samedi 29 décembre 2007

Il était un piano noir...Barbara

Cette histoire commence le 9 juin 1930 à la nuit tombante, à Paris, près du square des Batignolles.
J'ai été une petite fille qui s'est construit un monde, comme beaucoup d'enfants, et qui s'y est enfermée. Dans ce monde, j'étais pianiste chantante. Je tambourinais sur une table des musiques que je scandais ou miaulais infatigablement. Mes mains se posaient, s'agitaient au-dessus d'un clavier imaginaire et, durant de longues heures, j'étais la plus grande pianiste du monde!

Tavernes et commerce traditionnels à Madrid

L'Office de Tourisme madrilène organise toute l'année des visites guidées afin de faire découvrir au plus grand nombre les trésors historiques, artistiques, architecturaux, gastronomiques et littéraires de la ville ainsi que ses légendes.
Celle-ci est l'une des visites proposées. Départ de l'OTM Plaza Mayor pour se rendre rue Huertas où se trouve une des plus vieilles tavernes,Casa Alberto 1827.

Les tavernes font partie de la ville,elles n'ont pas toujours été aussi luxueuses et n'avaient pas bonne presse, on se faisait dévaliser facilement. Pour attirer la clientèle masculine au début,chaque taverne avait une tapa où elle excellait et qui devenait la spécialité maison.
Casa Alberto maintient le vieux comptoir en onyx, la cuvette de zinc qui conserve le vin frais, son manomètre pour la fabrication de l'eau de Seltz; aux murs des affiches, des photos. C'est dans cet édifice que Cervantes a écrit trois de ses oeuvres.

Changement de décor et de public le restaurant boutique Lhardy 1839, par ici sont passés banquiers, industriels, puis artistes, célébrités, monarques, et ça continue. Si les murs de ses trois salons pouvaient parler ils nous captiveraient avec leurs histoires. On peut y manger à partir de 70 euros.
Pour finir on se rend rue Cruz chez Seseña 1901 artisans de capes.Ici aussi le magasin conserve un charme d'antan, ses actuels propriétaires sont des descendants du fondateur. Le port de la cape madrilène necessite quelques conseils que notre guide nous fournit avec force démonstrations.

Deux heures après nous prenons congé de notre guide, grâce auquel nous avons pu découvrir quelques-uns des nombreux trésors cachés de la capitale.

vendredi 28 décembre 2007

La belle Créole de Maryse Condé

Le pays étouffait. Du Nord au Sud, il faisait chaud, une chaleur d'étuve, pire que celle du carême des vingt dernières années se plaignaient ceux qui avaient la force de garder mémoire. Les météorologues soutenaient que cette fournaise et les brouillards de sable qui l'accompagnaient voyageaient depuis les côtes de l'Afrique de l'Ouest , depuis la presqu'île du Cap-Vert, plus précisément , et étaient précurseurs d'autres abominations, pluies furieuses, vents, toutes qualités de cyclone force 4 qui s'abattraient sans relâche sur le pays aussitôt le mois de juillet. Vieux-corps et nourrissons deshydratés mouraient comme des mouches.

jeudi 27 décembre 2007

Couvent de la Encarnación

Erigé entre 1611 et 1616 sous le règne de Philippe III il abrite aujourd´hui 10 religieuses cloîtrées. Érigé par Gómez de Mora entre 1611 et 1616 en guise de monastère attenant à l'alcazar, il se trouve sur la place du même nom et compte une nef à trois travées surmontée d’une voûte en berceau, un transept surmonté d’une coupole et un chevet à façade plate. Il a considérablement influencé l’architecture par la suite puisqu’il est à l'origine du style connu sous le nom de baroque madrilène. Il renferme en son sein d’importantes oeuvres d’art qui méritent le détour et on peut assister tous les 27 juillet au phénomène de la liquéfaction du sang de saint Pantaleon ,selon la légende si le miracle ne se produisait pas, ce serait signe de mauvais présage.

El jardin Botanico


Ce jardin dont l'entrée est juste en face du musée du Prado est ouvert en 1781 sous le règne de Charles III`, à cette époque des expéditions vers l'Amérique du Sud s'organisent pour recueillir des spécimens de botanique. En hiver le charme réside dans les quelques oiseaux et le calme de ses allées.

Museo de las Ciencias et expo Animalatas


Souvent on rêve d'aller voir ailleurs dès qu'on a quelques jours de vacances. Cette année, je fais du tourisme dans ma ville, au Musée des Sciences en plein centre, vers midi, le public est familial, c'est la première fois que j'y mets les pieds, animaux empaillés et animaux en boîte vous attendent. Animalatas est une expo originale qui donne une nouvelle vie aux boîtes de boissons

vendredi 14 décembre 2007

La Maison des Saoud de Jihan El Tahari

La journaliste egyptienne Jihan El Tahri retrace l'histoire de l'Arabie Saoudite à travers le règne de ses cinq rois et nous permet de comprendre les thématiques majeures qui fondent la politique intérieure et internationale du pays.
Ses relations avec les Etats-Unis pétrole contre protection et le difficile compromis entre religion et modernité. Encore aujourd'hui les Oulémas sont consultés et les Ikhwans, secte religieuse de frères redoutables dont Ben Laden est issu,menace la famille Saoud.

jeudi 13 décembre 2007

Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini

"Je suis devenu ce que je suis aujourd´hui à l'âge de douze ans, par un jour glacial et nuageux de l'hiver 1975. Je revois encore cet instant précis où, tapi derrière le mur de terre à demi éboulé, j'ai jeté un regard furtif dans l'impasse située près du ruisseau gelé. La scène date d'il y a longtemps mais, je le sais maintenant, c'est une erreur d'affirmer que l'on peut enterrer le passé: il s'accroche tant et si bien qu'il remonte toujours à la surface. Quand je regarde en arrière, je me rends compte que je n'ai cessé de fixer cette ruelle déserte depuis vingt-six ans."

dimanche 9 décembre 2007

La jeune fille et la mère de Leïla Marouane

"Il n'avait rien à faire par là, mon père. Ce n'était ni son chemin habituel ni son lieu de prédilection.
Quelqu'un m'a denoncée, me suis-je alors dit, et mon père a attendu le moment propice pour me surprendre. Peut-être aussi.Ou bien était-il à l'origine de ce délit en apparence par moi seule commis, me suis-je encore dit. Et je n'ai rien trouvé de mieux àfaire que de tourner de l'oeil.
Qu'il m'ait surprise par hasard, que j'aie été dénoncée, qu'il ait lui-même tout organisé ne me sortait pas du pétrin, et ne changerait en rien sa décision de se débarrasser de moi, plus vite qu'il ne l'avait lui-même prévu, et de la façon la plus légale qui soit.
Devant Allah et devant les hommes."

samedi 8 décembre 2007

Le monde comme il va Voltaire

-"Babouc, les folies et les excès des Perses ont attiré notre colère; il s'est tenu hier une assemblée des génies de la haute Asie pour savoir si on châtierait Persépolis ou si on la détruirait. Va dans cette ville, examine tout;, tu reviendras m'en rendre un compte fidèle; et je me déterminerai sur ton rapport, à corriger la ville ou à l'exterminer."

Babouc y alla donc et ne manqua pas de s'étonner."Inexplicables humains, comment pouvez-vous réunir tant de bassesseet de grandeur, tant de vertus et de crimes?"

A son retour, Ituriel "résolut de ne pas même songer à corriger Persépolis, et de laiiser aller le monde comme il va. Car, si tout n'est pas bien, tout est passable.

mercredi 5 décembre 2007

Camille Claudel par Reine-Marie Paris


"Le photographe César fixa en 1884, d'un magistral déclic, l'impérieuse Camille Claudel dans l'éclat de ses vingt ans, à l'heure où sa vocation se nouait. Elle était d'une beauté prometteuse, cette jeune fille, mais non d'une beauté neutre, ou invitant à la conquête. C'est le portrait d'une conquérante qui nous est montré, dont le vouloir-vivre et le vouloir créer tendent le regard à l'extrême.
Or, le destin de femme de cette superbe jeune fille fut un désastre. Riche des dons les plus éminents, talent, intelligence et courage, aidée des heureux hasards qui ouvrent et jalonnent une carrière artistique hors du commun, des parents peu contrariants , des maîtres excellents, dont l'un, incomparable, fut mème bien plus qu'un maître, elle s'effondra, précipitée dans la stupeur et la nuit par un vertige encore mal connu."

lundi 3 décembre 2007

Camille Claudel Le génie est comme un miroir


Le 19 octobre 1943, en pleine Occupation, Camille Claudel, sculpteur, mourait d'un ictus apoplectique à l'asile psychiatrique de Montdevergues, aux portes d'Avignon, où elle venait de passer trente années de réclusion. Ses funérailles eurent lieu le lendemain, et furent bien "convenables" aux dires de l'abbé Félix Boutin, aumônier de Montdevergues. L'assistance se réduisait au personnel de l'hôpital et aux prêtres qui y officiaient. On ne pouvait s'attendre à une foule.

samedi 1 décembre 2007

L'enfant ébloui Rachid O.


"Pendant ma première année à l'école, on avait un professeur qui aimait chanter. A la fin du cours, elle nous faisait écouter sa voix. Tout ça pour dire qu'elle nous amusait. Une fois, elle a posé la question à toute la classe de ce qu'on voulait devenir, le métier que chaque élève souhait faire plus tard, ce dont il rêvait avec son explication. J'ai regardé mon copain à côté et j'ai vu qu'il avait un rêve et que c'était de devenir médecin. Moi, je me suis dit "Je n'ai rien à dire", je n'avais aucune envie d'un métier comme médecin qui ressemblait à avocat ou professeur comme d'autres aussi avaient l'idée. Tout à coup j'ai pensé que ce que je voulais, je n'osais pas le dire, c'était d'être le héros d'un livre, le personnage principal dans le roman d'un écrivain."