Une année studieuse A.Wiazemsky
Un jour de juin 1966, j'écrivis une courte lettre à Jean-Luc Godard
adressée aux Cahiers du Cinéma, 5 rue Clément-Marot, Paris 8e. Je lui
disais avoir beaucoup aimé son dernier film, Masculin Féminin. Je lui
disais encore que j'aimais l'homme qui était derrière, que je l'aimais,
lui. J'avais agi sans réaliser la portée de certains mots après une conversation avec Ghislain Clocquet, rencontré lors du tournage d'Au hasard Balthazar de Robert Bresson.
Roman autobiographique, de passage à l'âge adulte, il raconte une libération par l'amour, c'est aussi
une plongée vivante dans la France de l'avant-Mai 68. Le
livre se lit aisément : le style en est simple, assez délicat, tout en
étant subtilement travaillé. On s'attache à la jeune femme passionnée de Sartre découvrant
le milieu du cinéma des amis de Godard, à la personnalité fantasque et
un peu infantile du metteur en scène, et puis, au fil des pages, on
s'ennuie un peu.
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