vendredi 26 décembre 2014

Le goût âpre des kakis Z.Pirzâd

Un an après leur première rencontre, la mère de Leila présenta Ali à sa belle-soeur:
-Ali, le fiancé de Leila.

C'est un jersey exceptionnel, dit le drapier, on peut faire tout ce qu'on veut avec: chemisier, jupe, robe...
- En fait, je ne sais pas trop, répondit Leila. Qu'est-ce que tu en penses, Roya?
Roya fouillait dans un tas de tissus au fond du magasin; elle se rapprocha, la regarda puis examina le jersey à fleurs.
-A mon avis, voilà un beau tissu. Achète.
Puis elle se tourna vers le vendeur:
- Vous me donnerez deux mètres de ce crêpe pour faire un chemisier.
- Maia je croyais que tu ne voulais rien?s'étonna Leila qui tâtait le jersey à fleurs.
Le drapier retira son mètre metallique de sous le jersey, et s'adressant à Roya:
-Jaune oou marron?
Cet inciput appartient à Les tâches, suivent quatre autres nouvelles: L'appartement, Le Père-Lachaise, L'harmonica, Le goût âpre des kakis.
Des histoires d'Iraniens d'aujourd´hui, des solitaires comme Hassan qui aime la pêche et apprend à jouer de l'harmonica; du Prince et de Madame couple riche sans descendance mais avec un beau plaqueminier; de Morad et Taraneh,, lui écrivain qui rêve d'âtre enterré au Père-Lachaise; de Simine malheureuse de ne pas avoir d'enfant que son mari délaisse.


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