Reconfort V.Macaigne
Pascal et Pauline reviennent sur les terres de leurs parents après des
années de voyage, et se retrouvent dans l’impossibilité de payer les
traites du domaine. Ils se confrontent à leurs amis d’enfance, qui eux,
d’origine modeste, n’ont jamais quitté leur campagne. Et à Emmanuel
surtout, qui veut racheter leur terrain au meilleur prix pour
l’expansion de ses maisons de retraite. Entre les amitiés d’hier et les
envies de demain, la guerre aura-t-elle lieu ?
Très librement adapté de La Cerisaie, de Tchekhov, il ravive
avec à-propos la lutte des classes, qui n’a disparu que dans l’esprit
des nantis. De retour du Mexique et de New York, où ils ont joué les
cigales, deux héritiers, frère et sœur, arpentent le domaine qu’ils
envisagent de vendre à un ami d’enfance moins bien né qu’eux, devenu
petit patron de BTP et ayant gardé une rancœur sociale. Il les voit
comme « des bourgeois qui jouent aux péquenots. Dans un paquet de
pays et un paquet d’époques, ces mecs-là, on leur aurait coupé la tête
». Chez Macaigne, on dialogue peu, on s’invective, au milieu des champs, autour d’une table, dans une voiture. « Ta putain de France, elle s’est construite sur des mecs comme moi », renchérit l’ex-prolo. « T’es pauvre, tu resteras pauvre. Même si tu deviens riche, tu resteras pauvre », se
défend le rentier. Voilà un film générationnel, qui pose plus de
questions qu’il n’apporte de réponses sur cette jeunesse française
incapable de trouver sa place parmi les baby-boomeurs devenus «
papy-boomeurs » triomphants. Pour tenir debout, elle peut compter sur
Macaigne, rebelle sans cause et sans illusions, sinon celle de redonner
un peu d’espoir. (télérama)
Les personnages se crient dessus constamment, peu de tendresse, beaucoup de violence dans les mots, les gestes, des gens paumés, des vieux abandonnés, New York, le Méxique...orphelins tous.
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