jeudi 6 juin 2013

Inch'Allah Barbeau Lavalette


Chloé, jeune obstétricienne québécoise, vit à Jérusalem mais travaille dans un dispensaire de Ramallah. Matin et soir, elle franchit les check-points où sa voisine, membre de l’armée israélienne, contrôle les identités. Par l’entremise de Rand, une de ses patientes, elle découvre la réalité palestinienne. Anaïs Barbeau-Lavalette colle au regard d’une étrangère à fleur de peau pour raconter le conflit israélo-palestinien et réussit le petit miracle d’y parvenir sans angélisme ni manichéisme. De quoi se nourrit la haine ? La neutralité est-elle tenable ? La passivité peut-elle confiner au crime ? Comment devient-on martyr ? La réalisatrice répond à l’ensemble de ces questions dans ce film qui, sans évacuer le rire ni la poésie, flambe d’une violence sèche, élabore des plans marquants (travelling sur des Palestiniens alignés à la madrasa) et confirme après « Incendies », de Denis Villeneuve, toute l’ambition des cinéastes québécois.
Manque de lucidité, trop de parti pris. Dommage!
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