmadinejad.  La autora nació en la cárcel de Evin, pasó sus primeros años con sus abuelos y su tía, como sus primos, esperando que sus progenitores fueran liberados. Una vez libres, emigraron a USA, Italia, Alemania para volver años más tarde. Numerosos saltos temporales nos narran las vidas de aquellos niños, Neda, Omid, Sheida, hoy jóvenes que permanecen atados a su infancia y al olor del jacarandá, criados en Occidente, conscientes del valor de la libertad, sin querer dejar atrás sus historias reivindicando la lucha de sus progenitores.
Los muchos personajes, a veces brevemente perfilados y los numerosos flasbacks dispersan la atención del lector y diluye el interés. 
Recomendable por su temática semejante es El libro de mi destino de P. Saniee, muy superior.

mercredi 1 mai 2019

Balthus

Primera exposición monográfica en España dedicada a Balthus (1908-2001) esta retrospectiva organizada conjuntamente con la Fondation Beyeler en Riehen / Basilea  reúne pinturas clave de todas las etapas de su carrera desde la década de 1920.

Las pinturas están colocadas de manera cronológica junto a unas cartelas más extensas de lo habitual por el interés didáctico en el que ha querido incidir López-Manzanares. 

Wim Wenders lo definió de manera bastante exacta: "Todos los grandes pintores nos enseñan a ver. Balthus nos lleva a un mundo que es solo suyo. No era surrealista ni realista, ni perteneció a ningún otro ismo. Sus cuadros son radicalmente originales, invenciones únicas e independientes".



Él mismo llegó a señalar algunas de sus influencias en la tradición histórico-artística: desde Piero della Francesca a Caravaggio, Poussin, Géricault o Courbet. En un análisis más detenido, se observan también referencias a movimientos más modernos, como la Nueva Objetividad, así como de los recursos de las ilustraciones populares de libros infantiles del siglo XIX, como Alicia en el País de las Maravillas, esta última una estética que atraviesa sus representaciones y retratos de chicas y adolescentes, que le han valido no pocos intentos de censura.    
Entre los 47 cuadros que reúne la muestra se encuentra el que causó polémica 'Thérèse soñando', de 1938, que viene del Metropolitan Museum de Nueva York, la pintura en la que una jovencita ensimismada deja ver sus bragas, con un gato a sus pies bebiendo leche, y que quisieron vetar más de 12.000 personas que firmaron un manifiesto para que se retirara, a lo que el museo se negó.


Su particular lenguaje pictórico, de formas contundentes y contornos muy delimitados, combina los procedimientos de los maestros antiguos con determinados aspectos del surrealismo, y sus imágenes encarnan una gran cantidad de contradicciones, mezclando tranquilidad con tensión extrema, sueño y misterio con realidad, o erotismo con inocencia.

Le horrorizaban las masas ante los cuadros de los museos. También, pintar en exceso. “Hay que volver a la lentitud de Giotto, a la exactitud de Masaccio, a la precisión de Poussin”. Por eso su producción es lenta y cuidada –ha pintado alrededor de 225 cuadros a lo largo de su vida-. Una obsesión que hizo exclamar a su amigo Artaud: “Es un hombre que se eterniza ante el lienzo”.
Video presentación.