Chambre 212 C. Honoré
Une femme, momentanément exilée dans une chambre d’hôtel, juste en face à
chez elle, qui voit apparaître, les uns après les autres, tous ses
amants, tandis que son mari, lui, qui ne se savait pas trompé à ce
point-là, remâche son infortune. Sujet typique d’une pièce de boulevard…
Et d’ailleurs, les scènes vaudevillesques abondent. Un couple en crise divaguant entre regrets d'un passé perdu et
hésitations devant un avenir incertain. Et dans lequel il aborde
différentes hypothèses, qui lui permettent de convoquer dans un défilé
souvent pesant, voire franchement ridicule, les mères, les grands mères,
les amants et les maîtresses, voire même un enfant potentiel. Certains
dialogues, vifs et enlevés, sont de fait très drôles, tandis que
l'émotion réussit à effleurer de temps à autre : ces (demi-) sourires et
ces (toutes) petites larmes que "Chambre 212" nous arrache
justifient néanmoins difficilement un dispositif aussi artificiel, aussi
maniéré, pour finir par ne passer en revue que de pures banalités sur
l'usure du sexe dans le couple, l'amour qui se transforme en amitié, le
travail que représente la préservation d'un couple, etc. Ridicule
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