dimanche 28 novembre 2010

La mort heureuse Camus


Il était dix heures du matin et Patrice Mersault marchait d'un pas régulier vers la villa de Zagreus. A cette heure, la garde était sortie pour le marché et la villa était déserte. On était en avril et il faisait une belle matinée de printemps étincelante et froide, d'un bleu pur et glacé, avec un grand soleil éblouissant mais sans chaleur. Près de la villa, entre les duex pins qui garnissaient les coteaux, une lumière pure coulait le long des troncs. La route était déserte. Elle montait un peu. Mersault avait une valise à la main, et dans la gloire de ce matin du monde, il avançait parmi le bruit sec de ses pas sur la route froide et le grincement régulier de la poignée de sa valise.
Premier roman de Camus,inachevé, écrit entre 1936 et 1938 il annonce l'Etranger. Mersault ressemble un peu à Meursault, fuit l'engagement, son envie de dormir, sa jalousie des amants de sa fiancée, son travail, son ami Céleste..son idée du bonheur: se laisser aller.

Con derecho a fantasma dirigida por Oriol Broggi


Dossier de prensa Maria Guerrero
Crítica de El País Fantasmas de alcoba
Por fin importa Eduardo de Filippo
Se tarda un poco en entrar en la obra, quizá por la mezcla de idiomas o por la abundancia de personajes, pero a partir de entonces, transcurren cerca de dos horas de comedia con momentos estelares como la llegada de la otra familia, video, y la escena final. El personaje de Pasquale interpretado por el actor italiano Tony Laudadio sobre el que reposa la obra merece sobresaliente.

John Gutmann


The artist lives dangerously(1938) est une des nombreuses photos de John Gutmann né en Allemagne en 1905, obligé à l'exil en 1934 aux USA où va débuter sa longue carrière comme photographe de presse. Fasciné par la société américaine il va nous faire partager sa surprise, son regard très personnel montre des instants de vie comme celui de cette photo qui font sourire.

Made in USA arte americano de la Philips Collection

Cette exposition qui rassemble un siècle d'art américain a donné lieu à la création du premier musée d'art moderne aux USA en 1921. De l'impressionnnisme et ses paysages à l'abstraction des années de guerre; de l'expressionnisme abstrait au réalisme figuratif.Rothko, Calder, Hopper,etc
Ce tableau Political Exiles, ca. 1928, m'a plu, son auteur PEPPINO MANGRAVITE (1896–1978) m'était inconnu.Cet artiste d'origine italienne choisit un sujet social:l'enfermement des condamnés qu'il a fréquentes à Lipari où son père était gardien.
Source de la photo

jeudi 25 novembre 2010

Jardins impressionnistes Caja Madrid


Le peintre tourmenté peint plusieurs centaines de tableaux pendant son séjour à la maison de santé à Saint-Rémy de Provence.

El Madrid de Santos Yubero

Des 360 photos que l'on peut voir à cette exposition, c'est celle-là qui m'a le plus ému. Elle traduit une époque de misère, cette famille à la porte d'une église, cette gamine qui joue d'un piano délabré pendant que les autres regardent les passants et attendent les quelques pièces de monnaie, aumône qui leur permettra de manger.le regard digne de la mère et la tendresse avec laquelle elle tient le petit.
Yubero a été défini par un collègue photographe comme le chroniste de la dictature franquiste, de 1925à 1975 il a tout pris avec sa caméra: sport, personnages anonymes, célébrités, hommes politiques, écrivains...jusqu'aux funérailles de Franco. Toute une époque.

dimanche 21 novembre 2010

RETIRONS NOTRE ARGENT DES BANQUES LE 7 DÉCEMBRE 2010 !!!


