Le monde d'hier S.Zweig
"Si je cherche une formule commode qui résume l'époque antérieure à la Première Guerre mondiale, dans laquelle j'ai été élevé, j'espère avoir trouvé la plus expressive en disant :"C'était l'âge d'or de la sécurité." Tout, dans notre monarchie autrichienne, presque millénaire semblait fondé sur la durée et l'Etat lui- même paraissait le suprême garant de cette perennité."
« Ainsi, je suis dans l'incapacité de me souvenir
quand j'ai entendu pour la première fois le nom d'Hitler, [...] le nom
de l'homme qui a entraîné le plus de malheurs pour notre monde qu'aucun
autre au cours de l'histoire. »
À l’automne 1941, en pleine Seconde Guerre mondiale, Stefan Zweig, qui a
quitté l’Autriche sept ans plus tôt pour un long exil, pose ses valises
dans une maison au Brésil. C’est là, dans ce décor tropical, que
l’écrivain viennois, l’ami de Freud et de Rilke, va terminer son
livre-testament, intitulé Le Monde d’Hier. Parsemé d’anecdotes, plein de charme et de couleurs, de drames aussi, ce
tableau d’un demi-siècle de l’histoire de l’Europe résume le sens d’une
vie, d’un engagement d’écrivain, d’un idéal. C’est aussi un des
livres-témoignages les plus bouleversants et les plus essentiels pour
nous aider à comprendre le siècle passé. Analyste de l'échec d'une civilisation, Zweig s'accuse et accuse ses
contemporains. Mais, avec le recul du temps, la lucidité de son
testament intellectuel frappe le lecteur d'aujourd'hui, de même que
l'actualité de sa dénonciation des nationalismes et de son plaidoyer
pour l'Europe.
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