jeudi 14 juillet 2011

Danse, danse, danse. H.Murakami

Je rêve souvent de l'hôtel du Dauphin.
Dans mon rêve je fais partie de l'hôtel. Le bâtiment, déformé, s'allonge interminablement en une sorte de prolongation de mon être. On dirait un immense pont surmonté d'un toit. Et ce pont qui m'englobe s'étend de la préhistoire aux confins de l'univers. Il y a aussi quelqu'un qui pleure dans mon rève. Quelque part, quelqu'un verse des larmes pour moi. Je perçois nettement les battements de coeur et la douce chaleur de cet hôtel dont je ne suis qu'une infime partie.
Un rêve c'est le début de ce roman étrange et lent où le personnage principal n'a pas de nom, porte la trentaine sans autre dessein que la recherche d'une ancienne maîtresse disparue, les retrouvailles avec un camarade d'école devenu célébrity du cinéma et la prise en charge d'une ado abandonnée à elle-même dont les parents artistes pourris d'argent ne savent quoi faire.
Est-ce une critique acerbe de la société japonaise? Sans doute, mais j'ai eu du mal à finir les 574 pages et remettrai aux années à venir la lecture de Murakami.

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