(commentaire de fin de 5ème année)
“Les films sont plus harmonieux que la vie. Il n’y a pas d’embouteillages dans les films, pas de temps morts. Les films avancent comme les trains dans la nuit. Les gens comme toi, comme moi, on est fait pour être heureux dans (…) le cinéma” La nuit américaine.
Dernièrement j’ai lu beaucoup de livres, intéressants, ennuyeux, merveilleux, mais cette fois je vais, plutôt vous parler, si vous me le permettez, du cinéma, du cinéma français.
Je ne me souviens pas du premier film français que j’ai vu mais, je peux vous assurer que, depuis ce moment- là, je suis tombée amoureuse de la façon intime et romantique dont le cinéma français des années 60-70 raconte des histoires . Rien à voir avec ce spectacle violent, grotesque et, en somme, vide de la majorité de films américains d’aujourd’hui.
Je ne me souviens pas, je disais, du premier film français que j’ai vu, mais il y a certaines images qui se sont gravées dans mon cœur et que je n’oublierai jamais.
La musique de “Un homme et une femme”, la présence perturbatrice de Brigitte Bardot dans “Et Dieu créa la femme”, la bagarre entre Alain Delon et Jean Paul Belmondo dans “Borsalino”, les chansons de Ana Karina dans “Pierrot le fou” ou la solitude de Jeanne Moreau marchant dans les rues parisiennes dans “Ascenseur pour l’échafaud”…
Je me souviens de ces images et j’ai une sensation semblable, j’imagine, à celle du jeune Antoine Doinel lorsqu’il découvre la mer à la fin de “Les quatre cents coups”. Cette sensation, émouvante et poétique à la fois, je ne l’ai ressentie qu'avec les films français!
Enfin, c’est, pour cela que je voudrais rendre mon hommage particulier à tous ces films qui ont fait partie de mon éducation sentimentale. De tout mon cœur: merci pour le cinéma!