Qui a tué mon père E.Louis
Quand on lui demande ce que le mot racisme signifie pour elle, l'intellectuelle américaine Ruth Gilmore répond que le racisme est l'exposition de certaines populations à une mort prématurée.
Cette définition fonctionne aussi pour la domination masculine, la haine de l'homosexualité ou des transgenres, la domination de classe, tous les phénomènes d'oppression sociale et politique. Si l'on considère la politique comme le gouvernement de vivants par d'autres vivants, et l'existence des individus à l'intérieur d'une communauté qu'ils n'ont pas choisie, alors, la politique, c'est la distinction entre des populations à la vie soutenue, encouragée, protégée, et des populations exposées à la mort, à la persécution, au meurtre.
Dans ce troisième opus, Edouard Louis raconte son père et la relation difficile qu'il a eu avec lui. En 84 pages, il le justifie. Son père est devenu ce qu'il est devenu par sa naissance, son manque de chances, sa classe sociale. Le fils rend la République et ses présidents, ses ministres responsables de la vie insatisfaisante de son père.
On peut ne pas être d'accord avec cette vision. Par contre, sa dernière phrase "Je crois qu'il faudrait une bonne révolution" je signe et je persiste.
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