Les hirondelles de Kaboul Y.Khadra
Au diable vauvert, une tornade déploie sa robe à falbalas dans la danse grand-guignolesque d'une sorcière en transe; son hystérie ne parvient même pas à épousseter les deux palmiers calcifiés dressés dans le ciel comme les bras d'un supplicié. Une chaleur caniculaire a résorbé les hypothétiques bouffées d'air que la nuit, dans la débàcle de sa retraite, avait omis d'emporter. Depuis la fin d ela matinée, pas un rapace n'a rassemblé assez de motivation pour survoler ses proies. les bergers, qui, d'habitude, poussaient leurs maigres troupeaux jusqu'au pied des collines, ont disparu. A des lieues à la ronde, hormis les quelques sentinelles tapies dans leurs miradors rudimentaires, pas âme qui vive. Un silence mortel accompagne la déreliction à perte de vue.
Deux femmes cachées dans la ville assiégée par la violence des talibans refusent de se résigner, cherchent une issue. Deux hommes qui ont perdu une partie de leur humanité vont les abandonner, la mort le seul moyen d'échapper à l'enfer.
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