Fissa, papa... De la cité au bled, du bled à la cité A.Ameziane


Avec son coup de pinceau, généralement très gras, l’artiste privilégie les grands formats. Pour preuve, on ne compte que cinq dessins dans les huit premières pages, sans phylactères pour en briser l’harmonie. D’autres, construites de manière plus traditionnelle, accueillent quelques vignettes, mais ne dépassent pratiquement jamais cinq ou six. Bref, il aime avoir de l’espace pour présenter ses illustrations, habituellement réalistes, produites à l’encre et au lavis, avec des ajouts marron. Quelques planches tranchent : teinte bleutée, présentation de la smala avec des personnages en ombres, compositions sommaires, voire inachevées ou encore quasi abstraites. Le créateur démontre de l’audace, sans que lecteur comprenne le pourquoi de ces écarts graphiques. Ces expérimentations ne se font cependant jamais au détriment de la lisibilité de l’album. Bien au contraire, et en plus elles sont réussies.
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