Casa Arabe presenta Mañana cumpliré veinte años, de Alain Mabanckou
A l'occasion de la parution de la traduction à l'espagnol de son roman autobiographique "Demain j'aurai vingt ans", nous avons eu la chance d'assister à cette présentation, peu de monde dans la salle.
Mabanckou a parlé de son enfance dans un pays communiste qui abandonnait l'anglais, langue des capitalistes, au bénéfice du russe, qu'il a appris à l'école. C'est donc la peinture d'une famille congolaise dans les années 70-80; le portrait de sa mamam Martine et aussi sa maman Pauline, d'une famille nombreuse; d'un chien Miguel à la fin tragique, des premiers émois entre Michel et Caroline. C'est son livre le plus autobiographique.
Il revient à la ponctuation traditionnelle, car, explique t-il, il s'agit de ne pas prendre des tics et parce que Verre cassé et Mémoires d'un porc épic sont deux romans liés, une sorte de dyptique où la ponctuation n'avait rien à faire. Il rappelle son échec reitéré lorsqu'il a envoyé son manuscrit pour la première fois, refusé aprtout, il a fallu attendre pour qu'une nouvelle lectrice chez Seuil le découvre.
L'image est pour lui plus importante que les mots, il cite "se faire rouler dans la farine ...de manioc, son mensonge était aussi gros qu'une résidence secondaire d'un dirigeant africain"des comparaisons qu'il a créés.
Il revendique la négritude et affirme que les Africains ne se connaissent pas entre eux; ni leurs histoires, ni leurs langues; la différence entre le colonialisme anglophone qui a su intégrer les auteurs africains qui écrivent en anglais et le colonialisme francophone imbu de grandeur et des airs de supériorité qui ne permet pas encore d'accepter les auteurs africains qui écrivent en français comme des égaux de leurs pairs de la métropole.
Il conclue en se demandant pourquoi l'Afrique noire francophone est toujours en queue de peloton.
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