Réparer les vivants M. de Kerangal

Le jour qui se lève sur
la plage et les jeunes gens qui entrent dans l'eau, le cœur battant de
terreur et de désir, puis se dressent, minuscules, sur l'«onde venue de l'océan, archaïque et parfaite». À 9 h 20, de retour chez eux, accident de la route.Le Samu arrive, Simon est dans le coma.
Entre
deux chapitres centrés sur le drame, la romancière présente le chœur de personnages qui va
entourer Simon ce jour-là. Avant que la mère du garçon n'arrive à
l'hôpital, le portrait en situation du médecin de garde, de l'infirmière, Cordélia, Marianne, la mère
du jeune homme, entre dans la chambre où repose son fils dont on a tenté
de lui faire comprendre qu'il était mort sans encore prononcer le mot.
Il est mort, et pourtant, bouleversant alexandrin, «sa peau est chaude
encore et c'est bien son odeur». Oui, selon les critères légaux, ceux de
l'électroencéphalogramme, Simon est mort, mais son cœur, aidé par la
machine, bat.
Des phrases qui font un paragraphe, qui courent pressées de retrouver un corps pour ce coeur qui bat.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire