dimanche 6 janvier 2008

Les sirènes de Bagdad Yasmina Khadra

Beyrouth retrouve sa nuit et s'en voile la face. Si les émeutes de la veille ne l'ont pas évéillée à elle-même, c'est la preuve qu'elle dort en marchant. Dans la tradition ancestrale, on ne dérange pas un somnambule, pas même lorsqu'il court à sa perte.
Je l'imaginais différemment, arabe et fière de l'être. je me suis trompé. Ce n'est qu'une ville indéterminable, plus proche de ses fantasmes que de son histoire, tricheuse et volage, décevante comme une farce. C'est peut-être à cause de son entêtement à vouloir ressembler aux cités ennemies que ses saints patrons l'ont reniée, la livrant ainsi aux traumatismes des guerres et aux précarités des lendemains. Elle a vécu le cauchemar grandeur nature- à quoi cela lui a-t-il servi?...

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