mardi 16 octobre 2018

Zeniter A. L'Art de perdre

Sous prétexte d'un coup d'éventail qu le dey d'Alger donna au consul de France dans un moment de colère-à moins qu'il ne se fût agi d'un chasse-mouche. les versions divergent- la conquête de l'Algérie par l'Armée française commence en 1830, au début de l'été, dans une chaleur écrasante qui ne fera que croître. Si l'on accepte qu'il s'agissait d'un chasse-mouche, il faut, en se représentant la scène, ajouter au soleil de plomb les vrombissements des insectes d'un noir bleuté tournant autour des visages des soldats. Si l'on penche pour l'éventail, il faut se dire que l'image orientalisée, cruelle et effeminée du dey qui s'y dessine n'est peut-être que la piètre justification d'une vaste entreprise militaire- comme l'est le coup porté à la tète d'un consul, quel que soit l'instrument utilisé. Parmi les différents prétextes à la déclaration d'une guerre, j'avoue qu'il se dégage toutefois de celui-ci une certaine poésie qui me charme- surtout dans la version de l'éventail.
Une saga familiale efficace, roi du village en Kabylie, Ali et les siens deviennent des moins que rien une fois arrivés en France. Parqués dans un camp à Rivesaltes, puis au Logis d'Anne exclus du reste d ela population. La guerre d'Algérie comme prétexte il s'agit de la non transmission des origines, e la perte de la langue des parents, de l'oubli pour pouvoir survivre. La petite fille d'Ali,  Naïma,qui travaille à Paris dans une galérie d'art va partir en Algérie préparer une exposition et trouver la réponse à ses questions identitaires. Se lit d'une traite.

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