Stopbanque suit le conseil de Cantona et lance un appel:

Puisque la grève ne suffit plus : retrait d'argent des banques, il suffit que 5% le fassent pour que les Banques n'aient plus de billets.
Changez de banque, appel au boycot de la télévision pour ses mauvaises émissions. REAGISSONS

Zapatero y sus chicas saludan a Berlusconi


Encantados de volverse a ver Zapatero y Berlusconi se saludan con visible alegría bajo la mirada bobalicona de Chacón y Trini Jiménez.
Foto: Cumbre de Lisboa noviembre 2010
Fuente: EL País

lundi 15 novembre 2010

L'homme qui m'offrait le ciel C.Beyala

Avant que François ne croise ma route, je m'échinais à épouser des combats pour ne jamais me perdre. Je défendais les droits des femmes; je combattais les parents indignes; je me battais pour les minorités visibles. Je me battais pour tant et tant de choses que je n'ai pas vu passer ces quarante années de lumière solaire. C'est ainsi que j'aimais. Love and peace. I love you et des darling chéri ici, et des te quiero mi amor servis à tous, même à ce passant dont le regard hurle qu'on devrait me reconduire aux frontières.
Une femme cultivée, célibataire, noire avec une ado tombe amoureuse d'unhomme de vingt ans son aîné, marié, présentateur célèbre d'émission télé. La passion se voit interrompue soudain deux ans après par le chantage que lui fait sa femme. Typique, sans intérêt.

dimanche 14 novembre 2010

Bookcrossing: échange de livres


La idea se le ocurrió a Ron en Marzo de 2001,desde entonces miles de libros han pasado a formar parte de esta biblioteca gratuita y global que sigue siendo posible por el cada día mayor número de entusiastas lectores que se desprenden de su libro, en cualquier lugar.

Anímate!Date de alta y empieza a sembrar de libros tu ciudad.

samedi 13 novembre 2010

Biblioburro une belle initiative pour le progrès.


Un Biblioâne c'est un jeune homme qui vient monté sur un âne et qui apporte des livres. Je m'appelle Luis Soriano Bohorquez et je conduis à travers ces forêts la Bibliothèque rurale itinérante Biblioâne.
(sa mère)Je lui demande et toi, d'où t'es venue cette idée, de moi, de mon esprit.
(Luis)Quand j'allais à l'école, j'aimais beaucoup la bibliothèque, c'était la cachette idéale pour éviter les "aujourd´hui on ne mange pas, tu dois prier, tu dois faire tes devoirs, tu dois aller à lécole, tu dois aller à l'eglise".
(sa mère)Il disparaissait et on le retrouvait toujours à la bibliothèque. C'est ce qu'il aimait.
Un âne la nuit, un âne qui braie et fait peur aux oiseaux.
(Luis)Je découvre qu'il faut apporter des histoires aux enfants parce que s'ils n'ont pas de bibliothèque il faut en inventer une, il faut la leur apporter. Ces enfants de la montagne ne peuvent pas venir à la bibliothèuqe, la bibliothèque doit aller les voir.
(sa mère) C'est lui qui s'est débrouillé pour se procurer les ânes et y installer les étagères en bois, ensuite il a mis l'écriteau Biblioburro.L'âne s'appelle Béto et l'ânesse s'appelle Alfa. Qu'est-ce que ça veut dire? Alfa beto.
(maîtresse)Biblioburro est un moyen de transport dont dispose le professeur pour apporter les livres sur deux ânes et il se déplace aux différents villages pour apporter des livres, des histoires et d'autres choses importantes pour tous les enfants des montagnes.
(Luis)`Mon critère pour décider où je vais avec mon Biblioburro est bien pensé et médité, parce que les enfants qui vivent près d'une route voient passer des belles voitures, des gens et ils apprennent quelque chose, parler avec un étranger, ça t'apporte quelque chose. Mais, ceux qui habitent à l'intérieur des terres à 15 ou 20 km, qui les enseigne? personne.
(Amadelis España)Il arrive, il nous apporte des livres, des histoires, du matériel, parce que les enfants n'en ont pas et leurs parents n'on pas d'argent pour leur en acheter.
(Luis)C'est que ces enfants sont des enfants qui ont traversé une situation de violence aberrante, des enfants qui ont vu des pendus, des gens morts, des mutilés, des enfants qui ont vu leurs parents effrayés se cacher dans une rivière, des enfants muets par la terreur de ce qu'ils ont vécu.
Si on ferme les yeux on utilise l'imagination.
Qu'est ce qu'on prétend? A travers Biblioburro, les ânes Alfa, Beto et moi changer leur regard, qu'ils se lancent à dessiner le monde comme ils veulent, de la couleur de leur choix.
(enfant)Spectaculaire, vous ne pouvez pas vous imaginer, on nous a lu des histoires.
(Luis)Déjà ils rient ouvertement, ils ne se cachent plus derrière les arbres quand on arrive.
(enfant) Il apporte des histoires, nous lit des livres et quelque fois on dessine, on joue,.
(Luis)C'est un travail de longue haleine où en plus de former des Colombiens avec un sens critique, une mentalité constructive et avec beuacoup d'imagination...et ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Ouvrez les yeuz et regardez.

