Le piano oriental Abirached

Quand Abdallah Kamanja, jeune pianiste libanais, apprend qu’il va partir
présenter son invention à Vienne, il est persuadé que sa vie est à un
tournant. Le même sentiment habite Zeina Abirached, lorsqu’elle part
s’installer à Paris. Quand deux cultures, occidentale et orientale, se
rencontrent aussi subtilement, cela donne un album beau et émouvant.
Une métaphore amusante - et touchante - de la rencontre de deux cultures, de deux mondes, qui cohabitent chez Zeina et dans son œuvre.
On retrouve le dessin caractéristique de Zeina Abirached (Le jeu des hirondelles
par exemple). Blanc sur noir, ou inversement, style épuré et jeux de
formes géométriques, mots et sonorités qui se répercutent sur le dessin,
répétitions et crochets. Le dessin est à mi-chemin entre tissage et
partition musicale. On lit comme on écoute, on enchaîne les pages comme
on tricote. Les planches sont comme des mailles, mais aussi comme un
morceau de musique, rythmé par des petits bruits. Le tout avec des
planches sans aucune parole. C’est ça la force de Piano oriental,
arriver à faire passer des émotions, une candeur et une bonne humeur
dans chaque instant. Le sourire des personnages, qui ressemblent à des
smileys, aident à le donner au lecteur.
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