Les exilées, histoires K.Khélif/ N. Farès
Une oeuvre au graphisme impressionnant.
A Alger en juillet 1968, un homme regarde la ville par sa fenêtre. A sa mémoire reviennent des images des manifestations de mai 1968 et d'octobre 1961 à Paris. Il sent que l'Algérie change. Il pressent des luttes, des douleurs et des espoirs.
Kamel Khalif est avant tout un véritable peintre. Il m'a permis de considérer la bande dessinée comme un art, véritable. Cet ouvrage, tout de noir (parfois très sombre) et tout en nuance de gris vaut le détour, de par ses peintures au fusain.
Le texte de Nabile Farès est quant à lui très poétique.
Une belle association pour cet étonnant ouvrage.
A Alger en juillet 1968, un homme regarde la ville par sa fenêtre. A sa mémoire reviennent des images des manifestations de mai 1968 et d'octobre 1961 à Paris. Il sent que l'Algérie change. Il pressent des luttes, des douleurs et des espoirs.
Kamel Khalif est avant tout un véritable peintre. Il m'a permis de considérer la bande dessinée comme un art, véritable. Cet ouvrage, tout de noir (parfois très sombre) et tout en nuance de gris vaut le détour, de par ses peintures au fusain.
Le texte de Nabile Farès est quant à lui très poétique.
Une belle association pour cet étonnant ouvrage.
Je pensais qu'elles ne rencontreraient plus de langues, de pays, de monde pour les dire.
Plus de places, ni de livres, de phrases, de mots, de lèvres, de textes, de lignes pour les dire.
Je pensais à leurs vies , disséminées, raptées, à l'état de reflux, d'inquiétudes, d'effacements.
Je pensais à leurs lettres, répandues, éparpillées aux temps des langues: leurs fiers accents d'Arabes, de Françaises, d'Italiennes, d'Espagnoles, de Berbères, d'Hébraïques.
Je pensais à leurs routes, présentes sous les sables; aux jardins qui les unissaient, aux parfums qui les éblouissaient; je pensais que leurs terres - comme leurs mères - étaient franchissables au-delà.
Plus de places, ni de livres, de phrases, de mots, de lèvres, de textes, de lignes pour les dire.
Je pensais à leurs vies , disséminées, raptées, à l'état de reflux, d'inquiétudes, d'effacements.
Je pensais à leurs lettres, répandues, éparpillées aux temps des langues: leurs fiers accents d'Arabes, de Françaises, d'Italiennes, d'Espagnoles, de Berbères, d'Hébraïques.
Je pensais à leurs routes, présentes sous les sables; aux jardins qui les unissaient, aux parfums qui les éblouissaient; je pensais que leurs terres - comme leurs mères - étaient franchissables au-delà.
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