La part du mort Y.Khadra
A croire que la
terre s’est arrêtée de tourner. J’ai le sentiment de me décomposer au fil des
minutes, que chaque instant qui s’en va emporte avec lui un pan de mon être.
Pour un flic
dynamique, c’est la cale sèche.
Depuis la
neutralisation du Dab, Alger respire. On se couche tard, on se lève rarement.
L’Etat-providence se délecte du farniente avec le même détachement que ses
décideurs. Du matin au soir, le petit peuple remue paresseusement ça et là, un
doigt dans le nez et l’œil dans le vague.
Il ne déçoit jamais, un plaisir de lire les aventures du commissaire Llob.
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