jeudi 7 octobre 2010

Vent printanier H.Haddad

La neige a des gestes d'endormi sous les réverbères. Comme née des lampes, elle toupille en remous laiteux puis mollement se disperse avant de se perdre en déchiquetures d'ombre. Adèle a posé son front contre la vitre. La niut d'hiver ressemble à un départ. Tout est transformé pour un voyage immobile. La buée recouvre ces reflets anthracite et cette blancheur au rythme du souffle. Des étoilements scintillent à travers. Non, elle ne pleure pas, elle pense sans larmes à Meranda. la maison est saturée de soupirs; elle craque parfois d'un rêve ancien. Sa mère chantonne dans la cuisine. Adèle connaît par coeur les paroles à peine audibles...
Des nouvelles qui racontent l'enfance envolée par la guerre, c'est un véritable plaisir de les lire.

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