Mali Twist R. Guédiguian
Le contexte historique sert Guédiguian. En 1962, le nouveau président Modibo Keïta instaure des politiques qui créent des tensions avec la société marchande, mais aussi avec ceux qui adhèrent aux valeurs occidentales. Dans la polarisation de ce Mali naissant, le cinéaste rappelle que tout est une question de choix. À ses yeux, et à sa manière de conclure son 22e film (un saut en 2012), il ne fait pas de doute : le pays a choisi le mauvais côté. Fils de commerçant, Samba (Stéphane Bak) embrasse la cause socialiste dont s’éprend le Mali nouvellement indépendant. Les portraits de Mao et de Lumumba font partie de l’univers du jeune militant, qui se promène de village en village pour parler du partage de la terre et d’éducation, cite Aimé Césaire et se bat pour l’égalité des femmes.
L’histoire d’amour qui l’unit à Lara (Alice Da Luz), en fuite d’un
mariage selon la tradition bambara, enrichit un récit certes cousu de
fil blanc, mais haletant. Et il y a le twist : dans ce Bamako porté par
l’espoir d’une nouvelle ère, la jeunesse se déhanche et se défoule au
rythme des musiques à la mode, peu importe si elles viennent d’Occident. A voir
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