Le premier homme Ferrandez
Albert Camus en est le symbole: l'Algérie, ce n'était pas si simple... Algérie, automne 1913, en pleine nuit, sous la pluie. Pelotonnés sur le siège d’une petite voiture, deux hommes hâtent leur attelage pour arriver le plus vite possible à Solferino. Le plus jeune des deux, en quête d’une vie meilleure, vient s’y installer avec sa famille. Allongée à l’arrière, sa femme est sur le point de donner naissance à leur deuxième enfant.
Arrivé à destination, Henri Cormery installe sommairement son épouse dans la modeste maison qui sera désormais la leur, saute à cru sur un cheval, et part à la recherche du médecin le plus proche. Lorsqu’il revient, il trouve son fils Jacques né des mains de la sage-femme du village. Avant de s’endormir, il songe au travail qu’il faudra entreprendre dès le lendemain dans le domaine dont il est à présent le gérant.
« Un homme, ça s’empêche ! Voilà ce qu’est un homme, ou sinon… Moi, je suis pauvre. Je sors de l’orphelinat, on me met cet habit et on me traîne à la guerre… Mais je m’empêche !!! »
Le dessin accompagne avec fidelité le récit de Camus, la beauté de l’image atténue presque trop l’âpreté et la rudesse véhiculées par le texte du roman.
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