vendredi 12 novembre 2010

L'éternité n'est pas de trop Cheng

Ce matin-là, comme prévu, Dao-sheng descend de la montagne.
Le soleil atteint déjà la cime des arbres. Normalement, il aurait pu partir plus tôt. Au monastère, tout le monde s'était levé dès le chant du coq; il a néanmoins tenu à effectuer certains actes quotidiens. Après le petit déjeuner, il est d'abord allé tirer de l'eau du puits et ramener deux seaux d'eau pour le verser dans la grande jarre, à côté de la cuisine.Ensuite, il a coupé du bois en bordure du potager, non sans avoir rangé soigneusement les bûches sous l'abri.
Un médecin divin retourne trente ans après dans la ville où habite la seule femme qu'il a aimée. Mariée, malheureuse et malade, il va la guérir, lui redonner goût à la vie. Leur morale et le monde les empêchera de se rejoindre mais leur amour mystique survivra au-delà.

mardi 9 novembre 2010

19:30 de Patxi Amezcua

Un diputado del partido en el poder, habitualmente serio y discreto, es detenido en pelotas y borracho a la salida de un club de alterne. Lleva consigo 5 millones de euros en billetes de 500. La dirección política y el gabinete de prensa activan la alarma para apagar el fuego, pero el cinismo, la mentira, la puñalada trapera y el desencanto han oxidado tanto el mecanismo que es difícil encontrar el modo de tapar el escándalo. Alguien tendrá que sacrificarse para lograrlo.

El mensaje es claro, no hay político honrado. Izquierda y derecha son conceptos de otra época, los periodistas son aún peores y la masa una manada imbécil que se lo traga todo. Poca esperanza nos queda. Los actores correctos, al texto le falta fuerza y cuerpo.Mantiene el rítmo. Teatros Matadero Naves del Español, Madrid, entrada 18 euros.

jeudi 4 novembre 2010

Le grand cahier Agota Kristof

Nous arrivons de la grande Ville.Nous avons voyagé toute la nuit. Notre Mère a les yeux rouges.Elle porte un grand carton et nous deux chacun une petite valise avec ses vêtements, plus le grand dictionnaire de notre Père que nous nous passons quand nous avons les bras fatigués.
Nous marchosns longtemps. La maison de Grand-Mère est loin de la gare, à l'autre bout de la Petite Ville. Ici, il n'y a pas de tramway, ni d'autobus, ni de voitures. Seuls circulent quelques camions militaires.
Les passants sont peu nombreux, la ville est silencieuse. On peut entendre le bruit de nos pas;nous marchos sans parler, notre Mère au milieu, entre nous deux.
Devant la porte du jardin de Grand-Mère, notre Mère dit:-Attendez-moi ici
Dès les premières pages on est emporté par l'histoire de ces deux gamins extraordinaires. Ce grand cahier est écrit sobrement, sans céder au melodrame, les sentiments sont cependant très présents. J'ai hâte de lire les deux autres volumes.

mercredi 3 novembre 2010

Je ne parle pas la langue de mon père Leïla Sebbar


Je ne savais pas que ces quartiers étaient maudits. Quartiers à la périphérie, toujours. Au-delà du village colonial, de la ville, Blida la Cité musulmane, Alger le Clos-Salembier. Là s'est arrêté le voyage familial au bord du Ravin de la femme sauvage, dernier poste des instituteurs fidèles à la république, que la révolution n'a pas eu le temps de liquider comme traîtres et agents de l'ennemi français et que l'Organisation de l'armée secrète, commando terroriste clandestin, n'a pas réussi à atteindre. Le nom de mon père figurait sur une liste noire, il fallait décapiter la future élite du jeune pays.