Les mots étaient des loups V. Khoury-Ghata
L'homme prudent accrochait sa famille à sa ceinture
la mode le voulait
la lune n'était qu'un réflexe du soleil qui prolongeait
deux fois de suite dans le même puits
la première pour se laver
la deuxième pour déplacer son poids d'eau et de bruit
le froid rétrécissait aux dimensions d'une pomme
se hisser sur la pointe des pieds suffisait pour le cueillir
l'été le dilatait d'un horizon à l'autre
le ciel était son hamac renversé
Soleil était le nom du premier coq
lune celui de la première poule
le pain à portée de main de la lune disparaissait selon
le chasseur
son coq devenu aphone
il se désintéressa du calendrier
le temps s'écrivit alors au brouillon
on tirait les années à courte paille
la nuit le jour se jouaient à pile ou face
le basilic décidait de tout
lus par l'auteur
œuvre aux accents autobiographiques, elle raconte son enfance, les
femmes de son pays, la guerre civile, son exil à Paris qui n’est plus un
exil, et, bien sûr, son amour des
mots, de l’écriture et de la poésie.
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