mardi 7 août 2012

L’homme qui m’aimait tout bas E.Fottorino

Le 11 mars 2008 en fin de journée, dans un quartier nord de  La Rochelle, mon père s’est tué d’un coup de carabine. Il avait garé sa voiture sur un parking et s’était installé à la place du passager, sans doute pour n’être pas gêné par le volant. Il a légèrement incliné son siège en arrière, a étendu ses jambes, glissé l’arme le long de son corps, porté le canon à sa bouche. Et puis d’un geste souple, lui qu’on appelait l’hommes aux  mains d’or quand il était « kinési » rue Bazogues, avec sa blouse blanche, son teint mat et son sourire étincelant d’homme du soleil, il a pressé la détente.

Hommage d’un fils à son père adoptif, souvenirs d’enfance et de famille, tentative d’expliquer son suicide, lui, le fils, aurait-il pu sauver le père ?

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