samedi 16 février 2019

Les cigognes sont immortelles A. Mabanckou

Maman Pauline dit souvent que lorsqu'on sort il faut penser à mettre des habits propres car les gens critiquent en premier ce que nous portons, le reste on peut bien le cacher, par exemple un caleçon gâté ou des chaussettes trouées.
Je viens donc de changer de chemise et de short.
Papa Roger est assis sous le manguier, au bout de la parcelle, très occupé à écouter notre radio nationale, La Voix de la Révolution Congolaise, qui, depuis hier après -midi, ne passe que de la musique soviétique.
Sans se retourner, il me donne des consignes:
- Michel, ne traîne pas sur ton chemin! N'oublie pas les courses de ta mère, mon vin rouge, mon tabac, et ne perds pas ma monnaie!

Situé dans les années 70, le jour de l'assassinat du camarade président Marien Ngouabi, on assiste aux bouleversements de cette action violente sous le regard de Michel, 14 ans, collégien rêveur et sa famille. On a un peu de mal à rentrer dans le roman, trop de dates et de noms de l'histoire de l'Afrique post-coloniale.
On retrouve la prose rigolote et poétique de Mabanckou, ça rappelle Petit Piment.



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