mardi 28 janvier 2020

Ce que je sais de Vera Candida V. Ovaldé

Quand on lui apprend qu'elle va mourir dans six mois, Vera Candida abandonne tout pour retourner à Vatapuna. 
Elle sait qu'il lui faut retrouver la petite cabane au bord de la mer, s'asseoir sur le tabouret dehors et respirer l'odeur des jacarandas mêlée à celle, plus intime, plus vivante, si vivante qu'on en sent déjà poindre la fin, celle pourrissante et douce de l'iode qui sature l'atmosphère de Vatapuna. Elle se voit déjà, les chevilles sur le bord d'une caisse, les mains croisées sur le ventre, le dos si étroitement collé aux planches qu'il en épousera la moindre écharde, le moindre noeud, le plus infime des poinçons des termites géantes.
Ce conte qu'on peut qualifier de « féminin » aborde  la condition de la femme et dénonce par la même occasion la malveillance, la cruauté et la bassesse des hommes. Une certaine mollesse chez Vera, ainsi que chez sa mère Violette, rend la grand'mère Rose beaucoup plus sympathique.

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