vendredi 3 août 2012

La part du mort Y.Khadra

A croire que la terre s’est arrêtée de tourner. J’ai le sentiment de me décomposer au fil des minutes, que chaque instant qui s’en va emporte avec lui un pan de mon être. Un calme désespérant pèse sur la ville. Tout baigne. Les gens vaquent à leurs occupations, les mémés sont peinardes et aucun drame ne court les rues.
Pour un flic dynamique, c’est la cale sèche.
Depuis la neutralisation du Dab, Alger respire. On se couche tard, on se lève rarement. L’Etat-providence se délecte du farniente avec le même détachement que ses décideurs. Du matin au soir, le petit peuple remue paresseusement ça et là, un doigt dans le nez et l’œil dans le vague.
Il ne déçoit jamais, un plaisir de lire les aventures du commissaire Llob.

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