jeudi 8 novembre 2018

Couleurs de l'incendie P.Lemaitre


Si les obsèques de Marcel Péricourt furent perturbées et s'achevèrent même de façon franchement chaotique, du moins commencèrent-elles à l'heure. Dès le début de la mati­née, le boulevard de Courcelles était fermé à la circulation. Rassemblée dans la cour, la musique de la garde républicaine bruissait des essais feutrés des instruments, tandis que les automobiles déversaient sur le trottoir ambassadeurs, parle­mentaires, généraux, délégations étrangères qui se saluaient gravement. Des académiciens passaient sous le grand dais noir à crépines d'argent portant le chiffre du défunt qui cou­vrait le large perron et suivaient les discrètes consignes du maître de cérémonie chargé d'ordonner toute cette foule dans l'attente de la levée du corps. On reconnaissait beau­coup de visages. Des funérailles de cette importance, c'était comme un mariage ducal ou la présentation d'une collection de Lucien Lelong, le lieu où il fallait se montrer quand on avait un certain rang.
Deuxième tome de la trilogie, le personnage principal est Madeleine, riche héritière, mais en 1917 elle devait faire confiance à Gustave Joubert, le fondé de pouvoir de la Banque Péricourt, qu'elle n'a pas voulu épouser et qui se vengera en la ruinant. Il y a Paul, âgé de sept ans, le fils de Madeleine qui malheureux tente de mourir. Il y a Léonce, la belle employée de maison, l'oncle Charles, Vlady, la nurse polonaise; Solange, la diva italienne...et des événnements, le krach boursier, la montée du fascisme, les débuts de l'aviation, l'évasion fiscale,  le tout raconté avec humour.
On attend le troisième volume.

 Pierre Lemaitre présente ses « Couleurs de l’incendie », deuxième volet de la trilogie inaugurée avec « Au revoir là-haut », prix Goncourt 2013 à la Grande Librairie.



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