mardi 21 août 2012

Bauman "El mundo que nos espera" Benicasim Rototom


Bauman est arrivé 45mn  plus tard que prévu, sans doute à cause de la chaleur.
Malgré son âge, malgré la chaleur, à Benicasim il devait faire 30º à l’ombre, et même si les organisateurs avaient installé un climatisateur, de l’eau, un ventilateur pour rendre un peu moins pénible  l’interview de la journaliste Rosa Mª Calaf, Bauman a du mérite d'avoir accepté de participer à ce festival. Merci.
En  première partie, longues réponses aux questions de la journaliste, ensuite des questions du public, en quête de solutions, de mesures à prendre face à la situation.
Bauman appelle à récupérer le contrôle sur notre avenir, abandonner le consumisme insensé qui ne bénéficie que le capital global et détruit à court terme notre planète.
Ne se veut pas prophète, le changement sera long, twitter ou les macro manifestations ne font guère avancer les choses, selon lui c’est de l’énergie qui se perd et qui sera plus profitable si on travaille dans notre entourage, famille, amis, quartier, coopératives en introduisant d’autres manières de faire.
l insiste sur la nécessité de récupérer l’engagement à long terme, notamment en ce qui concerne  les sentiments, s’engager à vie est aujourd’hui une tendance rare chez les jeunes.
Développer l’esprit critique, ne pas croire tout ce que les médias racontent, le terrorisme a bon dos, le simple fait d’interdire lors des contrôles d’embarquement les bouteilles d’eau minérale rapporte des milliers de dollars à certaines entreprises, de même les appareils utilisés pour ces contrôles.
Questionné sur les conseils qu’il donnerait à un jeune de 30 ans, il se souvient des différentes réactions qu’ont eu les gens lors de la chasse au juif pendant la seconde guerre mondiale, certains les protégeaient, d’autres les dénonçaient, d’autres ne faisaient rien. Diverses recherches ont été réalisées pour essayer de comprendre ce qui conduit les gens à réagir d’une façon ou d’une autre. Il s’est avéré que rien ne différencie ces actions, rien à part le caractère, il renvoie à Martin Luther et son « Ich kann nicht anders », je ne peux pas faire autrement.
Bauman était accompagné d’une dame, une amie, un peu plus jeune que lui qui assise à sa gauche n’est intervenue que pour l’aider lors de problèmes techniques, elle avait l’air extrêmement gentil. Des problèmes techniques il y en a eu certains, le public, des jeunes du festival pour la plupart, l’interview était en anglais, beaucoup n’ont pas eu besoin de casques traducteurs, bon signe !

J’ai eu l’impression que Bauman n’était pas très à l’aise, son ton, ses gestes et surtout qu’il n’ait pas pris congé, soit parti immédiatement après les remerciements de Calaf, peut-être était-ce de la fatigue mais moi, je penche plutôt pour  de l’agacement.
Le festival Rototom est un festival de musique reggae.

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